L'actualité en bref

L’année 2026 devrait façonner l’avenir de l’architecture climatique et énergétique de l’UE
La politique climatique et énergétique de l'UE entrera dans une phase décisive en 2026, alors que la Commission européenne préparera la réglementation post-2030 et réexaminera le système d'échange de quotas d'émission , et que les États membres et le Parlement européen négocieront le prochain budget à long terme. À l'approche d'élections cruciales dans les principaux États membres en 2027 et face à la pression croissante sur les coûts et la compétitivité, les décisions prises l'année prochaine pourraient déterminer si l'UE aborde les années 2030 avec une architecture climatique et énergétique suffisamment ambitieuse pour contribuer à la réalisation des objectifs internationaux.
Lire la suite dans l'article de Julian Wettengel

Électricité abordable, durable et fiable : comment l’Europe tiendra-t-elle sa promesse ?
Le plan européen visant à remplacer les énergies fossiles par de l'électricité propre dans l'industrie, les transports et les foyers exige une refonte en profondeur de son système électrique. Les énergies renouvelables fournissent déjà près de la moitié de l'électricité de l'UE, mais leur croissance rapide engendre à la fois des opportunités et des défis. Comment l'Europe et ses États membres peuvent-ils garantir l'approvisionnement en électricité et son accessibilité financière ? Des nouveaux types de contrats qui adaptent l'offre à la demande à la coopération transfrontalière, ce dossier explique comment les marchés de l'électricité évoluent pour soutenir la transition énergétique.
Lire la suite dans l'article de Caroline Kyllmann

Les émissions d'hydrogène « amplifient » l'effet de réchauffement du méthane
L’impact du réchauffement climatique lié à l’hydrogène a été « négligé » dans les projections sur le changement climatique, selon les auteurs du dernier « bilan mondial de l’hydrogène ». L'étude, publiée dans la revue Nature , est l'analyse la plus complète à ce jour du cycle global de l'hydrogène, montrant comment ce gaz se déplace entre l'atmosphère, la terre et l'océan. L’hydrogène est reconnu depuis longtemps comme une alternative propre aux combustibles fossiles et un élément important de la transition énergétique verte. Cependant, bien que l'hydrogène ne soit pas lui-même un gaz à effet de serre, l'augmentation des émissions « amplifie » l'effet de réchauffement du méthane, affirment les auteurs.
Lire la suite dans l'article d'Ayesha Tandon

Quel sera l’état de la calotte glaciaire du Groenland en 2025 ?
Le Groenland approche des trois décennies de perte annuelle continue de glace, 1995-1996 étant la dernière année où la gigantesque calotte glaciaire a augmenté de superficie. Avec la fin d'une nouvelle saison de fonte, le Groenland a perdu 105 milliards de tonnes de glace en 2024-2025. Dans un monde hypothétique non affecté par le changement climatique d'origine humaine, la fonte des glaces au Groenland se produirait rarement en septembre – et, si elle se produisait, elle serait généralement limitée au sud. Dans cet article, nous explorons comment les calottes glaciaires du Groenland ont évolué au cours des 12 mois précédant août 2025, notamment les preuves que la saison de fonte estivale du territoire s'allonge.
Lire la suite dans l'article du docteur Martin Stendel et de la professeure Ruth Mottram

Pourquoi les villes ont besoin de quelque chose de plus que la climatisation pour lutter contre les chaleurs extrêmes ?
Partout dans le monde, les villes sont confrontées à des épisodes de chaleur extrême plus fréquents et plus intenses, ce qui conduit à un recours accru à la climatisation pour maintenir les zones urbaines au frais. Bien que la climatisation puisse convenir dans certains contextes, comme les hôpitaux, les espaces communautaires ou les maisons de retraite, ce n'est pas la seule solution. Nos recherches menées dans le cadre du projet IMAGINE Adaptation montrent qu'une focalisation universelle sur les solutions techniques risque d'aggraver les inégalités et peut occulter les réalités sociales, économiques et environnementales.
Lire la suite dans l'article de William Lewis, Sean Goodwin et Marta Olazabal

Dans une station marine, la montée des eaux force un repli inévitable
Les chercheurs de la station marine de Rutgers observent de près les impacts du changement climatique. Depuis leur laboratoire perché dans les eaux côtières du New Jersey, ils surveillent la progression inexorable de la montée des eaux, qui, ils le savent, les obligera à abandonner la station où nombre d'entre eux travaillent depuis des années. Dans « Station marine : La retraite », le réalisateur oscarisé Thomas Lennon, accompagné d'une équipe d'étudiants de l'université Rutgers, capture la beauté paisible de la station, nichée en bordure d'un marais luxuriant et préservé. Il montre comment les scientifiques ont décidé de transformer leur situation en bord de mer en une opportunité de recherche, en étudiant les effets de la montée des eaux sur la vie marine et l'écosystème environnant.
Lire la suite dans l'article de Thomas Lennon

