Dans la Loire, on transfère de jeunes anguilles pour tenter de sauver l’espèce et les pêcheursPlusieurs milliers de civelles virevoltent déjà au fond de la petite caisse blanche. Les mouvements de leurs corps longs et translucides évoquent une sorte de ballet, auquel se joignent peu à peu de nouvelles jeunes anguilles, versées dans le bac de polystyrène par un pêcheur. L’homme a l’œil rivé sur l’écran de la balance qui mesure la masse d’alevins. « On est à 3 kilos. » Stop. D’autres bras s’emparent à présent de la caisse : il faut la fermer, la remplir d’oxygène et passer, vite, à la suivante. « On fait ça à la chaîne »
, s’amuse un participant. D’ici à quelques heures seulement, deux camions frigorifiques viendront dans ce centre de stockage de civelles de Cordemais (Loire-Atlantique), situé entre Nantes et Saint-Nazaire, récupérer 400 kilos de juvéniles – environ 900 000 individus – capturées dans l’estuaire de Loire. Elles ne sont pas destinées à être consommées, mais à être relâchées, en amont, dans endroits moins peuplés, considérés comme propices à leur croissance en eau douce.
Lire la suite dans le reportage de Léa Sanchez