L'actualité en bref

La menace grandissante des tsunamis de montagne, dans l’Himalaya mais aussi dans les Alpes
On les appelle les lacs de moraine. Ils se forment quand l’eau de fonte des glaciers s’accumule derrière des barrières naturelles formées par les débris de roche et de sédiments déposés en aval des glaciers, les moraines. C’est le cas du lac Lhonak Sud, perché à 5200 mètres d’altitude dans la province indienne du Sikkim, à l’est de l’Himalaya. Le 3 octobre 2023 à 22h12, une vaste moraine située sur une rive du lac s’est brutalement effondrée, engendrant une vague de 20 mètres. Cinquante millions de mètres cubes d’eau se sont brutalement déversés dans la vallée, autant que 20 000 piscines olympiques et assez pour noyer les rues et parcs de Genève sous plus de 6 mètres d’eau. Une étude documente l’événement et alerte sur la nécessité de se préparer à ces risques qui se multiplient avec le réchauffement climatique.
Lire la suite dans l'article de Denis Delbecq

Les observations de baleines à bosse se multiplient le long des côtes britanniques
Dan Abbott, un vidéaste spécialiste de la vie marine, avait passé des heures à arpenter les plages à proximité de Newquay, dans les Cornouailles, en cette journée glaciale de janvier 2025. «La nuit s’apprêtait à tomber et je commençais à perdre espoir, lorsque j’ai vu le dos de la baleine surgir de l’eau, raconte-t-il. Cela n’a duré qu’un instant. Elle a lâché un panache d’eau et est retournée vers le fond. Elle était incroyablement proche du rivage.» Un nombre record de baleines à bosse ont été aperçues cet hiver au large des côtes du sud de l’Angleterre. Dans les Cornouailles, elles ont été vues «à plus de 100 reprises» depuis l’automne 2024, selon Rebecca Allen, agente de conservation marine pour Cornwall Wildlife Trust. Au large du Sussex et du Kent, elles ont été repérées «au moins 54 fois», selon Thea Taylor, du Sussex Dolphin Project. Le phénomène est encore inexpliqué, mais des changements dans les stocks de poissons, liés au changement climatique, pourraient en être à l’origine.
Lire la suite dans l'article de Julie Zaugg

Il existe désormais des souris à fourrure de mammouth : elles sont censées permettre de ressusciter l'animal disparu
Des souris avec des poils de mammouth, ça a l'air assez bizarre. Bien sûr, les nouvelles souris du laboratoire de génie génétique ont l’air mignonnes. Avec leurs longs poils brun doré qui partent dans toutes les directions, ils rappellent les poussins fraîchement éclos. Vous ne pouvez pas vous empêcher de vouloir tenir l’une de ces boules de poils duveteuses aux oreilles de souris dans votre main. Mais les animaux ne sont pas faits pour jouer. Les souris sont censées être la première étape vers la résurrection du mammouth laineux, éteint depuis environ 4 000 ans. La société de biotechnologie Colossal a modifié plusieurs gènes chez la souris et transformé un gène en un gène de mammouth. Cela a aidé les animaux à obtenir leur nouvelle coiffure. Comment ils sont nés et à quel point la résurrection du mammouth est réaliste.
Lire la suite dans l'article de Stéphanie Lahrtz

Les chercheurs sur le climat observent avec fascination les températures des mois à venir
La fonte des glaciers s'est considérablement accélérée au cours des deux dernières décennies. En 2024, la barre des 1,5 degré a été franchie, et le prochain record de température a suivi en janvier. Une équipe dirigée par James Hansen, pionnier de la recherche sur le climat, met donc en garde contre un réchauffement climatique plus rapide depuis 2010. Les experts débattent de l’exactitude de l’étude de Hansen et de ses hypothèses, considérant que les températures de l’air à elles seules ne sont pas suffisamment informatives. Si l’on observe également les océans ou les surfaces de glace, on constate quelques signes d’un rythme plus rapide.
Lire la suite dans l'article de Christoph von Eichhorn