Pour alimenter les centres de données, la Pennsylvanie fait face à une nouvelle vague de fracturation hydraulique
Vingt ans après le début de la fracturation hydraulique qui a stimulé la production de gaz naturel en Pennsylvanie occidentale, les habitants se préparent à une nouvelle augmentation de la production, les centrales à gaz s'apprêtant à répondre à une forte hausse de la demande en électricité. Au moins cinq nouveaux centres de données énergivores sont prévus dans la région, la plupart étant alimentés par la combustion de gaz naturel produit sur place. Cette explosion d'activité alimente les prévisions, tant des compagnies d'électricité que de leurs détracteurs, quant au forage de centaines, voire de milliers, de nouveaux puits de gaz pour répondre aux besoins énergétiques de ces centres.
Lire la suite dans l'article de Jon Hurdle

Approvisionnement énergétique: l’alliance de tous les dangers
Le vortex polaire va-t-il s’effondrer sur la Suisse et faire chuter les températures ces prochaines semaines? Un scénario véhiculé par les médias qui ne fait même plus frissonner. Si MétéoSuisse réserve encore ses prévisions, plus personne ne craint aujourd’hui d’avoir froid et de connaître une pénurie d’électricité. Et pourtant. En 2018, notre pays avait enregistré une vague de froid atteignant les -28 °C dans certaines régions et même -15,6 °C en dessous de 1000 m. La sécurité de notre approvisionnement n’est pas garantie. Des incertitudes demeurent sur les capacités d’importation, le développement des énergies renouvelables ou l’évolution de la consommation. Et une alliance de tous les dangers se profile.
Lire la suite dans l'opinion de Jacqueline de Quattro, conseillère nationale (PLR/VD)

Face à la voracité énergétique des centres de données, l’EPFL dessine une solution
Des centaines de centres de données en construction, des dizaines de projets de réacteurs nucléaires, des investissements qui se chiffrent en centaines de milliards de dollars… Personne ne parvient à suivre le rythme d’apparence délirante des géants de l’intelligence artificielle (IA). OpenAI, Microsoft, Amazon ou Google sont engagés dans un sprint mondial à la puissance de calcul, tentant d’accumuler un maximum de données, de puces et d’énergie en un minimum de temps. Il n’y a pas de fatalité dans cette course aux armements, affirmait lundi une équipe de l’EPFL, dévoilant un nouveau système pour faire fonctionner, localement et sans solliciter des centres de données, des modèles d’IA.
Lire la suite dans l'article d'Anouch Seydtaghia

Voiture à moteur thermique ou électrique ? Cinq raisons pour lesquelles l’Europe continuera de douter
Les voitures essence et diesel pourront toujours être immatriculées dans l'UE après 2035, même si leur nombre restera limité. L'industrie automobile et de nombreux responsables politiques ont obtenu mardi de la Commission européenne une solution qu'ils réclamaient depuis des mois. L'UE assouplit son interdiction des moteurs à combustion, mais voit dans les voitures électriques l'avenir. Par conséquent, elle souhaite toujours promouvoir ce type de véhicule. L'échec est inévitable.
Lire la suite dans l'article de Daniel Imwinkelried

La Suisse dépend du réseau électrique : de nouvelles lignes aériennes sont désormais nécessaires de toute urgence
Dans la Suisse des cartes postales, elles n'existent pas. Dans la Suisse réelle, en revanche, les lignes électriques sont indispensables à presque tous les aspects de la vie. Surtout, elles sont désespérément obsolètes. Les opposants aux lignes électriques rêvent d'un réseau de transport souterrain. Mais aujourd'hui, des solutions pragmatiques s'imposent, car la Suisse a besoin de davantage d'électricité et d'un réseau stable.
Lire la suite dans l'opinion de Matthias Venetz

Bruxelles veut autoriser à vie les pesticides dans l'Union européenne
La Commission européenne pourrait délivrer des autorisations à vie pour les pesticides dans l'UE. Des milliers de médecins, soignants et scientifiques alertent sur un retour en arrière qui mettrait en danger la santé de millions de consommateurs et les écosystèmes. Cette nouvelle législation européenne sur les pesticides, appelée directives "omnibus", vise, selon la Commission européenne, à "simplifier" le Pacte Vert de l'UE sur la transition durable. Ses détracteurs y voient eux un affaiblissement.
Regarder la suite dans ce sujet de Foued Boukari

