L'actualité en bref

Les véhicules les plus polluants ne peuvent plus rouler dès ce mercredi à Genève
La décision est tombée ce mardi en fin de journée: le Département du territoire (DT) a annoncé l’activation de la circulation différenciée dans le périmètre central du canton de Genève, pour la première fois de manière intégrale depuis l’entrée en vigueur du dispositif Stick’AIR, en janvier 2020. Une mesure inédite en Suisse. Le dispositif Stick’AIR et ses macarons ont été instaurés en 2020. Les limites ont été relevées et les seuils n’avaient jamais été atteints depuis lors. Les transports publics seront gratuits.
Lire la suite dans l'article de Marc Renfer

Découvrez les températures record de 70 lacs suisses
Alors que depuis ce week-end, la chaleur est de retour en Suisse, elle se ressent aussi dans nos lacs. Il n’a fallu que quelques jours de canicule, début juillet, pour que leurs eaux se réchauffent comme jamais pour un début d’été. Plusieurs lacs ont battu des records de température pour la saison. Ils affichaient 1 à 2 degrés de plus que le maximum historique depuis 1981 pour cette période. Suivez l’évolution au jour le jour pour chaque lac.
Lire la suite dans l'article de Fanny Giroud, Caroline Zuercher et Sebastian Broschinski

Le bus-couchettes débarque en Suisse pour conquérir l’Europe
S’allonger, dormir et se réveiller le lendemain matin au cœur de Barcelone ou d’Amsterdam, c’est la promesse de Twiliner, une start-up suisse qui lancera dès octobre une nouvelle offre de bus de nuit. Contrairement aux cars longue distance classiques, la compagnie ne propose que 21 places. Elles se transforment en véritables couchettes, comme en classe affaires dans un avion. Dès octobre, Twiliner proposera des voyages de nuit depuis la Suisse vers Barcelone ou Amsterdam. Pour environ 150 francs, les passagers voyageront dans de véritables lits homologués.
Lire la suite dans l'article d'Edgar Schuler

Pour près d'un million de francs suisses, Zurich installera des arbres dans des conteneurs mobiles pendant quatre ans
La Paradeplatz est devenue plus verte pendant la nuit. Depuis mardi, une douzaine d'arbres en conteneurs trônent devant l'ancien bâtiment du Credit Suisse. Les employés de la Ville Verte de Zurich s'affairent à les arroser, tandis que les passants s'arrêtent et observent la scène avec émerveillement. Les arbres sont destinés à fournir de l'ombre et de la fraîcheur là où une plantation permanente est difficile. Est-ce plus qu'un simple spectacle ?
Lire la suite dans l'article d'Isabel Heusser

Le changement climatique a récemment été considéré comme le « plus grand défi de l'histoire de l'humanité »
Il n'y a pas si longtemps, les gouvernements mettaient en garde contre une « menace existentielle » et le « plus grand défi de l'histoire de l'humanité ». Pourtant, malgré l'inquiétude et les coûts de plus en plus évidents de la politique climatique, les émissions mondiales de gaz à effet de serre et les températures moyennes continuent d'augmenter. Les manifestations pour le climat et l'attention portée à la « catastrophe climatique » ont cependant diminué. Comment expliquer l'essor et le déclin de ce problème ?
Lire la suite dans l'article de Reiner Eichenberger et David Stadelmann

Chaleur en Suisse : la situation va encore empirer à l'avenir
Après un mois de juillet plutôt pluvieux, l'été est de retour en Suisse. Les températures dépassent les 30 degrés Celsius depuis plusieurs jours. On les appelle « journées de chaleur ». En Allemagne, les températures atteignent également les 30 degrés Celsius, et cette semaine, des températures supérieures à 35 degrés Celsius sont prévues dans certaines régions. À Francfort-sur-le-Main et à Stuttgart, il fera même légèrement plus chaud qu'à Hambourg. Les journées chaudes et les nuits tropicales sont devenues nettement plus fréquentes. Cette tendance va se poursuivre, surtout en ville. Un aperçu graphique des données sur la chaleur.
Lire la suite dans l'article de Nikolaï Thelitz, Sven Titz et Anja Lemcke

Le gaz d’Alaska et du Texas, l’arme énergétique de Donald Trump
En conviant Vladimir Poutine en Alaska le 15 août, Donald Trump met le territoire acheté en 1867 à la Russie tsariste sur la carte géopolitique du monde : le détroit de Béring, large de 82 kilomètres, verrouille le passage du Pacifique à l’Arctique, de plus en plus libéré des glaces pour les deux puissances nucléaires. Mais il replace aussi l’Alaska sur la carte mondiale de l’énergie. Le président américain a des ambitions démesurées en matière d’exportation d’hydrocarbures forés sur le sol des Etats-Unis. Et il en fait un levier puissant dans ses négociations commerciales ou géopolitiques avec le reste du monde.
Lire la suite dans l'article d'Arnaud Leparmentier

