L'actualité en bref

Nucléaire : face à la montée en puissance de la Chine et de la Russie, les Occidentaux cherchent la parade
La relance du nucléaire n'est pas qu'un sujet français. La World Nuclear Exhibition (WNE), qui s'ouvre ce mardi à Villepinte, en sera la preuve : on attend pour sa troisième édition 25.000 visiteurs, de 88 nationalités différentes, 1.000 exposants et 24 pavillons nationaux (sur 31 pays disposant de réacteurs). De nouvelles nations y font leur apparition, comme l'Inde, l'Ukraine, le Brésil ou l'Afrique du Sud. Cette relance commence à se matérialiser un peu partout dans le monde. Selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les investissements dans le nucléaire ont augmenté de 50 % sur les cinq dernières années. L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) prévoit, elle, une hausse des dépenses mondiales pour la cinquième année consécutive.
Lire la suite dans l'article de Nicolas Rauline

Mini-réacteurs nucléaires : l'Europe démunie et la France en retard face au rouleau compresseur américain
Ils font figure de nouveau Graal pour les spécialistes de l'atome. Les projets de mini-réacteurs nucléaires seront scrutés de près ces prochains jours au World Nuclear Exhibition, le rendez-vous mondial de la filière qui se tient tous les deux ans à Paris. Mais les 127 projets de SMR (small modular reactors) recensés par l'OCDE sont encore le plus souvent des chimères. D'une puissance trois à cent fois inférieure à celle des réacteurs traditionnels, les petits modèles reposent sur une promesse inédite : produire de l'électricité décarbonée, et éventuellement de la chaleur, à proximité des consommateurs (géants du Net, industries, grandes villes…).
Lire la suite dans l'article d'Amélie Laurin

Nucléaire : comment la Chine veut exporter son modèle vertigineux de déploiement de réacteurs
La Chine ne veut pas seulement devenir une puissance des énergies renouvelables, elle qui fabrique déjà 80 % des panneaux solaires de la planète et 60 % des éoliennes. Parallèlement, la deuxième économie mondiale a nettement accéléré, ces dernières années, sur le nucléaire - une technologie présente dans le pays depuis 1991, avec la centrale nucléaire de Qinshan, la plus ancienne du pays. « Le secteur du nucléaire en Chine a atteint le pic en termes de construction à grande échelle », expliquait récemment Dong Baotong, vice-ministre de l'Ecologie et de l'Environnement, cité par le quotidien officiel « China Daily ».
Lire la suite dans l'article de Raphaël Balenieri

Comment l'Allemagne, sortie du nucléaire, veut gagner la course à la fusion atomique
« Pour notre prospérité, notre sécurité et, en fin de compte, notre liberté, nous ne pouvons pas laisser les Etats-Unis et la Chine déterminer seuls l'avenir de la technologie. » C'est à Berlin, devant 800 représentants du monde scientifique, de l'économie et de la politique que le chancelier Friedrich Merz a lancé mercredi l'agenda high-tech de l'Allemagne pour les années à venir. Six technologies ont été choisies : l'intelligence artificielle, les technologies de mobilité et de production d'énergie neutres pour le climat, le quantique, la microélectronique, les biotechs et… la fusion nucléaire.
Lire la suite dans l'article d'Emmanuel Grasland

Pétrole : pourquoi l'Opep+ a décidé de faire une pause dans le relèvement de ses quotas de production
Une dernière avant la pause. Lors d'une réunion en visioconférence ce dimanche, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole, menée par l'Arabie saoudite, et ses alliés (Opep +) ont décidé de relever une neuvième fois ses quotas de production à partir de décembre. La quantité supplémentaire qui sera offerte au marché en décembre est limitée - 137.000 barils par jour - et identique à celle qui avait été libérée pour les mois d'octobre, puis de novembre. Les principaux pays producteurs ont également décidé de « suspendre les hausses de production » mensuelles lors du premier trimestre 2026.
Lire la suite dans l'article de Sophie Rolland