La superficie de la banquise n'a jamais été aussi petite
L'étendue de la glace de mer est tombée à son niveau mondial le plus bas depuis le début des relevés en 1979, début février. Comme l'a annoncé le service sur le changement climatique du programme Copernicus de l'UE, la zone est restée en dessous du précédent record négatif quotidien de février 2023 pour le reste du mois. Selon le rapport, l’étendue de la glace marine dans l’Arctique était à son niveau le plus bas pour le mois de février et inférieure de 8 % à la moyenne à long terme. C'est le troisième mois consécutif où les valeurs les plus basses pour le mois concerné sont enregistrées, a indiqué Copernicus.
Lire la suite dans l'article du Tages Anzeiger avec DPA/wy

« Les Américains mécontents de la politique climatique de Trump doivent dépasser le stade du désespoir »
Au cours des six premières semaines de l’administration Trump, il est devenu clair que le président a l’intention de défaire non seulement l’héritage environnemental de Joe Biden, mais aussi l’action de toute une génération en matière de changement climatique. L’administration a annoncé qu’elle se retirait de l’Accord de Paris. Elle a gelé les subventions de la loi sur la réduction de l’inflation, cessé de délivrer des permis pour le développement de l’éolien offshore et déclaré une « urgence énergétique » pour stimuler la production de combustibles fossiles. La Maison Blanche semble se préparer à s’attaquer à la « constatation de dangerosité » de 2009 de l’Agence de protection de l’environnement (EPA), qui sous-tend les réglementations de l’EPA sur les émissions de gaz à effet de serre, tout en réduisant les dépenses de l’EPA de 65 %. Comment les écologistes devraient-ils réagir ? L’activiste et auteur Bill McKibben est l’un des principaux défenseurs du changement climatique depuis 1989, année où il a publié The End of Nature , le premier livre sur le sujet destiné au grand public. Entretien
Lire la suite dans l'interview menée par Elizabeth Kolbert

La moitié des terres arables de la planète pourrait connaître une baisse des cultures en cas réchauffement de 2°C
Une étude publiée dans Nature Food, montre comment le changement climatique modifiera les zones propices à la culture de 30 grandes plantes dans le cadre de quatre scénarios, allant de 1,5 à 4 °C de réchauffement de la planète. L'étude révèle qu'avec un réchauffement de seulement 1,5 °C, plus de la moitié des cultures étudiées souffriraient d'une perte globale de terres cultivables potentielles, par rapport au climat actuel. Alors que le réchauffement réduirait la diversité des cultures sous les tropiques, elle augmenterait dans les régions éloignées de l'équateur, « offrant des possibilités d'adaptation au changement climatique », écrivent les auteurs. Un scientifique, qui n'a pas participé à l'étude, explique à Carbon Brief qu'il est « essentiel d'étendre la recherche au-delà des seules cultures de base pour comprendre l'impact total du changement climatique sur l'agriculture », ajoutant qu'« il est passionnant de voir davantage de travaux dans ce domaine ».
Lire la suite dans l'article de Yanine Quiroz

L'Europe se prépare à une inondation d'énergie solaire alors que les conditions sont idéales
Ces dernières années, les pays de la région ont accru leurs capacités de production à un rythme soutenu dans le cadre de la transition énergétique. Cela contribuera à atteindre les objectifs écologiques, mais une capacité énergétique trop importante est également une source d’inquiétude pour les investisseurs, car elle a parfois contribué à faire baisser les prix de l’électricité et les rendements des projets. Un début de mois ensoleillé devrait permettre à la production d'énergie solaire en Europe occidentale d'atteindre son niveau le plus élevé jamais enregistré pour ce mois.
Lire la suite dans l'article d'Eva Brendel et Joe Wertz

L'augmentation de la production solaire européenne fait chuter les prix de l'électricité en dessous de zéro
La plus forte production d'électricité des parcs solaires en Allemagne depuis septembre a poussé les prix en territoire négatif dans plusieurs pays. Selon les données d'Epex Spot SE, les prix intraday en Allemagne ont atteint -17,73 euros par mégawattheure entre 13h et 14h. Aux Pays-Bas et en Belgique, les prix sont également tombés en dessous de zéro. Les prix négatifs sont de plus en plus fréquents dans le contexte de la montée en puissance de l'énergie verte
Lire la suite dans l'article d'Eamon Farhat

