L'actualité en bref

Branle-bas de combat dans le pétrole
Les vagues de décisions économiques du gouvernement Trump ont atteint de plein fouet l’industrie pétrolière mondiale. Depuis l’arrivée au pouvoir du nouveau président, à New York le baril a quitté la zone des 70 dollars pour flirter avec la barre des 60. Les signes de stagflation ou de récession menacent la demande d’hydrocarbures alors que les gisements américains de schiste montrent des indices d’épuisement. Profitant de cette instabilité, l’OPEP +a décidé d’ouvrir les vannes et d’ajouter plus de pétrole sur les marchés. Tout semble indiquer un brassage des cartes dans cette industrie où tous les coups vont être permis pour garder sa place. Les banderilles sont en train d’être plantées tant du côté des pays extracteurs que des majors pétrolières privées comme BP, Shell, ExxonMobil, Chevron, Eni ou Total.
Lire la suite dans l'opinion de Laurent Horvath, géopoliticien de l'énergie

Les démocraties se font passer pour plus vertes qu’elles ne le sont grâce aux délocalisations
Les pays développés et démocratiques sont-ils les bons élèves du climat? Certains d’entre eux – notamment la Suisse, l’Allemagne, le Royaume-Uni ou encore les Etats-Unis – sont parvenus à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. Ils ont pris pour cela une série de mesures sur leur territoire, comme le soutien aux énergies renouvelables. Bien que généralement considérées comme insuffisantes, ces mesures commencent néanmoins à porter leurs fruits. Mais un autre phénomène, moins vertueux, pourrait contribuer à verdir injustement l’image de ces Etats. D’après une nouvelle étude, parue le 14 mai dans la revue en accès libre PLOS Climate, les pays les plus développés ont délocalisé une partie de leurs émissions vers d’autres régions du monde, améliorant ainsi leur propre bilan environnemental… sans pour autant participer à la lutte contre le réchauffement.
Lire la suite dans l'article de Pascaline Minet

Opération survie pour la légendaire grande nacre, plus grand coquillage de la Méditerranée
Il ne se passe pas un jour sans que ses filets s’y coincent. Malgré tout, Bruce Bonnevialle, pêcheur et ostréiculteur à Mèze, commune longeant l’étang de Thau en Occitanie, est un admirateur de la grande nacre. Il prend le temps nécessaire pour détacher ses mailles des grandes coquilles aux bords crénelés. «Ce sont des merveilles, déclare-t-il. Et à certains endroits de l’étang, comme à la capitainerie de Mèze, on les compte par centaines, et certaines sont immenses». Les Pinna nobilis, bivalves comme les moules et les huîtres, sont les plus grands mollusques vivant en Méditerranée: certains spécimens peuvent en effet mesurer jusqu’à 1,20 m, et vivre 45 ans! En danger d’extinction à la suite des ravages d’un parasite, le coquillage géant a trouvé refuge dans quelques lagunes méditerranéennes. La protection de ces sanctuaires et le renfort des ostréiculteurs s’avèrent capitaux pour la survie de l’espèce.
Lire la suite dans l'article de Caroline Douteau

« Sécheresse sans fin » et « méga-chaleur » : quelle est la vérité derrière les prévisions estivales alarmantes ?
Allons-nous faire face à un été chaud ? C'est possible, mais pas du tout certain. Si vous consultez certains portails d’information et réseaux sociaux, vous pourriez vous sentir anxieux et inquiet à propos de l’été. Que penser de telles prévisions météorologiques à long terme ? Les modèles saisonniers indiquent une tendance estivale chaude supérieure à la moyenne en Europe centrale. Malgré les progrès technologiques, il reste impossible de prévoir avec précision la météo au-delà de cinq à sept jours. Les prévisions de précipitations pour la région alpine ne fournissent donc pas de signal de tendance clair.
Lire la suite dans l'article de Martin Steinegger