Jusqu'à 90% des glaciers pourraient disparaître d'ici 2100, selon une étude de l'EPFZ
Le recul des glaciers est plus qu'un simple problème de sciences naturelles, relève l'équipe de recherche dans une étude parue lundi dans la revue spécialisée "Nature Climate Change". "Chaque glacier peut être décisif au niveau local, il peut être un monument culturel, une destination touristique importante ou le symbole d'une identité régionale", souligne l'auteur principal de l'étude, Lander Van Tricht, de l'Ecole polytechnique fédérale de Zurich (EPFZ). Selon l'équipe de recherche, au moins la moitié des glaciers dans le monde n'existeront plus d'ici la fin du siècle. Le scénario le plus pessimiste table sur une perte de 90%.
Ecouter la suite dans le sujet de lia avec ats

L'humanité n'a jamais brûlé autant de charbon qu'en 2025
Triste record. La consommation de charbon, l'énergie fossile la plus polluante au monde, devrait s'élever à 8,85 milliards de tonnes en 2025, du jamais-vu dans l'histoire de l'humanité, rapporte l'Agence internationale de l'énergie (AIE) ce mercredi. Ce record est toutefois teinté d'une note d'espoir, puisque l'AIE continue de penser que la demande a bel et bien atteint un plateau et devrait entamer son lent déclin à partir de 2030.
Lire la suite dans l'article d'Étienne Goetz

Voiture électrique : les gagnants et les perdants du changement de cap de l'Europe
Le totem est tombé. Comme attendu, la Commission européenne a annoncé, mardi, l'assouplissement des règles sur les émissions de CO₂ de l'industrie automobile. Jusqu'au bout, constructeurs, équipementiers et gouvernements ont essayé d'obtenir des arbitrages en leur faveur. Le détail des mesures annoncées, et ceux qui pourraient a priori en bénéficier. A première vue, le nouveau plan de la Commission européenne répond parfaitement aux demandes allemandes : neutralité technologique, autorisation des ventes de voitures à essence au-delà de 2035 et compensation des émissions avec de l'acier vert. Mais une partie de l'industrie automobile allemande se montre déçue par le paquet automobile de Bruxelles.
Lire la suite dans l'article de Yann Duvert, Thibaut Madelin et Fabienne Schmitt

Fin du 100 % électrique en 2035 : la « victoire » de l'auto rend-elle caducs les objectifs climatiques de l'Europe ?
Les constructeurs automobiles ont remporté une manche symbolique aujourd'hui dans leur bataille pour l'assouplissement des normes CO₂ des véhicules, mais la guerre faite aux émissions de gaz à effet de serre pour lutter contre le réchauffement climatique s'en trouvera d'autant plus ardue. Globalement, l'Union européenne s'est engagée à baisser ses émissions totales dans une fourchette comprise entre -66,25 % et -72,5 % d'ici à 2035 et de -90 % d'ici à 2040. Un objectif ambitieux qui ne pourra être obtenu qu'à l'aide d'assouplissements considérables, comme le recours aux crédits carbone internationaux pour compenser les émissions qui iraient au-delà de la limite fixée.
Lire la suite dans l'article de Marie Bellan

Energie nucléaire : quel est notre projet ?
D'ici à la fin de l'année, EDF doit remettre un « chiffrage financier engageant » pour la construction des nouveaux réacteurs nucléaires, annoncés il y a presque quatre ans, en 2022 à Belfort et connus sous la dénomination d'EPR2. Cette échéance a déjà été reportée d'un an. Nous sommes au pied du mur et les décisions qui en découleront engageront la nation. Or, l'adhésion collective à ces choix dépendra de notre capacité à expliciter les alternatives de manière transparente. Si les travaux présentés par EDF à la fin de l'année sont de qualité, alors un processus vers une décision finale de construction fin 2026 reste possible et nous éviterons le saut dans l'inconnu des élections présidentielles de 2027. Ce ne sera néanmoins pas un long fleuve tranquille.
Lire la suite dans la tribune d'Olivier Lluansi, professeur au Conservatoire national des arts et métiers

Emploi des cadres : les compétences « vertes » de plus en plus demandées
Chef(fe) de projet en aménagement du territoire pour une agglomération de 50.000 habitants… Expertise exigée en matière d'enjeux climatiques, d'énergies renouvelables et de récupération de chaleur de data centers. Connaissance des enjeux liés à la préservation de la biodiversité également attendue… Fictive et incomplète, cette pseudo-annonce de recrutement n'en est pas moins le reflet d'une tendance forte : le verdissement des compétences dans les offres d'emploi de cadres, comme le montre une étude de l'Apec publiée ce jeudi.
Lire la suite dans l'article d'Alain Ruello

