L'actualité en bref

Ces alertes météo salvatrices que l’on aime pourtant décrier
Plus de 200 personnes sont mortes en Espagne des suites des terribles inondations qui ont frappé la région de Valence le 29 octobre dernier. Endeuillant tout un pays, cette tragédie a aussi déclenché une immense colère de la part de la population. Car le danger était connu, le risque avéré et transmis aux autorités dès la veille par l’agence météorologique nationale, qui les avait alors poussées à se préparer à un phénomène «gigantesque». Le drame qu’a connu la région de Valence rappelle l’importance des avertissements émis par les instituts météorologiques. Alors que la Suisse repense son système d’alerte, l’amélioration des prévisions nous conduit aussi à être moins tolérants lorsque les choses ne se passent pas comme prévu.
Lire la suite dans l'article de Vincent Nicolet

«La transition énergétique? Elle n’a jamais eu lieu dans le passé»
Historien des sciences, des techniques et de l’environnement, Jean-Baptiste Fressoz a publié cette année un livre choc*, dans lequel il s’en prend à une notion devenue presque sacro-sainte: la transition énergétique. Le passage d’une énergie à l’autre, du bois au charbon puis au pétrole, ne s’est jamais produit de manière linéaire, tel que le racontent les livres d’histoire, maintient-il. L’historien met en garde contre la perspective (l’illusion, dit-il) de tout miser sur une économie décarbonée. Jean-Baptiste Fressoz donnera une conférence à Genève le 26 novembre dans le cadre de la Semaine du climat.
Lire la suite dans l'interview menée par Luis Lema

Fuites de méthane : à part TotalEnergies, les pétroliers traînent les pieds
Il y a un an, à la COP de Dubaï, les pétroliers s'étaient engagés à réduire leurs émissions de méthane. Alors que se termine la COP29 de Bakou, le bilan global est loin d'être satisfaisant. Les émissions sont toujours au plus haut et un récent rapport du think tank britannique Carbon Tracker tire à boulets rouges sur l'industrie pétrogazière, accusée d'« exacerber la crise climatique en échouant à fixer des objectifs stricts pour empêcher les fuites de méthane dans l'atmosphère ». Selon l'Agence internationale de l'énergie, sur les plus de 400 millions de tonnes de méthane émises l'an dernier, 120 millions proviennent des énergies fossiles (le reste, de l'agriculture et des zones humides, essentiellement).
Lire la suite dans l'article de Nicolas Rauline

 la COP29 au point mort, tous les regards se tournent vers le G20 de Rio
Les hasards de calendrier réservent souvent des surprises. Les négociateurs de la COP 29 en savent quelque chose. Alors que l'élection de Donald Trump aux Etats-Unis est intervenue cinq jours à peine avant l'ouverture de la conférence sur le climat des Nations unies, qui se tient cette année à Bakou, en Azerbaïdjan, voilà qu'un autre événement international s'invite dans les discussions de la COP : la tenue du G20 au Brésil, pays qui sera aussi l'hôte de la prochaine COP en 2025. Vu que les négociations à la COP29 sur l'aide financière aux pays du Sud sont enlisées, les pays présents à Bakou espèrent un signal positif à l'issue du G20.
Lire la suite dans l'article de Marie Bellan

The Exploration Company, la start-up européenne du New Space qui affole les compteurs
Airbus, le géant de l'aéronautique et du spatial, est l'exemple le plus cité en matière de coopération industrielle réussie entre grands pays européens. The Exploration Company rêve de l'imiter et se donne les moyens de ses ambitions. La start-up, qui développe un vaisseau réutilisable pour le fret spatial, a bouclé une levée de fonds de 150 millions d'euros en série B, un record à ce stade pour une jeune pousse européenne du New Space.
Lire la suite dans l'article d'Adrien Lelièvre

COP29 : à Bakou, les discussions piétinent et la pression monte pour sauver la conférence sur le climat
De nuit, le stade olympique de Bakou resplendit, illuminé par des murs de LED. Entre le lac de Boyukshor et une grande voie express, l’enceinte éclaire tout le quartier avec des messages qui tournent en boucle. « Solidarité pour un monde vert », « Enclencher l’action ». De jour, ces slogans et beaucoup d’autres sont lisibles partout sur les immenses installations temporaires qui accueillent la 29^e Conférence des parties pour le climat (COP29). Dans la plupart des salles de négociation, la réalité de la diplomatie climatique est beaucoup moins simple. Et, de jour comme de nuit, les discussions s’enlisent.
Lire la suite dans l'article de Matthieu Goar

Climat : la prochaine évaluation du GIEC arrivera-t-elle trop tard pour les négociations ?
La science et la diplomatie doivent-elles avancer de concert ? Si oui, faut-il mieux coordonner le calendrier du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) et celui des Conférences des parties sur le climat (COP) ? Alors que le GIEC publie ses rapports d’évaluation au terme de cycles de six à sept ans, l’action climatique des pays est censée monter en puissance tous les cinq ans. Une différence qui fait courir le risque que le septième rapport d’évaluation du GIEC arrive trop tard pour peser sur la COP de 2028, qui sera le moment du deuxième bilan de l’accord de Paris adopté en 2015.
Lire la suite dans l'article de Matthieu Goar

