L'actualité en bref

Chic, on investit dans le pétrole !
Les entreprises investissent à nouveau plus de 1.000 milliards de dollars par an dans le pétrole et le gaz. En 2025, elles pourraient même dépenser 1.150 milliards. Et c'est une bonne nouvelle. Bien sûr, dans un monde idéal, ce serait une effroyable erreur. La combustion de ce pétrole et de ce gaz va dégager des milliards de tonnes de CO₂. Ces émissions vont accentuer une hausse déjà excessive des températures sur la planète. Avec des conséquences néfastes sur la santé humaine, la production agricole et l'économie dans son ensemble. Nous ne pouvons plus le nier, comme le font encore quelques-uns. Nous ne pouvons plus l'ignorer, comme le font encore beaucoup.
Lire la suite dans l'édito de Jean-Marc Vittori

Face aux renouvelables, la revanche des géants du pétrole
Ce ne sera peut-être pas le boom espéré par Donald Trump, ni même celui observé il y a plus d'une décennie, quand l'Amérique a commencé à exploiter son pétrole et son gaz de schiste. Mais 2025 pourrait bien marquer un retour en force des hydrocarbures, qui pourraient capter une partie des investissements promis aux énergies bas carbone dans le monde. Autrement dit, un net ralentissement de la transition énergétique dicté par des logiques de prix et de rentabilité qui devrait avoir des conséquences négatives sur les objectifs de limitation du réchauffement climatique…
Lire la suite dans l'article de Nicolas Rauline

Pétrole, gaz : les gigantesques projets sur la rampe de lancement en 2025
Loin des recommandations de l'Agence internationale de l'énergie, qui affirme que le monde ne devrait plus accueillir de nouveaux projets d'exploitation d'hydrocarbures pour maîtriser le changement climatique, plusieurs grands projets devraient sortir de terre - ou de mer - cette année. Certains seront mis en service, d'autres attendent une décision finale d'investissement qui les ferait démarrer dans quelques années. Les énergies fossiles sont ainsi loin d'être à l'arrêt. Gros plan sur quelques projets emblématiques, dont on entendra parler en 2025.
Lire la suite dans l'article de Nicolas Rauline

Environnement : la lutte contre l'artificialisation des sols sur la sellette
Pendant longtemps, le coût du travail a été pointé du doigt en France pour expliquer le peu d'appétence des investisseurs et des industriels pour installer des usines, entrepôts et infrastructures dans l'Hexagone. Depuis quelque temps, c'est un autre dispositif qui fait l'objet de critiques de plus en plus virulentes : le ZAN. Le zéro artificialisation nette, adopté dans le cadre de la loi Climat et Résilience de 2021, a fixé comme objectif l'absence d'artificialisation nette en 2050, avec un premier jalon de division par deux du rythme de consommation d'espaces naturels, agricoles et forestiers sur la décennie 2021-2031 par rapport à la décennie précédente. Sous couvert de simplification administrative, le zéro artificialisation nette (ZAN) des sols a déjà été assoupli et pourrait l'être encore davantage. 
Lire la suite dans l'article de Marie Bellan

Comment le monde s'adapte déjà au changement climatique
Partout dans le monde, les populations subissent déjà les conséquences du changement climatique. Confrontées à des vagues de chaleur, des tempêtes et des inondations d'une ampleur record, beaucoup ont été contraintes de s'adapter à une nouvelle réalité. L’adaptation au changement climatique peut prendre de nombreuses formes. Elle peut se traduire par l’apprentissage par un agriculteur de la culture de plantes résistantes à la sécheresse, par la construction par une communauté d’une digue ou par le déplacement de familles vulnérables vers un lieu plus sûr, à l’abri des inondations.
Lire la suite dans le décryptage de Ayesha Tandon et Josh Gabbatiss