Au cœur des échecs des révolutions vertes chez BP et Shell
La révolution verte chez BP a débuté le 12 février 2020, soit la deuxième semaine de Bernard Looney en tant que directeur général. Looney, un homme charismatique, cadre de longue date chez BP et qui avait dirigé les opérations pétrolières et gazières de la compagnie, a embrassé la transition énergétique avec le zèle d'un converti. « Nous devons changer, et changer profondément », a-t-il déclaré dans un discours à Londres, quelques semaines seulement avant que les confinements liés à la Covid-19 ne se propagent dans une grande partie du monde, entraînant un effondrement des prix du pétrole qui semblait confirmer son message. Comment les géants de l'énergie ont tenté de transformer leurs activités, mais ont finalement revu leurs plans à la baisse et passé en pertes et profits des milliards de dollars.
Lire la suite dans l'article de Malcolm Moore et Tom Wilson

Le « réfrigérateur mondial » chauffe et la fonte de l'Arctique colore les rivières en orange
L’Arctique a connu son année la plus chaude et la plus humide jamais enregistrée, selon une étude de longue durée menée par la principale agence américaine chargée de l’étude de l’atmosphère, et la fonte rapide du pergélisol a provoqué une coloration orange des rivières due aux métaux lessivés. Le changement climatique affecte la partie la plus septentrionale de la planète à un rythme plus de deux fois supérieur à celui du reste du monde depuis le début du suivi annuel effectué par la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) il y a 20 ans.
Lire la suite dans l'article d'Attracta Mooney

Les sociétés de services pétroliers se tournent vers les centres de données face au ralentissement des forages
Face à la pression exercée sur les centres de données pour trouver des sources d'énergie en dehors du réseau traditionnel, les sociétés de services pétroliers interviennent pour fournir des générateurs et des batteries, des équipements de refroidissement et d'efficacité énergétique, ainsi que pour concevoir et superviser la maintenance de ces systèmes. Des groupes comme Baker Hughes, Halliburton et SLB tirent parti de leur expertise existante et fournissent des équipements tels que des turbines à gaz et des systèmes de production d'énergie à des entreprises de ce secteur en pleine expansion, tout en rachetant des entreprises.
Lire la suite dans l'article de Martha Muir

Les constructeurs s'indignent des changements « désastreux » apportés à la réglementation sur les moteurs à essence
L'industrie automobile se montre déjà de plus en plus sceptique quant au plan de l'UE visant à assouplir l'interdiction des moteurs à combustion prévue pour 2035, à mesure que les détails se précisent, certains dirigeants avertissant que ces changements « désastreux » entraîneraient une hausse du prix des véhicules. L'assouplissement de l'interdiction de 2035 était censé représenter une victoire chèrement acquise pour les constructeurs automobiles après des mois de lobbying intense. Bien qu'initialement saluée par certains constructeurs , de nombreuses entreprises ont estimé que les compensations seraient trop difficiles à mettre en œuvre, l'utilisation obligatoire d'acier vert et de composants « fabriqués en Europe » dans les véhicules étant complexe et coûteuse.
Lire la suite dans l'article de Kana Inagaki, Alice Hancock et Sébastien Ash

Le méga-barrage controversé de 167 milliards de dollars en Chine
Dans l'une des régions les plus sismiques de la planète, à la jonction du plateau tibétain et de l'Himalaya, la Chine construit un système hydroélectrique colossal, repoussant les limites de l'ingénierie et de la géopolitique. (Correction de la longueur du fleuve du Grand Coude et suppression des localisations erronées associées au projet hydroélectrique du Bas-Yarulung et aux barrages de Jinping.)
Regarder la suite dans ce sujet de Bloomberg TV

Var Energi prévoit 20 nouveaux projets pour extraire davantage de pétrole de Norvège
La compagnie pétrolière norvégienne Var Energi ASA prévoit de donner son feu vert à une série de nouveaux projets afin de maintenir la production d'un bassin vieillissant au cours de la prochaine décennie. Le directeur général Nick Walker a déclaré vouloir donner son feu vert à 20 projets « au cours des prochaines années », visant une production de 350 000 à 400 000 barils équivalent pétrole par jour jusqu'en 2030 et au-delà.
Lire la suite dans l'article de Kari Lundgren

Comment la nouvelle patronne de BP est devenue la femme la plus puissante du secteur des énergies fossiles
L’ascension fulgurante de Meg O’Neill à la tête de l’une des plus grandes entreprises mondiales d’énergies fossiles s’est déroulée sans le moindre doute. Alors que les dirigeants pétroliers sont encore pressés d’abandonner les hydrocarbures, elle avance un argument différent : le monde est loin d’en avoir fini avec eux. Ainsi, lorsque BP Plc a surpris les marchés en nommant pour la première fois un directeur général externe, le choix d'O'Neill signifiait bien plus qu'un simple changement de direction. Il marquait un tournant pour BP, fragilisée par un échec de sa transition vers les énergies renouvelables, des années de performances financières irrégulières et la pression du fonds activiste Elliott Investment Management pour que l'entreprise se recentre sur son cœur de métier, le pétrole et le gaz.
Lire la suite dans l'article de Keira Wright et Ruth Liao