Comment les attaques de Trump pourraient aggraver la situation climatique au Canada
Alors que le président Donald Trump intensifie la guerre commerciale en Amérique du Nord, le Canada est déjà confronté à de grands défis au sein de son propre gouvernement. La semaine prochaine, le parti libéral au pouvoir annoncera le successeur du premier ministre Justin Trudeau et, plus tard cette année, le pays organisera des élections générales. « Peu importe ce qui se passera lors de nos élections fédérales, la communauté des décideurs en matière de politique climatique reconnaît qu'une plus grande attention doit être accordée à l'action provinciale », a déclaré le président de l'Institut canadien du climat, Rick Smith, dans l'émission Zero de cette semaine.
Lire la suite dans l'article d'Akshat Rathi et Mythili Rao

Les États-Unis se retirent de l'accord visant à financer le plan climatique de l'Afrique du Sud
Les États-Unis se sont retirés d'un pacte de financement climatique de 9,3 milliards de dollars conclu entre certains des pays les plus riches du monde et l'Afrique du Sud, selon une unité du bureau du président Cyril Ramaphosa. Les États-Unis avaient prévu de contribuer à l'accord à hauteur d'environ 1 milliard de dollars sous forme de prêts commerciaux. La France et l'Allemagne ont jusqu'à présent mené la mise en œuvre avec 1,5 milliard d'euros de prêts concessionnels.
Lire la suite dans l'article d'Antony Sguazzin

Bruxelles dévoile son plan pour sauver l'automobile européenne en « danger de mort »
Attaquée de toutes parts, l'industrie automobile européenne obtient de l'aide à Bruxelles. La Commission européenne a présenté ce mercredi les détails de son plan d'action pour le secteur. Simplifications des réglementations, subventions à la production de batteries… il s'agit de gagner la bataille de la voiture électrique, car celle-ci n'est « pas perdue », a estimé Stéphane Séjourné, vice-président de la Commission européenne. L'industrie automobile européenne est « en danger de mort », a-t-il néanmoins dramatisé. Et pour la sauver, « la Commission européenne sort de sa naïveté, protège et organise la filière, lui donne la possibilité de gagner en compétitivité », affirme-t-il. Tour d'horizon des mesures de ce plan d'action et de celles qui devront être précisées et confirmées d'ici à la fin de l'année.
Lire la suite dans l'article de Guillaume Guichard

L'hypothèse d'un retour en masse du gaz russe gagne des partisans en Europe
Et si le gaz russe revenait massivement en Europe ? La Commission européenne a beau avoir confirmé son intention de se passer complètement du gaz russe d'ici à 2027, certains font entendre des voix divergentes. Et la perspective d'un accord de paix en Ukraine leur donne des idées. L'Europe a nettement réduit sa dépendance au gaz russe depuis 2022, à la suite de la décision de Moscou et de Gazprom de réduire les livraisons par gazoduc. Il représente encore environ 14 % de la demande européenne (contre plus de 40 % avant la guerre) : 9 % arrivent par bateau, sous forme de gaz naturel liquéfié (GNL), et 5 % arrivent par le gazoduc TurkStream, le seul qui alimente encore l'Europe de l'Est - la Hongrie surtout - après la fin du contrat de transit avec l'Ukraine, le 31 décembre dernier.
Lire la suite dans l'article de Nicolas Rauline

L'industrie pharmaceutique conteste en justice la future écotaxe sur la pollution des eaux usées
Le secteur pharmaceutique prend les armes et teste le terrain pour une guerre de tranchées. Son syndicat européen, l'Efpia, va contester en justice la future écocontribution à laquelle l'Europe veut assujettir le secteur. Objectif de Bruxelles : financer la modernisation des stations d'épuration pour enfin traiter les micropolluants avant le rejet des eaux usées dans la nature. Le secteur pharmaceutique ne discute pas cet enjeu mais va contester devant le juge le fait que la directive européenne n'assujettit à cette future écocontribution que lui au titre des micropolluants médicamenteux et, à titre beaucoup plus annexe, le secteur de la cosmétique.
Lire la suite dans l'article de Myriam Chauvot