Energie : « Mieux vaut un bon contrat privé qu'une régulation incertaine »
Historiquement en France les investisseurs avaient une préférence : les actifs régulés par l'Etat. Graduellement, leur préférence semble se tourner vers les contrats de droit privé. Est-ce le signe d'une défiance envers le public ? Les récents contrats électriques avec EDF en témoignent. Depuis l'arrivée de Bernard Fontana en mai dernier, les CAPN (des contrats de partenariat donnant accès à une quote‑part de la production nucléaire sur 10 à 15 ans à un prix arrimé aux coûts) ont enfin pris corps : les signatures se multiplient, là où son prédécesseur n'avait jamais réussi à conclure. Ce qui a changé c'est avant tout la philosophie de la négociation, mettant fin au bras de fer stérile avec les industriels. Fontana, venu d'industries électro-intensives en comprend les besoins et a assoupli les clauses de son contrat type. Le bilan reste cependant encore mitigé puisque EDF n'a atteint qu'un quart de sa cible de 40TWh commercialisés.
Lire la suite dans cette tribune signée par Xavier Ploquin, ancien conseiller ministériel Energie et Industrie et Pierre Jérémie, directeur d'investissements chez Hy24

Comment la technologie « véhicule-réseau » pourrait dynamiser le système électrique chinois
L'essor fulgurant du parc de véhicules électriques en Chine – qui dépasse désormais les 25,5 millions – ouvre la voie à une nouvelle technologie qui peut contribuer à améliorer la flexibilité de l'approvisionnement en électricité. Les véhicules électriques connectés via la technologie « véhicule-réseau » (V2G) peuvent fonctionner comme des « batteries sur roues » qui se chargent et se déchargent en fonction des besoins du système électrique global. L’idée de transformer les véhicules électriques en « batteries externes » a déjà suscité un intérêt tant commercial que politique en Chine.
Lire la suite dans l'article de Yuan Ye

Cinq graphiques qui expliquent le « déficit » de financement pour l'adaptation au changement climatique
Les pays en développement ne reçoivent qu'une fraction des financements internationaux dont ils ont besoin pour préparer leurs citoyens et adapter leurs infrastructures aux impacts croissants du changement climatique. C’est ce que révèle le dernier rapport du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) sur les lacunes en matière d’adaptation, qui estime que les pays en développement auront besoin de plus de 310 milliards de dollars par an d’ici à 2035 pour se préparer aux impacts du changement climatique.
Lire la suite dans l'article d'Ayesha Tandon et Cecilia Keating

La compensation carbone est un échec. Un nouveau plan peut-il sauver les forêts tropicales ?
Il pourrait s'agir de la dernière et meilleure chance de sauver les forêts tropicales du monde. Alors que les budgets d'aide internationale à la conservation s'effondrent et que les programmes de compensation carbone destinés à la protection des forêts sont largement discrédités, le Brésil s'apprête à dévoiler un plan ambitieux visant à tripler les financements actuels pour la sauvegarde des forêts à l'échelle mondiale en réinvestissant les bénéfices du commerce international d'obligations d'État. Le programme « Tropical Forest Forever Facility » (TFFF) devrait être annoncé par le président Luiz Inácio Lula da Silva comme un élément central de la conférence des Nations Unies sur le climat qui se tiendra le mois prochain à Belém, en Amazonie. Ce programme créerait un fonds d'investissement de 125 milliards de dollars destiné à allouer jusqu'à 4 milliards de dollars par an à potentiellement 74 pays tropicaux et subtropicaux en récompense de leurs efforts pour protéger leurs forêts.
Lire la suite dans l'article de Fred Pearce

« Il faut réconcilier la révolution de l’IA avec nos objectifs environnementaux »
’essor fulgurant de l’intelligence artificielle (IA) en fait une révolution technologique majeure, à l’instar de la machine à vapeur au XIXᵉ siècle ou de l’électricité et des technologies de l’information au XXᵉ siècle. Toutefois, à la différence de ces précédentes révolutions, toutes fondées sur une forte croissance des flux énergétiques, celle de l’IA devra s’imposer dans un contexte où la réduction des émissions de gaz à effet de serre constitue désormais une priorité mondiale. Or, pour l’heure, l’explosion des usages de l’IA s’accompagne d’une hausse rapide et préoccupante de la consommation d’énergie.
Lire la suite dans la chronique de Mathias Abitbol, Philippe Aghion et Céline Antonin