Cet agriculteur s'engage pour les abeilles sauvages
« Bureau pour Biendli » est le nom d’une initiative du canton de Zurich. Douze fermes ont testé des mesures visant à promouvoir les abeilles sauvages, dont Roland Maurer. Ce dernier a créé des lentilles de sable pour les abeilles sauvages dans sa ferme d'Oberstammheim. Trois espèces d’abeilles sauvages sur quatre nichent dans le sol. Les tas de bois mort, les buissons de mûres et les lentilles de sable offrent des sites de nidification aux abeilles sauvages. L'Office apicole de Zurich et l'association cantonale des agriculteurs ont testé des mesures visant à promouvoir ces importants pollinisateurs dans douze exploitations agricoles. Près de la moitié des 621 espèces d’abeilles sauvages suisses sont considérées comme menacées.
Lire la suite dans l'article d'Almut Berger

Start-up climatique Climeworks : après des débuts glamour, l'aspirateur à CO2 suisse glisse vers la crise
Climeworks est considérée comme une startup suisse idéale. Quoi de plus suisse que de lutter contre la crise climatique par le nettoyage ? La start-up issue de l'ETH Zurich développe un aspirateur géant qui filtre l'air et en élimine le _CO2 . Celui-ci est ensuite stocké dans le sol. La startup est confrontée à des licenciements massifs car il est peu probable que l'administration Donald Trump fournisse un quelconque financement. Une nouvelle étude soulève également des doutes sur les perspectives de cette technologie.
Lire la suite dans l'article de Jürg Meier

Vers la Lune ou vers Mars ? Les deux, affirme l’administration Trump. Si ça se passe bien
La science n’est certainement pas l’une des priorités de la nouvelle administration américaine. La NASA en ressent également les effets. À l’avenir, l’objectif sera de battre la Chine en retournant sur la Lune et en envoyant le premier homme sur Mars. C’est ce qui ressort du projet de budget pour 2026, présenté par l’administration Donald Trump début mai. Pour y parvenir, la NASA devrait réduire le financement des missions scientifiques, de l’observation de la Terre, du développement technologique et de la Station spatiale internationale.
Lire la suite dans l'article de Christian Speicher

Un tournant pour le climat ? Les émissions de CO2 en Chine ne grimpent plus depuis un an
Bonne nouvelle sur le front du climat : les émissions de CO2 de la Chine semblent marquer le pas. En tout cas, elles n'augmentent plus significativement depuis mars 2024 : selon l'analyste Lauri Myllyvirta, du Center for research on energy and clean air (CREA), elles ont globalement baissé de 1 % sur les douze derniers mois, par rapport à la période précédente. Une évolution loin d'être neutre pour le réchauffement climatique, sachant que la Chine représentait à elle seule un tiers des émissions liées à l'énergie (90 % du total) en 2024. Et que ces émissions ont plus que triplé depuis l'an 2000, alors qu'elles ont baissé pour les autres gros émetteurs comme l'Union européenne ou les Etats-Unis.
Lire la suite dans l'article d'Anne Feitz

Batteries : le géant chinois CATL signe la plus grosse introduction en Bourse de l'année
Rien ne semble arrêter le chinois CATL, ni la guerre commerciale avec les Etats-Unis, ni le ralentissement économique en Chine. Le numéro un mondial des batteries de véhicules électriques, qui détient presque 38 % du marché global, vient de lever 4,6 milliards de dollars à la Bourse de Hong Kong. Il s'agit de la plus grosse IPO (initial public offering) depuis le début de l'année. Le prix de l'action a été fixé à 263 dollars hongkongais chacune (soit environ 33 dollars américains) ce qui correspondait au point maximal de la fourchette. Le groupe a vendu 125,4 millions d'actions à des investisseurs institutionnels et 10,16 millions à des acheteurs locaux de Hong Kong. Les actions pourront s'échanger à partir de mardi prochain, le 20 mai.
Lire la suite dans l'article de Raphaël Balenieri

L'énergie est notre avenir
En 2006, autant pour réduire notre déficit commercial que pour lutter contre le réchauffement climatique, le gouvernement avait ainsi imposé à tous les groupes énergétiques d'accompagner leurs campagnes de publicité du désormais célèbre : « L'énergie est notre avenir, économisons-la. » Même s'il est important d'inciter les Français à la sobriété, les présidents - qui depuis Jacques Chirac ont aussi engagé la relance de notre programme nucléaire en autorisant le chantier de l'EPR de Flamanville - auraient tout aussi pu lancer un autre slogan : « L'énergie est notre avenir, n'économisons pas nos efforts pour la relancer. » Même si la formule claque moins, elle porte en effet un message tout aussi essentiel.
Lire la suite dans l'opinion de David Barroux