Objectif « zéro pollution » : l’Europe progresse sur l’air et les pesticides, mais reste loin du compte sur l’eau et le plastique
En 2021, avant que le pacte vert européen commence à être détricoté, la Commission européenne s’était fixé un objectif ambitieux, voire utopique : faire de l’Union européenne (UE) un territoire sans pollution à l’horizon 2050, c’est-à-dire où les niveaux de pollution (air, bruit, pesticides, microplastiques…) ne représenteraient plus un risque ni pour la santé humaine ni pour l’environnement. Pour y parvenir, Bruxelles a établi un plan d’action « zéro pollution » avec des cibles à atteindre en 2030. Le rapport de suivi, publié lundi 3 mars par la Commision européenne et l’Agence européenne pour l’environnement, dresse un « bilan mitigé ».
Lire la suite dans l'article de Stéphane Mandard

Transport maritime : des pays européens trop peu regardants sur la pollution des navires
Il faut protéger l’océan, clame partout l’exécutif français, à trois mois de l’ouverture de la conférence des Nations unies sur l’océan, prévue à Nice du 9 au 13 juin 2025. Déversements d’hydrocarbures dans l’eau, conteneurs et engins de pêche perdus en mer… Alors que l’état du monde marin est fortement dégradé, les Etats européens ont encore beaucoup à faire sur le terrain de la pollution issue des navires, confirme un rapport de la Cour des comptes européenne, rendu public mardi 4 mars. L’administration chargée de veiller à la bonne gestion des fonds communautaires conclut que les Vingt-Sept, qui visent un territoire sans pollution à l’horizon 2050, naviguent « toujours en eaux troubles ».
Lire la suite dans l'article de Léa Sanchez

Le réchauffement climatique entraîne des phénomènes météorologiques extrêmes, des cyclones aux gelées polaires
Le monde connaît une série de phénomènes météorologiques intenses, du vortex polaire au nord à un cyclone près du sud-est de l'Australie, alors que les dernières données montrent que les températures mondiales qui contribuent aux extrêmes continuent de persister près des records. Les scientifiques s'attendaient à ce que le phénomène de refroidissement La Niña dans le Pacifique atténue la hausse des températures, après que la moyenne mondiale ait atteint plus de 1,5 °C au-dessus du niveau préindustriel au cours de 19 des 20 derniers mois. Mais l'influence du cycle de refroidissement sur l'océan Austral a été faible. Le mois dernier a été le troisième mois de février le plus chaud jamais enregistré, avec 13,36°C, soit 1,59°C de plus que le niveau préindustriel, selon Copernicus, l'agence européenne d'observation de la Terre, et la couverture de glace marine a atteint son minimum historique.
Lire la suite dans l'article d'Attracta Mooney et Steven Bernard

Comment l’exploitation minière illégale d’or alimente une pénurie de chocolat
Les producteurs de cacao ghanéens abandonnent les fèves au profit des lingots dans le cadre d'un boom de l'exploitation minière illégale d'or qui a ravagé la production de cacao du pays et contribué à faire grimper les prix mondiaux du chocolat à des sommets historiques. Le prix du cacao négocié à New York a triplé entre le début de l'année 2023 et le début de cette année, mais les contrôles des prix au Ghana, deuxième producteur mondial de cacao, ont privé les agriculteurs de cette manne. En conséquence, beaucoup vendent leurs exploitations à des mineurs illégaux qui ont décimé des pans entiers de terres et empoisonné une grande partie de l'approvisionnement en eau du pays.
Lire la suite dans l'article d'Aanu Adeoye et Susannah Savage

Les climatologues tirent la sonnette d'alarme alors que des experts américains manquent des réunions clés de l'ONU
D'éminents scientifiques ont déclaré qu'ils pourraient avoir du mal à progresser dans les travaux qui sous-tendent l'évaluation mondiale la plus fiable menée par l'ONU sur les causes et les effets du changement climatique sans leurs homologues américains, absents des réunions cruciales depuis le début de la deuxième administration du président Donald Trump. L’absence de scientifiques fédéraux américains a jeté une ombre sur la récente réunion du GIEC, qui dépend des contributions volontaires de ses 195 pays membres.
Lire la suite dans l'article de Kenza Bryan et Susannah Savage