Donald Trump plonge le secteur des énergies renouvelables dans l’incertitude
Le futur successeur de Joe Biden à la présidence des Etats-Unis suspendra-t-il dès son investiture, le 20 janvier 2025, tout nouveau projet d’éolien en mer ? Il en a proféré la menace durant la campagne, invoquant, sans preuve scientifique à l’appui, la nécessité de protéger les baleines contre d’éventuelles nuisances. Outre les doutes sur le programme que le président républicain et climatosceptique appliquera vraiment, les fabricants européens d’éoliennes et de panneaux solaires souffrent de la concurrence chinoise à bas coût.
Lire la suite dans l'article d'Adrien Pécout

Comment la Méditerranée est morte il y a 5,5 millions d’années... avant de renaître
Nous avons tous entendu parler de la disparition des dinosaures et de son contexte exceptionnel : la cinquième et dernière extinction massive, il y a 66 millions d’années, au cours de laquelle 75 % des espèces vivant sur Terre avaient alors péri. Nous sommes également nombreux à savoir que la sixième extinction massive a commencé. Un consensus est désormais établi, appuyé sur un taux de disparition des espèces de cent à mille fois supérieur à la normale. Mais qui a entendu parler de la crise de la biodiversité qui a frappé la Méditerranée, il y a 5,5 millions d’années ? L’événement n’a pas la portée mondiale des cinq précédentes. Pourtant, à l’échelle de notre Grande Bleue, il présente une importance similaire. Deux publications viennent d’en dévoiler de nouveaux détails. Plongée dans la dernière grande crise de la biodiversité européenne.
Lire la suite dans l'article de Nathaniel Herzberg, Audrey Lagadec et Julie Cassotti

Les combattants du frelon asiatique veulent protéger le pays d'une invasion majeure
Nicolas Charotton, on ne peut pas le dire autrement, en a marre. L'apiculteur inspecte ses ruches par une fraîche journée de novembre à Allaman (VD), un village au bord du lac Léman. Plusieurs frelons asiatiques , reconnaissables à leur corps à dominante noire, se tiennent quasiment immobiles dans les airs, tels des drones. « Ils attrapent des abeilles volantes, leur coupent la tête et emportent avec eux leurs corps riches en protéines. » Gros butin pour la progéniture. L’espèce envahissante tue les abeilles, mange des fruits et attaque parfois les humains. Cinq fois plus de nids ont été découverts cette année qu’en 2023. Le Parlement demande également plus d’engagement de la part du gouvernement fédéral.
Lire la suite dans l'article de Matthias Sander

Une nouvelle génération d'explorateurs veut percer les secrets des profondeurs marines.
L'aquanaute est assis sur la terre ferme, immergé jusqu'à la poitrine derrière des écrans. Entre tous, celui qui a déjà vécu 31 jours sous l'eau est le petit-fils de la légende marine Jacques-Yves Cousteau. Ils sont nombreux comme lui à conduire des sous-marins, à construire des stations sous-marines et explorer les profondeurs avec des navires d'expédition valant des millions. Comment les nouveaux Cousteau veulent sauver nos mers?
Lire la suite dans l'article de Carole Koch

Lausanne tente «la médecine douce» pour sauver deux cèdres bleus
« On voit le ciel à travers les rameaux. C’est un premier mauvais signe. » Sur les quais d’Ouchy, entre la tour Haldimand et le Musée Olympique, Michaël Rosselet a la tête en l’air. Le chef de l’unité Arbres à la Ville de Lausanne scrute le feuillage de deux vénérables cèdres bleus de l’Atlas, séparés par un imposant séquoia. Ils sont mal en point. « On en a perdu deux ces dernières années à ce même endroit. C’est bien simple: ils dépérissent partout. » Pour les sauver, « Monsieur Arbres » teste une toute nouvelle approche dans la capitale vaudoise: la médecine douce.
Lire la suite dans l'article de Laurent Antonoff

Le nouvel impôt auto genevois déclenche une vague de colère
Un tiers des véhicules coûtent désormais plus cher à leurs propriétaires à Genève. Les projections proposées avant la votation se révèlent lacunaires puisqu’elles ne prenaient pas en compte l’ancienneté du véhicule. Experts et professionnels fustigent un impôt pénalisant les bas revenus et se demandent si l’État a-t-il correctement informé la population lors du vote?
Lire la suite dans l'article de Luca Di Stefano

Le pétrole offshore est de retour. À quel prix ?
À environ 240 kilomètres au sud-est de la ville américaine de La Nouvelle-Orléans, la nouvelle plateforme pétrolière de Shell surplombe les eaux agitées du golfe du Mexique. Baptisée Vito, la structure incarne une nouvelle approche du forage offshore, tant pour l'entreprise que pour l'industrie dans son ensemble. Des années après l'une des pires marées noires de l'histoire, les entreprises en quête de nouvelles découvertes forent encore plus profondément dans les fonds marins.
Lire la suite dans l'article de Myles McCormick et Jamie Smyth

Le financement climatique ne parvient pas à aider les agriculteurs, pénalisés par le réchauffement climatique
L'agricultrice philippine Esther Penunia a vu son pays natal ravagé par la chaleur, les inondations et les typhons l'année dernière. Elle a vu ses terres agricoles inondées jusqu'à la poitrine et ses récoltes détruites. « Le changement climatique est une réalité », a-t-elle déclaré lors des discussions de la COP29 des Nations Unies à Bakou, en Azerbaïdjan. « Il affecte nos cultures, nos rendements et donc nos revenus. Tout le monde en souffre vraiment. » Moins de 3 % de l’ensemble des financements publics consacrés au climat sont consacrés aux systèmes alimentaires, malgré l’impact catastrophique du réchauffement climatique sur l’agriculture.
Lire la suite dans l'article d'Agnieszka de Sousa