Nucléaire : le Parlement belge autorise la relance de l’atome dans le pays
Celui qui a été surnommé « Atomic Boy » savoure sa victoire : Mathieu Bihet, 33 ans, membre du Mouvement réformateur (droite libérale) et ministre belge de l’énergie depuis février dernier, a décroché, dans la soirée du jeudi 15 mai, un vote favorable de la Chambre fédérale des députés pour abolir la loi de sortie du nucléaire. Adopté en 2003, ce texte interdisait la construction de nouvelles installations et prévoyait un arrêt total des sept réacteurs du pays en 2025 au plus tard. Partiellement modifiée en 2013 et 2015 pour prolonger trois unités au-delà de la limite initialement fixée, la loi est donc désormais totalement enterrée. « L’idéologie s’est fracassée sur le mur des réalités et de toute manière, la désactivation envisagée ne correspondait à aucune logique industrielle », explique le ministre.
Lire la suite dans l'article de Jean-Pierre Stroobants

A Bruxelles, des mesures de simplification tous azimuts et très peu vertes
C’est un grand vent de simplification qui doit souffler sur l’Union européenne (UE) dans les prochains mois. Telle est la volonté d’Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission, qui ne tient plus un seul discours à tonalité économique sans évoquer la nécessité de combattre la bureaucratie et de faciliter la vie des entreprises. La Commission a ainsi présenté, mercredi, un paquet de mesures pour faciliter la vie des agriculteurs. Elle prévoit notamment de supprimer le lien qui existe entre la politique agricole commune et le pacte vert.
Lire la suite dans l'article de Virginie Malingre

Le projet de méga-barrage chinois présente de grands risques pour le Grand Canyon d'Asie
La Chine a annoncé son projet de construction du plus grand projet hydroélectrique au monde dans une gorge isolée de l'est du Tibet, véritable trésor écologique à proximité d'une frontière contestée avec l'Inde. Les responsables politiques indiens ont réagi avec colère, affirmant que cela donnerait à la Chine la possibilité de larguer des « bombes à eau » destructrices de l'autre côté de la frontière en cas de conflit futur. Ils prévoient de leur côté de la frontière un barrage en représailles qui, selon les experts, pourrait être au moins aussi destructeur pour l'environnement. Deux barrages chinois vont encercler le Yarlung Tsangpo, nom tibétain du Brahmapoutre, alors qu'il s'apprête à traverser le canyon le plus long et le plus profond du monde – pensez au Grand Canyon sur le fleuve Colorado, seulement trois fois plus profond. D'un coût estimé à 137 milliards de dollars, ce projet constituera le plus grand projet d'infrastructure au monde, avec une capacité de production presque trois fois supérieure à celle du plus grand barrage hydroélectrique actuel, les Trois Gorges en Chine, sur le fleuve Yangtze.
Lire la suite dans l'article de Fred Pearce

Plus de 70 % des plans d'adaptation des villes européennes sont « incohérents »
Nous constatons que près de la moitié des 327 villes que nous évaluons n’ont pas publié de plan d’adaptation, ce qui nous laisse dans l’incertitude quant à savoir si elles tentent de réduire les menaces climatiques ou comment elles le font. Pour les 167 villes qui disposent de plans d’adaptation – allant d’Alborg et d’Aarhus au Danemark à Zilona Gorá en Pologne et Saragosse en Espagne – nous constatons que les mesures liées au climat sont souvent incohérentes. C’est la principale conclusion de notre nouvelle étude, publiée dans Nature Climate Change , sur la manière dont les villes européennes se préparent – ​​ou non – au réchauffement climatique.
Lire la suite dans l'article signé par un panel de scientifiques