La Confédération est-elle exemplaire dans sa transition énergétique ?
En 2022, le Parlement a demandé à l’administration fédérale d’installer des panneaux photovoltaïques sur toutes les toitures et façades des bâtiments qui s’y prêtent. Selon les chiffres transmis par l'administration fédérale, leur nombre augmente chaque année: plus de 270 installations étaient en service en 2024, avec une production d’un peu plus de 23 gigawattheures. L’objectif pour 2034 est de produire quatre fois plus d’énergie solaire qu’actuellement. Une production qui est toutefois en deçà de ce que font d’autres acteurs, relève Pierre-Jean Alet, spécialiste du photovoltaïque au Centre suisse d'innovation technologique (CSEM).
Ecouter la suite dans le sujet de Gabriela Cabré

Saphir, le premier bateau de ligne suisse à propulsion hydrogène
Le Saphir naviguera à l'hydrogène dès l'été 2026. Il pourra accueillir 300 personnes et circulera principalement entre Lucerne et Kastanienbaum. Selon la Compagnie de navigation du lac des Quatre-Cantons SGV, il s'agira du premier bateau à passagers de Suisse à bénéficier de ce type de propulsion. La compagnie de navigation souhaite ainsi réduire sa consommation de diesel et donc ses émissions de CO2 grâce à cette nouvelle propulsion. Plus de 50'000 litres de diesel pourront être économisés par la SGV grâce à la transformation du Saphir.
Découvrir la suite dans le sujet de Niklaus Rigert

Ces PME qui veulent décarboner la construction
L’entreprise Woodoo vient d’annoncer la finalisation de la façade du bâtiment écoresponsable MixCity à Renens (VD). Comme il est destiné à un usage mixte (logistique, atelier, bureaux, commerces et loisirs), sa façade a été réalisée à partir d’un nouveau matériau inédit, le bois augmenté Stack. Ayant nécessité environ sept années de recherche et le dépôt de 82 brevets, ce bois augmenté est un matériau non seulement décarboné, mais aussi moins cher que les solutions classiques, par exemple des lames de façade en aluminium. Le béton bas carbone, l’acier vert et le bois augmenté sont en train de devenir des solutions permettant de diminuer drastiquement les émissions de CO2.
Lire la suite dans l'article de Serge Guertchakoff

Avec la construction du canal de Qosh Tepa, les talibans afghans aussi s’inquiètent du réchauffement climatique
Les visages boucanés d’Hamidullah et de ses cousins se penchent, concentrés, sur leurs pioches ou leurs pelles qui travaillent la boue fraîche, ensuite amassée et sculptée en petits tas. L’un d’entre eux pétrit la gadoue de ses pieds, tandis que les autres s’attellent à solidifier les murs. Comme des milliers d’autres, une partie de la famille d’Hamidullah a émigré, éreintée par la sécheresse qui prive cette population rurale de récoltes et de ressources économiques. Projet faramineux financé par le gouvernement des talibans, le canal de Qosh Tepa, alimenté par le fleuve Amou-Daria, vise à lutter contre l’insécurité alimentaire aggravée par le changement climatique. Il suscite un immense espoir mais aussi des craintes.
Lire la suite dans l'article de Margot Davier

Aujourd'hui, les êtres humains et l'élevage dominent la biomasse terrestre. Cela n'a pas toujours été le cas
Comparer des pommes et des oranges est mal vu, mais personne n'a jamais rien dit contre les vaches et les baleines bleues, alors voilà : trois cents vaches équivalent à une baleine bleue. Les scientifiques ont calculé la biodiversité non pas en fonction du nombre d'espèces, mais en fonction du poids total des différents groupes. Leurs chiffres révèlent l'espace toujours plus vaste que l'humanité s'approprie.
Lire la suite dans l'article de Esther Widmann, Anna Weber et Anja Lemcke (infographie)

Les États-Unis accusés d'avoir recours à des tactiques d'intimidation pour faire capoter l'accord sur le climat
Plus de dix diplomates, représentants d'autres gouvernements et observateurs du secteur ont déclaré au Financial Times que les États-Unis avaient bafoué les règles diplomatiques internationales habituelles et utilisé des « tactiques d'intimidation » pour faire dérailler le cadre Net Zero soutenu par l'ONU pour le transport maritime mondial lors de réunions qui se sont tenues à Londres le mois dernier.
Lire la suite dans l'article de Peter Foster et Attracta Mooney et Kaye Wiggins

