L'actualité en bref

Energies fossiles : les émissions de méthane continuent d'augmenter
Les années passent, le constat reste le même. Malgré les appels à s'emparer du sujet, lors des conférences climat notamment, malgré les efforts de certains pour y remédier , les émissions de méthane du secteur énergétique continuent d'augmenter. Selon le rapport annuel de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), les énergéticiens ont émis 145 millions de tonnes de méthane l'an dernier, sur un total de 610 millions de tonnes dégagées sur Terre (humains, animaux, phénomènes naturels, etc). C'est plus de 35 % du total des émissions dues à l'activité humaine (l'énergie est la deuxième activité la plus émettrice derrière l'agriculture).
Lire la suite dans l'article de Nicolas Rauline

« La durabilité européenne est notre meilleur atout stratégique face aux crises à venir »
Le débat sur l'Omnibus - ce texte qui vise à simplifier les lois européennes sur la durabilité - se poursuit au Parlement européen et au Conseil. Il propose de modifier deux lois emblématiques : la CSRD - soit l'obligation de reporting des entreprises sur leurs impacts environnementaux et sociaux - et la CS3D - le « devoir de vigilance » qui impose aux entreprises d'améliorer leurs activités -. Un report de deux ans de la CSRD et d'un an de la CS3D a été acté au Parlement le 3 avril dernier. Il reste à déterminer à quel point ces textes seront affaiblis, ou au contraire sanctuarisés. Certains pointent du doigt les coûts de ces contraintes de reporting et leur lourdeur bureaucratique qui pourraient faire peur aux investisseurs et aux entreprises étrangères.
Lire la suite dans l'opinion de Jézabel Couppey-Soubeyran, Wojtek Kalinowski et Margaux Falise

Nucléaire : produire plus et moins cher serait possible
Le timing est trop parfait pour ne pas susciter d'interrogations. Au moment où EDF est pris dans une crise de gouvernance, avec le départ précipité de Luc Rémont et l'arrivée à sa place de Bernard Fontana , où les défis s'accumulent avec un mur d'investissements pour financer le nouveau nucléaire, c'est l'ancienne présidente d'Areva, Anne Lauvergeon, qui publie un brûlot sur la politique énergétique de la France des dernières années. Le point central de l'ouvrage, comme son titre l'indique, est un « secret bien gardé » par EDF. Si bien gardé qu'il n'est dévoilé qu'au chapitre 12 (sur 14), les chapitres précédents servant surtout à replacer le débat dans le contexte énergétique français et mondial. Ce « secret », c'est le facteur de charge, ou le rapport de la production effectivement produite par rapport à la production théorique installée. Une donnée pas si secrète dans le monde de l'énergie.
Lire la suite dans l'article de Nicolas Rauline

La fonte de la banquise change la couleur des océans Arctique et Antarctique
C’est l’un des principaux témoins de la crise climatique. La fonte de la banquise, dont la surface cumulée autour des deux pôles a atteint un minimum historique en février, occasionne de nombreuses répercussions : elle aggrave le réchauffement dans un cercle vicieux, chamboule les modes de vie d’espèces telles que les ours polaires, perturbe les déplacements et la chasse des communautés autochtones, érode les côtes et ouvre de nouvelles routes maritimes. A cette longue liste de bouleversements il faut en ajouter un autre, moins connu : la disparition de la glace de mer change la couleur des océans Arctique et Antarctique. De quoi entraîner des conséquences « considérables » pour certains organismes marins comme les algues et le phytoplancton, prévient une étude de Nature Communications.
Lire la suite dans l'article d'Audrey Garric

Savez-vous ce qui émet peu ou beaucoup de CO₂ : l’avion, manger de la viande ou utiliser un sèche-linge durant un an?
Les émissions de gaz à effet de serre doivent rapidement et drastiquement diminuer pour que nous puissions espérer contenir le réchauffement climatique au cours des prochaines décennies. Mais comment ? Faut-il que cela passe par l’incitation, par des remplacements, par des subventions, par des interdictions ? Quelles activités viser ? Alimentation, transports, logement, chauffage, achats d’équipement ou du quotidien… Savez-vous ce qui pollue un peu, beaucoup ou énormément ? Testez vos connaissances des ordres de grandeur avec notre quiz.
Découvrir la suite dans l'article Léa Sanchez, Thomas Steffen et Adrien Sénécat