Orsted, le début de la fin pour le géant de l'éolien ?
Une éolienne a besoin de vent pour fonctionner. Pourtant, cette industrie bat de l'aile. Serait-ce parce qu'il souffle trop fort ? Quand Aquilon se déchaîne, les éoliennes s'arrêtent automatiquement. Or, les barons du pétrole et du gaz se déchaînent contre les pales de béton et d'acier. « Arnaque », « monstre hideux », ces dernières « tueraient même les baleines », si l'on en croit le président américain. Pour affronter les bourrasques, Orsted, champion danois de l'éolien offshore, a besoin d'argent. Alors, il va faire appel à ses actionnaires via une augmentation de capital XXL, la plus importante dans le secteur de l'énergie depuis celle d'Enel en 2009.
Lire la suite dans l'article de Laurence Boisseau

Pollution : comment la qualité de l'air s'est améliorée de façon spectaculaire en France
On a parfois tendance à l'oublier, mais la constance et la lisibilité des politiques publiques, lorsqu'elles sont partagées et acceptées, sont un puissant facteur de changement. L'évolution de la qualité de l'air en France en est un parfait exemple. Sur le temps long, c'est-à-dire sur les vingt dernières années, la pollution atmosphérique a drastiquement diminué dans l'Hexagone. Le pays n'a pourtant pas été mis à l'arrêt - à l'exception de la période du Covid, qui constitue une parenthèse hors-norme - et la dynamique des mobilités ne s'est pas émoussée. Non, rien de tout cela. En revanche, des réglementations nationales et européennes ont été votées, de nouvelles infrastructures ont été construites (voies cyclables, voies pour le covoiturage, transports collectifs) et des aides publiques ont été octroyées. Un cocktail de mesures qui explique les bons chiffres que l'on constate aujourd'hui.
Lire la suite dans l'article de Marie Bellan

Climat : « Les investisseurs portent une grande partie de la capacité d'action collective »
Les couleurs de l'été se teintent du rouge de la colère et du vert de l'écologie militante, la loi Duplomb agissant comme ces sels que l'on fait respirer à un boxeur un peu sonné pour lui susciter un sursaut. Sur cette première partie de 2025 on ne parlait pourtant que de recul, de renoncement, « d'ESG backlash », de Trump et de ses acolytes, chantres des cryptos et du négationnisme climatique. Même parler de finance à impact revenait à nouveau à considérer sous ce label l'action philanthropique. Cette prise de conscience, qui s'exprime par le biais d'une pétition aussi emblématique qu'inédite, est toutefois empreinte d'un fort paradoxe : si l'expression populaire d'une volonté d'accélération de la révolution écologique est on ne peut plus claire, politiquement et sectoriellement elle se confronte à de fortes divergences, de vues, de moyens à mettre oeuvre, d'objectifs chiffrés en échelle de temps et en unité de mesure.
Lire la suite dans la tribune de Jean-Philippe Richaud, Chief Investment Officer

Pourquoi la Chine continue de construire de nouvelles centrales à charbon – et quand cela pourrait-il s’arrêter ?
L’année dernière, la Chine a commencé la construction d’une nouvelle capacité de production d’électricité à partir du charbon d’une capacité estimée à 95 gigawatts (GW), soit suffisamment pour alimenter deux fois l’ensemble du Royaume-Uni. Cela représentait 93 % des nouvelles constructions mondiales de centrales à charbon en 2024. Ce boom semble contredire les engagements climatiques de la Chine et sa promesse de « contrôler strictement » les nouvelles centrales au charbon. La Chine avait-elle vraiment besoin de plus d’énergie à partir du charbon ? Et maintenant qu’elle est là, toutes ces nouvelles centrales électriques signifient-elles que les émissions de gaz à effet de serre de la Chine resteront élevées plus longtemps ? 
Lire la suite dans l'article de Qi Qin et Lauri Myllyvirta

Experts de la COP : Comment réformer les négociations climatiques de l’ONU ?
Cette année marque le dixième anniversaire de la négociation réussie de l’Accord de Paris par les nations , un traité historique qui a depuis lors été la force motrice de la politique climatique internationale. Pourtant, alors qu’un nouveau cycle de négociations se profile à l’horizon lors de la COP30 en novembre, le mécontentement à l’égard du processus climatique de l’ONU s’accroît. Les critiques affirment que les discussions ne font pas assez pour accélérer la réduction des émissions, s'attaquer aux combustibles fossiles ou lever des fonds pour le climat en faveur des pays en développement, entre autres préoccupations. Des personnalités influentes de la politique climatique et des groupes de la société civile affirment que les COP ont besoin d’une « refonte urgente » et ont lancé divers manifestes en faveur du changement.
Lire la suite dans l'article de Josh Gabbatiss