En Allemagne, le marché des émissions génère 18,5 milliards d’euros de recettes en 2024
Les recettes allemandes provenant de la tarification du carbone ont atteint un niveau record de 18,5 milliards d'euros en 2024, soit une augmentation d'environ 100 millions d'euros par rapport à l'année précédente, a déclaré l' Agence fédérale de l'environnement (UBA) du pays. Au vu des chiffres, le président de l'UBA, Dirk Messner, a de nouveau appelé à ce que les recettes de la taxe sur le CO2 soient reversées aux citoyens. « Pour que les ménages privés puissent être indemnisés même si les prix du CO2 continuent d'augmenter, nous avons besoin rapidement du bonus climatique, combiné à des programmes de soutien spécifiques pour les groupes de population particulièrement touchés », a déclaré M. Messner. 
Lire la suite dans l'article de Jennifer Collins

La BEI craint un « désastre de réputation » en raison de la révision des rapports environnementaux de l'UE
La Banque européenne d'investissement craint un « désastre réputationnel » cette année si l'UE applique des règles de reporting qui briseraient ses références en matière de respect du climat. Le plus grand prêteur multilatéral au monde en termes d'actifs s'est autoproclamé « la banque du climat » et a progressivement éliminé, à partir de 2021, tous les investissements dans les combustibles fossiles de son portefeuille de prêts de plus de 500 milliards d'euros. Mais dans un courriel confidentiel adressé à des collègues et vu par le Financial Times, le directeur des opérations de la BEI, Jean-Christophe Laloux, a mis en garde contre un « risque majeur pour la réputation » de la banque lié aux nouvelles règles de l'UE en matière de reporting durable, qui exigent cette année une taxonomie classant les investissements verts.
Lire la suite dans l'article d'Alice Hancock

La lutte contre les robots menace les emplois américains
En octobre dernier, lorsque quelque 25 000 membres de l'Association internationale des débardeurs se sont mis en grève, paralysant une trentaine de ports à conteneurs sur la côte est et dans le golfe du Mexique, l'inquiétude a été générale. En fin de compte, la panique n’a duré que 72 heures. Après s’être vu offrir une augmentation salariale de près de 62 % sur six ans, les débardeurs ont accepté de retourner au travail. Mais d'une certaine manière, la bataille ne fait que commencer. Même si c'est l'augmentation des salaires qui a retenu l'attention des médias, le véritable problème du syndicat est l'automatisation, et plus précisément les propositions de l'United States Maritime Alliance (USMX) d'équiper davantage de ports américains de grues semi-automatisées.
Lire la suite dans l'article de Taylor Nicole Rogers et Tabby Kinder

Une machine à neutrons pourrait expliquer notre statut cosmique
C'est un sujet très important pour la science : les neutrons, ces particules électriquement neutres qui se trouvent aux côtés des protons chargés positivement dans le noyau d'un atome, peuvent être utilisés pour sonder la nature et la structure des matériaux, tout comme les rayons X ont révélé la structure en double hélice de l'ADN. Il existe plusieurs installations de neutrons dans le monde, notamment aux États-Unis, au Royaume-Uni et au Japon. Mais la puissance extraordinaire de l'ESS, qui subira cette année des tests préliminaires en vue d'expériences à partir de 2026, pourrait aussi donner un aperçu de quelque chose de spécial : un neutron se transformant en son équivalent antimatière, un antineutron. La découverte de ce phénomène pourrait résoudre l'un des plus grands mystères de la physique fondamentale : pourquoi y a-t-il plus de matière que d'antimatière dans l'univers ?
Lire la suite dans l'article d'Anjana Ahuja

Le statut «d’entreprise durable» ne verra pas le jour
C’est un objet parlementaire qui avait divisé les milieux patronaux. L’initiative «Introduire un statut juridique facultatif «Entreprise durable» pour les PME suisses», déposée en 2023 par la conseillère nationale verte Sophie Michaud Gigon, était née sous l’impulsion de l’Alliance pour les entreprises durables, dont la Fondation B Lab Suisse, la Fédération suisse des entreprises, Ethos et quelque 500 entreprises. De grandes faîtières comme Economiesuisse et l’Union suisse des arts et métiers (Usam) s’étaient positionnées en défaveur de l’objet, comme s’en faisait l’écho Le Temps l’été dernier. Dans le détail, le texte proposait que les PME, sur base volontaire, s’engagent à inscrire, dans leurs statuts et stratégie, les thématiques sociales, environnementales et de gouvernance conformément à l’Agenda 2030 pour le développement durable. Mais Sophie Michaud Gigon a finalement retirée son initiative en décembre.
Lire la suite dans l'article de Julie Eigenmann