L'essor mondial du solaire — avec ou sans les États-Unis
Au sud de la chaîne de montagnes Monte Cristo et à l'ouest du canyon Paymaster, une vaste étendue du désert du Nevada a attiré des prospecteurs modernes à la poursuite de l'un des plus grands booms d'investissement du XXIe siècle en Amérique. Les développeurs de projets d'énergie solaire souhaitent couvrir une superficie plus grande que Washington DC avec des panneaux de silicium et des batteries, convertissant la lumière du soleil en électricité qui alimentera les climatiseurs de la ville étouffante de Las Vegas, ainsi que ceux de millions d'autres foyers et entreprises.
Lire la suite dans l'article de Rachel Millard, Martha Muir, Edward White et Chris Kay

Découvrez ce géant caché de la consommation d'électricité
Trois entreprises seulement contrôlent la part du lion du marché mondial des gaz industriels, qui représente 120 milliards de dollars : Linde, Air Liquide et Air Products. Et comme la production de ces gaz est très énergivore, chaque entreprise consomme autant d'électricité que certains petits et moyens pays européens. Sanjiv Lamba, PDG de Linde, explique comment il envisage l'évolution de la demande en électricité et si l'hydrogène bas carbone peut un jour devenir un secteur d'activité important.
Lire la suite dans l'interview d'Akshat Rathi et Oscar Boyd

Les plus grands consommateurs d'électricité au monde sont cachés à la vue de tous
La course à l'approvisionnement en électricité s'est intensifiée, les entreprises technologiques prévoyant d'investir des milliards de dollars dans la construction de centres de données. Un secteur consomme encore plus d'énergie que nombre de ces géants de la tech, et il a largement échappé à la même surveillance : celui des fournisseurs de gaz industriels. Des produits du quotidien comme le dentifrice et des traitements vitaux comme l'IRM figurent parmi les innombrables aspects de la vie moderne qui dépendent de l'accès à des gaz tels que l'azote, l'oxygène et l'hélium. La production et le transport de ces gaz vers les installations industrielles et les hôpitaux constituent un processus extrêmement énergivore.
Lire la suite dans l'article d'Akshat Rathi

Une start-up géothermique soutenue par Khosla exploite des roches « superchaudes » pour produire de l'énergie
Une start-up soutenue par le milliardaire Vinod Khosla affirme avoir réussi à forer dans la roche la plus chaude jamais atteinte par un système d'énergie géothermique amélioré. Les entreprises géothermiques bénéficient d'une hausse des investissements, les sociétés technologiques cherchant à alimenter l'essor de l'intelligence artificielle. Parmi elles, des start-ups comme Mazama Energy Inc. développent des techniques non conventionnelles pour exploiter de nouvelles sources d'énergie. Ce projet constitue une première étape vers l'exploitation de roches géothermiques surchauffées pour produire une énergie continue et décarbonée.
Lire la suite dans l'article de Michelle Ma

Les investisseurs verts profitent de rendements exceptionnels malgré les attaques de Trump
Le rebond spectaculaire des actions des entreprises de technologies propres donne aux investisseurs de l'économie verte l'espoir de pouvoir enfin tourner la page sur des années de sous-performances désastreuses. Ce timing est quelque peu inattendu. Alors même que le président Donald Trump a annulé de nombreux programmes gouvernementaux américains destinés à promouvoir l'éolien, le solaire et les véhicules électriques, les actions vertes sont devenues l'un des investissements les plus lucratifs de cette année.
Lire la suite dans l'article de Natasha White, Alastair Marsh et Coco Liu

Une immense mine chinoise en Afrique menace de bouleverser le marché du minerai de fer
Le gisement de Simandou, enfoui sous l'un des écosystèmes les plus riches en biodiversité au monde, avait été exploré pour la première fois dans les années 1950, alors que la Guinée était encore une colonie française. Il allait s'avérer être l'un des plus importants de la planète. La taille et la richesse du gisement de Simandou en Guinée pourraient bouleverser les rapports de force du secteur et contribuer à transformer l'économie du pays.
Lire la suite dans l'article de Thomas Biesheuvel et William Clowes