Les nuages, acteur-clé et énigmatique du réchauffement climatique
On les contemple autant qu’on les craint, on les chasse comme on leur consacre des vers. Sujet de fascination pour le grand public, source d’inspiration inépuisable pour les artistes, les nuages sont également au centre des attentions des scientifiques. Ils constituent un enjeu-clé dans la trajectoire que va suivre le réchauffement climatique. Si les stratus, cirrus et autres cumulonimbus ont toujours été difficiles à modéliser, leur évolution à mesure que la Terre se réchauffe complique encore les prévisions. « Dans quelles proportions les nuages vont-ils amplifier le changement climatique ? C’est l’une des principales incertitudes dans les projections climatiques », indique Sandrine Bony, directrice de recherche (CNRS) au Laboratoire de météorologie dynamique (LMD). Ces interrogations ont été relancées par des études récentes attribuant aux nuages une importante contribution dans les records de chaleur mondiaux battus quasi sans interruption depuis 2023.
Lire la suite dans l'article d'Audrey Garric

Trump réduit le financement des ballons météorologiques et accepte les victimes de la tempête
Le printemps est la période où les habitants du Sud et du Midwest des États-Unis dépendent encore plus que d’habitude des prévisions météorologiques et, surtout, des alertes précoces aux intempéries. Dans ces régions du pays, des orages extrêmement violents se produisent régulièrement entre mars et mai. Les tempêtes ont fait au moins 40 morts dans plusieurs États. En ce moment, en pleine saison des tornades, de sérieux doutes planent sur la capacité des météorologues américains à disposer des données nécessaires pour émettre les meilleures alertes possibles en cas de phénomènes météorologiques violents. Cela est dû aux coupes budgétaires effectuées par l’administration du président américain Donald Trump dans le cadre du « Projet 2025 » de la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), responsable de la météo et du climat.
Lire la suite dans l'article de Martin Steinegger

Comment construire un dépôt qui doit durer un million d’années ?
Onkalo – le nom du premier dépôt géologique profond au monde pour déchets radioactifs de haute activité – a été achevé et devrait commencer à fonctionner régulièrement cette année. L'installation de stockage est située jusqu'à 450 mètres de profondeur dans la roche granitique et se trouve à proximité immédiate de la centrale nucléaire finlandaise d'Olkiluoto. Il doit contenir en toute sécurité les déchets dangereux pendant environ un million d’années – une éternité à l’échelle humaine, mais juste un instant pour les géologues. Quelle est la particularité d’Onkalo par rapport au projet suisse de construire un dépôt géologique profond dans les Lägern du Nord ? Est-il même possible de planifier un million d’années à l’avance ? Tim Vietor, responsable de la sécurité, de la géologie et des matières radioactives à la Coopérative nationale pour le stockage des déchets radioactifs (Nagra), commente.
Lire la suite dans une interview menée par Joachim Laukenmann

Quand la génération Z imagine le futur de la construction
Depuis son inauguration fin février, après plus de deux ans de travaux, le Pavillon rebuiLT est ouvert au public. Erigé à Ecublens, dans la banlieue lausannoise, il peut accueillir une cinquantaine de personnes au maximum. Désormais, associations, écoles ou regroupements collectifs divers peuvent réserver cet espace «dédié à la participation, à la sobriété et à la durabilité» pour organiser des réunions, des événements, des cours ou d’autres activités. Pourtant, l’essentiel réside ailleurs: dans l’aventure humaine et pédagogique qui a mené à faire sortir de terre ce tout nouveau bâtiment, quasi entièrement construit avec des matériaux anciens. Erigé par les étudiantes et étudiants de l’EPFL à partir de matériaux de récupération, ce pavillon de 100 m² au sol et 230 m² de façade raconte une histoire singulière de réinvention.
Lire la suite dans l'article de Grégory Tesnier

En Suisse, l’épineux déploiement du chauffage à distance
Pompes à chaleur, chaudières au gaz, cuves à mazout ou fours à pellets… Bientôt de l’histoire ancienne? Peut-être bien. C’est en tout cas ce qu’espèrent les villes romandes avec la généralisation dans nos quartiers du chauffage à distance (CAD), un réseau thermique plus que jamais sous le feu des projecteurs. Il consiste à utiliser la chaleur excédentaire dégagée par de grandes installations de production (telles que des usines d’incinération) ou générée au moyen d’énergies renouvelables pour couvrir nos besoins en chauffage et eau chaude sanitaire. Pourtant l’idée n’est pas nouvelle. En 1926 déjà, La Chaux-de-Fonds était la première ville de Suisse à se doter de son propre système. Mais, encouragé par la course effrénée contre le carbone dans laquelle s’est lancé notre pays, le CAD gagne du terrain dans tous les cantons romands, sans exception.
Lire la suite dans l'article de Julie Müller

