En Afrique, le filon maudit des mines artisanalesSur l’une de ses vidéos tournées à la lumière d’un téléphone, on distingue des hommes creusant un amas de roche friable à la pelle. Soigneusement, ils isolent une masse informe. Cette nuit-là, Benard Banda et ses voisins ne sont pas à la recherche de cailloux tachés d’un vert profond, promesse d’une forte teneur en cuivre.
« Creuser, trouver un corps, creuser, trouver un autre corps : c’était comme ça pendant six heures », raconte cet habitant de Chingola, dans le nord de la Zambie, dans un modeste restaurant de rue coincé entre les maisonnettes ombragées de bougainvilliers et un gigantesque terril. Juste derrière s’étendent les exploitations minières dites « de Senseli ». Accidents, bas salaires, travail des enfants : en Afrique, les sites d’extraction dits « artisanaux », parfois gigantesques, cristallisent toutes les critiques inhérentes aux mines. Pour les grands acheteurs, comme Tesla ou BMW, ils impliquent d’énormes enjeux de traçabilité.
Lire la suite dans le reportage de Marion Douet