Ce que pensent les habitants du Shanxi, province chinoise riche en charbon, du changement climatique
La province du Shanxi, dans le nord de la Chine, est le plus grand producteur de charbon du pays , ce qui rend son économie et ses travailleurs, qui dépendent du charbon, particulièrement exposés à l'engagement du pays de s'éloigner des combustibles fossiles. Une nouvelle enquête menée auprès des habitants du Shanxi, explorant les attitudes face au changement climatique et à la « transition juste », offre un aperçu rare des points de vue des Chinois en première ligne de cette politique. Jusqu’à présent, cependant, les politiques provinciales relatives à la transition énergétique ne se sont pas traduites par « quelque chose de tangible dans la vie des gens », déclare Tom Wang , directeur exécutif de People of Asia for Climate Solutions, un groupe de défense du climat et l’un des groupes qui ont conçu, réalisé et aidé à analyser les résultats de la récente enquête.
Lire la suite dans l'article d'Anika Patel

Grande-Bretagne : Le Parti travailliste doit renoncer à sa promesse d'énergie propre
Ed Miliband, secrétaire d'État britannique à l'Énergie, est arrivé au pouvoir en promettant « d'avancer vite et de construire des choses » en débloquant 40 milliards de livres sterling d'investissement par an pour convertir les infrastructures énergétiques britanniques en énergie propre d'ici 2030. Il reste convaincu, mais, moins d'un an plus tard, cette perspective s'éloigne. Son ambition grandiose de reconfigurer le réseau électrique national britannique en six ans, tout en y ajoutant des volumes records d'énergie éolienne et solaire, a toujours été « aux limites du réalisable », comme l'a exprimé avec tact le gestionnaire du système énergétique national (NER). Ce projet est désormais largement perçu comme hors de portée par le secteur qui doit le concevoir, même si personne ne veut le dire ouvertement au gouvernement.
Lire la suite dans l'opinion de John Gapper

L'industrie éolienne offshore adopte une position plus ferme face à Trump
À vingt-sept miles au large de Virginia Beach, 59 structures en acier jaune s'élèvent de l'océan, attendant que des éoliennes soient fusionnées au sommet. Le projet auquel ils appartiennent, Coastal Virginia Offshore Wind de Dominion Energy, d'une valeur de 10,8 milliards de dollars, constituera le plus grand parc éolien offshore des États-Unis, générant suffisamment d'énergie pour alimenter 660 000 foyers, s'il est achevé. Mais aujourd’hui, l’industrie est entrée en mode combat après l’élection de Donald Trump, qui a promis de mettre fin à l’éolien offshore « dès le premier jour » pendant la campagne électorale.
Lire la suite dans l'article de Martha Muir

Les entreprises solaires chinoises accélèrent leur développement mondial grâce à la trêve douanière
Les entreprises solaires chinoises poursuivront leur expansion sur les marchés émergents d'outre-mer pendant une trêve tarifaire de 90 jours entre les États-Unis et la Chine qui apporte un environnement commercial plus stable, ont déclaré les dirigeants de l'entreprise lors d'un briefing en ligne pour les investisseurs. « L'assouplissement des politiques tarifaires entre la Chine et les États-Unis est propice à un environnement commercial international relativement stable pour le secteur de l'énergie solaire et du stockage d'énergie », a déclaré Li Xiande , président de Jinko Solar Co. , lors d'une conférence de presse organisée cette semaine par la Bourse de Shanghai . L'entreprise profitera de cette période pour poursuivre la diversification de sa chaîne d'approvisionnement mondiale.
Lire la suite dans l'article signé Bloomberg News

L'UE va travailler à la définition de plafonds de consommation d'eau pour les centres de données
L’Union européenne s’efforcera de définir des normes de performance minimales pour réduire la consommation d’eau dans les centres de données alors que le continent est confronté à des pénuries potentielles au cours des prochaines décennies. La Commission européenne, l'organe exécutif du bloc, proposera cette mesure d'ici fin 2026 dans le cadre d'un programme visant à rendre les centres de données, dont la demande en eau et en énergie devrait augmenter, plus durables, selon un projet de document consulté par Bloomberg News.
Lire la suite dans l'article de John Ainger