« Supprimer les subventions soulèverait un problème démocratique et institutionnel »
Entretien avec Olivier Feller, secrétaire général de la Fédération romande immobilière
Repousser (encore) les règles concernant l’interdiction des véhicules thermiques est un non-sens d'après Marc Muller, fondateur de la société IMPACT LIVING.
Une voiture électrique est beaucoup plus simple à produire qu’une thermique. Il n’y a pas – en dehors de la chimie des batteries et des bêtises qu’on lit dans les médias – d’ innovation majeure dans une voiture électrique. Même moteur électrique, même régulateur de batterie, même chargeur, et d’ailleurs mêmes designers mondialisés. Une chinoise ou une européenne, c’est la même voiture avec la même architecture.
La compétition se joue ainsi sur les volumes et l’efficacité de la production. Celui qui produit vite et beaucoup gagne la partie. Certains fabricants chinois disposent déjà de chaînes d’assemblage automatisées à 95%. C’est-à-dire en gros sans humains, mais surtout avec peu de coûts variables. Une fois l’usine construite, produire plus ne coûte pas grand-chose.
Comme Tesla, le chinois Xiaomi cherche à révolutionner le processus de fabrication des automobiles. L’entreprise de Lei Jun a récemment annoncé être capable de fabriquer une SU7 toutes les 76 secondes.
La suite sur le site d'Automobile propre, un article signé Valentin Cimino
Or, la Chine immatricule pas loin de 1'000'000 de véhicules électriques par mois contre 150'000 en Europe. Avec ces volumes, cela permet aux chinois de faire des marges sur l’électrique, de ré-investir dans l’innovation de production et encore de baisser les prix.
La fenêtre de tir temporelle où le consommateur européen est d’accord de payer plus cher pour un produit moins bon sous prétexte qu’il est fabriqué en Europe est en train de se rétrécir à une vitesse supersonique.
S’il n’est pas urgemment mis en place des mesures pour limiter la possibilité aux consommateurs d’acheter des véhicules thermiques, l’industrie européenne s’éparpillera et finira par être un simple importateur de produits chinois, rebrandés Polestar, Peugeot ou Dacia… avec aucun emploi à la clé. C’est écrit d’avance, le reste, c’est du lobbyisme à court terme.