Les 10% des plus riches sont à l’origine des deux tiers du réchauffement climatique depuis 1990
Il n’a pas fallu attendre la récente escapade de Katy Perry dans l’espace pour savoir que les plus riches émettent bien davantage de gaz à effet de serre que les plus pauvres. Une étude, publiée par Nature Climate Change, permet enfin de quantifier l’effet sur le réchauffement climatique de cet apport disproportionné de CO2 occasionné par le train de vie des plus nantis. Résultat: les 10% les plus riches de la population mondiale seraient responsables de 65% du réchauffement observé entre 1990 et 2010. Quant au seul 1% les plus aisés, ils sont déjà à l’origine d’un cinquième de la hausse des températures.
Lire la suite dans l'article de Florian Fischbacher

L'Europe a besoin de plus que des incitations financières pour attirer les climatologues américains
Plus tôt cette semaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a lancé un plan d'incitation de 500 millions d'euros (566,4 millions de dollars) pour la période 2025-2027, visant à faire de l'Europe un pôle d'attraction pour les chercheurs, lors d'un événement organisé par Emmanuel Macron. Le président français a également dévoilé 100 millions d'euros supplémentaires destinés aux innovateurs du secteur des hautes technologies. L'Europe considère la série de gels de financement, d'annulations de programmes et l'hostilité générale envers la science aux États-Unis sous la présidence de Donald Trump comme une opportunité de devenir la première destination mondiale pour la recherche - mais attirer les meilleurs talents ne sera pas facile.
Lire la suite dans l'article de Laura Millan, Zahra Hirji et Eric Roston

Six outils de cartographie environnementale que la Maison Blanche ne veut pas que vous voyiez
Les efforts de la Maison Blanche pour supprimer les données environnementales des sites Web gouvernementaux poussent les chercheurs et les militants à tenter de recréer plusieurs outils de cartographie perdus pour protéger les communautés vulnérables à la pollution et au changement climatique. L'une d'elles a par exemple identifié les risques de pollution de l'air et de l'eau à l'échelle nationale. Une autre a cartographié les zones à faibles revenus confrontées à des coûts énergétiques élevés, tandis qu'une troisième a montré la localisation et les coûts des futures menaces climatiques. Des responsables gouvernementaux, des universitaires et des militants ont utilisé ces données pour toutes sortes de projets, depuis l'étude des dommages environnementaux au niveau local jusqu'à l'octroi de fonds pour aider ces communautés à se protéger contre ces menaces.
Lire la suite dans l'article de Zahra Hirji

Pedro Sánchez déclare que la panne d'électricité ne modifiera pas son pari sur les énergies renouvelables
Dans ses premières remarques au Parlement sur la panne d'électricité de la semaine dernière en Ibérie, le Premier ministre espagnol a répondu aux critiques qui ont imputé la panne à la dépendance de l'Espagne à l'énergie éolienne et solaire, mais a reconnu que la cause de la panne n'était pas encore connue. Cet effondrement stupéfiant a été l'une des plus grandes pannes de courant jamais enregistrées en Europe et a suscité des doutes sur le déploiement rapide de l'énergie renouvelable et des réformes du réseau électrique en Espagne, que Sánchez a présentées comme de grandes réussites de ses près de sept ans au pouvoir. « Nous ne dévierons pas d'un millimètre de la feuille de route énergétique que nous avons élaborée depuis 2018 », a déclaré Sánchez au Parlement mercredi. « Les énergies renouvelables sont non seulement l'avenir énergétique de notre pays, mais aussi notre seule et meilleure option. Elles sont la seule voie pour réindustrialiser l'Espagne. »
Lire la suite dans l'article de Barney Jopson

La découverte d'un café résistant qui pourrait sauver notre boisson matinale
C'est l'étiquette jaunie d'un ancien pot de grains de café rangé dans un herbier qui a attiré l'attention d'Aaron Davis, botaniste aux Jardins botaniques royaux de Kew. L'étiquette indiquait que les grains avaient été cultivés dans les basses terres de Sierra Leone. Cette mention est surprenante : le café est généralement cultivé sur les hauts plateaux, dans des conditions fraîches et humides. Les grains, étiquetés comme provenant de l'espèce coffea stenophylla, ressemblaient physiquement à des grains d'arabica, qui représentent environ 60 % du café consommé dans le monde (le reste est principalement constitué de robusta, une espèce moins savoureuse qui résiste à la rouille de la feuille de café et qui est utilisée principalement pour le café instantané). En fouillant dans les vieux livres et revues, on a retrouvé des photos sépia de stenophylla poussant à côté de plantes de climat chaud. De plus, des notes de collectionneurs du 19e siècle décrivent une délicieuse saveur semblable à celle de l'arabica.
Lire la suite dans l'article d'Anjana Ahuja