Pionnière, l’UE appelée à lâcher du lest sur ses exigences en matière de durabilité
Quelques jours avant Noël, les deux commissaires européens Maria Luis Albuquerque et Valdis Dombrovskis, respectivement chargés de la Finance et de la Productivité, ont reçu une missive en provenance de Berlin. La lettre est signée par quatre ministres du gouvernement sortant, à commencer par le Vert Robert Habeck, responsable de l’Economie et du Climat. Après avoir rappelé son soutien de principe à une économie européenne plus «durable», l’exécutif allemand demande à Bruxelles de simplifier au plus vite ses exigences dans le domaine. Les normes actuelles prévoient jusqu’à «plus de 1000 points de données», arguent les ministres, un fardeau qui pèse trop lourd sur les acteurs économiques, à commencer par les PME.
Lire la suite dans l'article d'Aline Bassin

De la Lune aux galaxies lointaines, en passant par un mystérieux astéroïde: les missions à suivre en 2025
Le retour des êtres humains sur la Lune, ce n’est pas pour tout de suite. Prévue cette année, la mission Artemis 3 de la NASA, première mission lunaire habitée depuis un demi-siècle, a été reportée à septembre 2026, pour des raisons de sécurité. La très attendue mission japonaise MMX (Martian Moons Exploration) à destination du satellite de Mars Phobos a également été repoussée d’une année. Mais ce n’est pas pour autant que l’année spatiale 2025 sera médiocre. Une large palette de missions est en effet prévue pour les mois à venir.
Lire la suite dans l'article d'Hugo Ruher

La voiture n’a pas encore dit son dernier mot en ville
Les travaux urgents du parking de la Riponne ont été le pompon. La Ville et les commerçants collaborent dans des mesures de communication à l’intention des automobilistes. Car malgré la suppression progressive des places de parc à Lausanne, les commerçants soignent leur clientèle automobiliste. Dans un contexte de ventes au détail peinant à retrouver les niveaux d'avant-Covid, les restrictions d’accès à la ville suscitent des préoccupations parmi les commerçants. Et globalement, la fréquentation des parkings souterrains à Lausanne.
Lire la suite dans l'article d'Alain Détraz

La Chine renouvelle sa subvention à la reprise de voitures pour stimuler les ventes de véhicules hybrides et électriques
La Chine a renouvelé une subvention à la reprise pouvant atteindre 20 000 yuans (2 730 dollars) pour aider à soutenir les ventes de véhicules économes en carburant, y compris les voitures électriques et hybrides. Les acheteurs qui échangent une vieille voiture contre un nouveau véhicule électrique ou hybride rechargeable recevront une subvention de 20 000 yuans, tandis que les personnes qui achètent une voiture à essence avec un moteur de moins de 2 litres recevront une remise de 15 000 yuans. Le nombre de véhicules anciens éligibles au programme a également été élargi, selon un document politique publié mercredi.
Lire la suite dans l'article de Linda Lew

La gestion de la marée noire en mer Noire par les autorités russes critiquée
Rivages noircis, amas visqueux apportés par le courant, centaines d’oiseaux aux ailes maculées de mazout nettoyés et soignés tant bien que mal, poissons coincés et marsouins empoisonnés, plus de trente cétacés retrouvés morts… Les vidéos visibles sur les réseaux sociaux russes témoignent de l’ampleur de la marée noire qui touche les côtes du sud-ouest de la Russie et de la Crimée depuis le 15 décembre. Ce jour-là, deux pétroliers russes, le Volgoneft-212 et le Volgoneft-239, s’échouent lors d’une tempête dans le détroit de Kertch entre la Russie et la Crimée, une péninsule ukrainienne annexée par Moscou. Les deux navires transportaient 9 200 tonnes de mazout. Officiellement, environ 40 % de ce volume pourrait s’être déversé en mer.
Lire la suite dans l'article de Benjamin Quénelle