La chaleur due aux énergies fossiles a entraîné un déclin des oiseaux tropicaux « jusqu’à 38 % » depuis les années 1950
Combinant des techniques d’attribution écologique et climatique pour retracer l’empreinte du changement climatique dû aux énergies fossiles sur le déclin des populations d’animaux sauvages, une étude inédite montre qu’une augmentation des extrêmes de chaleur provoquée par le changement climatique a entraîné un déclin des populations d’oiseaux tropicaux de 25 à 38 % au cours de la période 1950-2020, par rapport à un monde sans réchauffement. Ces résultats pourraient aider à expliquer pourquoi le nombre d'oiseaux tropicaux a diminué même dans les forêts tropicales vierges, un phénomène qui a jusqu'à présent mystifié les biologistes , affirment les scientifiques.
Lire la suite dans l'article de Daisy Dunne

La forêt amazonienne approche d'un point de non-retour
Sous les menaces croissantes de la déforestation galopante et du changement climatique, certaines parties de l'Amazonie émettent désormais plus de carbone dans l'atmosphère qu'elles n'en absorbent. Le sud de l'Amazonie, en particulier, est devenu plus chaud et plus sec, avec des sols moins humides, des nappes phréatiques abaissées et un taux de mortalité des arbres supérieur à la normale. Les scientifiques estiment désormais que l'Amazonie pourrait atteindre son point de basculement – lorsqu'elle perdra sa capacité naturelle à se régénérer et sera définitivement dégradée – dès 2050. Les répercussions se feront sentir à l'échelle mondiale. Dans « Amazon Tipping Point » — lauréat de la troisième place du concours de films Yale Environment 360 2025 — les cinéastes brésiliens capturent des images saisissantes de coupes à blanc et explorent comment l'activité humaine endommage tellement la plus grande forêt tropicale du monde qu'elle ne pourra pas se rétablir.
Voir la suite dans ce reportage de Fer Ligabue, Jacqueline Lisboa et Solange Azevedo

Le prochain grand marché énergétique concernera les méga-batteries pour l'excédent d'énergie de l'Europe
Il y a trois ans, les analystes de Castleton Commodities International se sont réunis dans leur bureau de Londres pour discuter de la manière de gagner de l'argent grâce à un phénomène croissant sur le marché européen de l'énergie : les prix négatifs. Les marchés perturbés et les fortes fluctuations de prix observés correspondent exactement au type de conditions qui font la prospérité des négociants en matières premières comme CCI. Mais le problème est qu'il est beaucoup plus difficile de stocker l'électricité lorsqu'elle n'est pas nécessaire et de la vendre lorsque les prix sont plus élevés que pour d'autres matières premières comme le cuivre ou le pétrole.
Lire la suite dans l'article d'Archie Hunter et Will Mathis

Le rêve mondial de l’hydrogène vert est-il en train de s’éteindre ?
L'hydrogène vert était censé dépolluer des secteurs polluants comme l'acier et le transport maritime. Mais les coûts sont élevés, les investissements en baisse et les projets stagnent. Est-ce le carburant du futur ou un pari climatique raté ? La stratégie de base dans la lutte pour limiter le changement climatique est d’alimenter tout avec de l’électricité produite à partir du vent, du soleil ou d’autres sources propres. Mais il y a un problème : certains appareils ne fonctionnent pas facilement à l'électricité. Prenons l'exemple des aciéries, des cimenteries et des avions de ligne long-courriers. Ils ont besoin d'un carburant propre, stockable et incinérable, parfois à haute température. C'est là qu'intervient l'hydrogène vert. Selon les interlocuteurs, cette technologie controversée est soit une pièce maîtresse de la réduction des gaz à effet de serre, soit une diversion hors de prix et surmédiatisée.
Lire la suite dans l'article de Keira Wright et David R Baker

Örsted est symptomatique des problèmes de l'énergie éolienne
L'entreprise danoise Örsted A/S est une fois de plus la figure emblématique des difficultés qui frappent le secteur éolien. Autrefois chouchou du secteur, mieux valorisé que le géant pétrolier BP Plc, son cours de bourse a régulièrement chuté ces dernières années, l'entreprise ayant abandonné des projets, supprimé des emplois et abaissé ses objectifs financiers. Aujourd'hui, les investisseurs sont une fois de plus déçus par Örsted, ce qui a fait chuter son action en dessous de son prix d'introduction en bourse. Lundi, le géant danois de l'énergie a annoncé son intention de lever jusqu'à 60 milliards de couronnes danoises (9,4 milliards de dollars) via une augmentation de capital, soit plus de la moitié de sa capitalisation boursière.
Lire la suite dans l'article de Lara Williams

Comment le changement climatique alimente des ouragans plus forts, plus humides et plus destructeurs
Le changement climatique accroît l'intensité des cyclones tropicaux. Appelés ouragans ou typhons selon leur lieu d'origine, ces tempêtes tourbillonnantes gagnent en puissance grâce à la hausse du réchauffement des mers et de l'atmosphère. Les températures des océans battent des records de chaleur, atteignant parfois la sensation d'un bain bienfaisant, et l'accélération de l'évaporation alimente les cyclones en précipitations se chiffrant en milliers de milliards de litres. Parallèlement, le cisaillement du vent, qui peut contribuer à contenir les tempêtes, s'affaiblit dans certaines régions du monde avec la hausse des températures de la mer.
Lire la suite dans l'article de Lauren Rosenthal et Mary Hui