L'actualité en bref

Il n'y a pas assez de câbles pour répondre à la demande croissante d'électricité
Les câbles électriques haute tension sont très demandés dans le monde entier, à tel point que le manque de câblage est devenu un obstacle à la transition vers une énergie propre. Alors pourquoi les fabricants de câbles hésitent-ils tant à se développer ? Et comment sont fabriqués ces câbles géants ? Et la Chine est-elle sur le point de dévorer tout le monde ? Claes Westerlind, PDG du fabricant de câbles NKT, rejoint Zero pour discuter de ce sujet. Il s'agit du troisième épisode de Bottlenecks, une série explorant les obstacles méconnus qui entravent notre avenir électrifié.
Lire la suite dans l'article d'Akshat Rathi et Oscar Boyd

L'abrogation des règles antipollution par Trump ouvre la voie à de nouvelles usines polluantes
Le projet de l’administration Trump visant à abroger les mandats de pollution des centrales électriques permettra aux services publics de construire plus facilement et à moindre coût de nouvelles centrales alimentées aux combustibles fossiles, tout en retardant les investissements dans les énergies propres. La proposition dévoilée mercredi par l' Agence de protection de l'environnement (EPA) supprimerait une règle de l'ère Biden exigeant des centrales électriques qu'elles réduisent leurs émissions de gaz à effet de serre. Cela ouvrirait la voie à un développement important des centrales au gaz naturel, jugées nécessaires par les services publics pour répondre à la forte demande d'électricité générée par l'intelligence artificielle. Environ 19 gigawatts de nouvelles centrales au gaz, soit suffisamment pour alimenter 14,3 millions de foyers, sont prévus d'ici 2028, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).
Lire la suite dans l'article de Mark Chediak

Les faillites du secteur solaire montrent que l'industrie américaine des énergies propres est au bord du gouffre
L’industrie américaine de l’énergie propre commence à céder sous le poids des coûts d’emprunt constamment élevés, des politiques anti-énergies renouvelables du président Donald Trump et des tarifs douaniers élevés. Le dernier domino en date est celui de l'entreprise d'énergie solaire résidentielle Sunnova Energy International Inc. , qui a déposé le bilan lundi matin. Sa disparition fait suite au dépôt de bilan de Solar Mosaic LLC, l'un des plus importants prêteurs du marché de l'énergie solaire sur toiture, la semaine dernière.
Lire la suite dans l'article de Mark Chediak

Les États-Unis s'apprêtent à abroger les limites imposées par l'ère Biden sur la pollution des centrales électriques
L'Agence américaine de protection de l'environnement a commencé à démanteler les règles limitant la pollution des centrales électriques alors que Donald Trump s'en prend aux réglementations vertes imposées par son prédécesseur Joe Biden. L'EPA a proposé mercredi d'abroger deux réglementations de l'ère Biden qui limitent les émissions de dioxyde de carbone et d'autres polluants des centrales électriques alimentées aux combustibles fossiles dans le cadre du programme de « domination énergétique » de Trump aux États-Unis. Il a déclaré : « Aujourd'hui, nous franchissons une étape importante pour remettre l'Amérique sur les rails. L'EPA contribue à ouvrir la voie à la domination américaine dans le domaine énergétique, car le développement énergétique est le fondement du développement économique. »
Lire la suite dans l'article de Myles McCormick

Les océans du monde restent proches des températures record alors que les niveaux de CO₂ augmentent
Les températures océaniques mondiales ont atteint le deuxième niveau le plus élevé jamais enregistré en mai, mettant fin à une série « alarmante » de deux années de réchauffement rapide et alimentant les inquiétudes quant à la capacité des mers à absorber des niveaux croissants de dioxyde de carbone. Le service d'observation de la Terre de l'UE, Copernicus, a déclaré que la température moyenne mondiale de la surface de la mer en mai était de 20,79 °C, soit 0,14 °C de moins que le record du même mois en 2024. Ces résultats font suite à une alerte émise ces derniers jours par la National Oceanic and Atmospheric Administration des États-Unis, selon laquelle les concentrations atmosphériques de dioxyde de carbone avaient atteint leur pic saisonnier le plus élevé depuis le début des relevés.
Lire la suite dans l'article d'Attracta Mooney et Steven Bernard

BYD lance une guerre des prix sur les petites voitures électriques en Europe
La Dolphin Surf, dont le prix de départ est de 18 650 £, est l'équivalent britannique de la populaire berline Seagull de BYD. Ce modèle est proposé à moins d'un tiers du prix britannique (moins de 6 000 £) en Chine, suite à une récente vague de remises dans un contexte de guerre des prix sur le plus grand marché automobile mondial. « Les voitures compactes sont la prochaine frontière de l'électrification en Europe », a déclaré Stella Li, vice-présidente exécutive de BYD, lors d'un récent événement de lancement à Rome, notant que la transition électrique a été plus lente pour les petites voitures que pour les véhicules utilitaires sport plus gros.
Lire la suite dans l'article de Kana Inagaki et Gloria Li

La production pétrolière américaine devrait connaître sa première baisse annuelle depuis la pandémie
L'Energy Information Administration, une division du département de l'énergie, a déclaré mardi que la production pétrolière américaine chuterait d'un niveau record de 13,5 millions de barils par jour actuellement à environ 13,3 millions de barils d'ici la fin de l'année prochaine, alors que la chute des prix du pétrole secoue le secteur. « Avec moins de plateformes de forage en activité, nous prévoyons que les opérateurs américains foreront et achèveront moins de puits d'ici 2026 », a déclaré l'EIA dans un rapport mensuel publié mardi. Le nombre de plateformes en activité a « diminué beaucoup plus » que prévu dans un rapport précédent, a-t-elle précisé.
Lire la suite dans l'article de Kristina Shevory et Jamie Smyth

L'effondrement du courant océanique pourrait provoquer un « refroidissement profond » en Europe du Nord
Un « effondrement » des principaux courants océaniques de l’Atlantique provoquerait une chute des températures hivernales dans toute l’Europe du Nord, annulant ainsi le réchauffement provoqué par l’activité humaine. C'est ce que révèle une nouvelle étude publiée dans Geophysical Research Letters, qui examine l'impact combiné de l'arrêt de la circulation méridionale de retournement de l'Atlantique (AMOC) et du réchauffement climatique sur les températures en Europe du Nord. Les scientifiques ont averti que le changement climatique d’origine humaine est susceptible d’affaiblir l’AMOC et que la poursuite du réchauffement pourrait le pousser vers un « point de basculement ».
Lire la suite dans l'article de Cécilia Keating

Pourquoi la superficie mondiale de régénération des arbres est 71 % plus petite que prévu
Au cours de la dernière décennie, des recherches ont montré que l’intensification de la reforestation dans le monde entier pourrait contribuer de manière substantielle à la lutte contre le changement climatique. Des études ont estimé que le pouvoir d’absorption du CO₂ des arbres nouvellement plantés pourrait représenter un « potentiel » d’atténuation de 10 milliards de tonnes (Gt CO₂) par an, soit plus que les émissions annuelles des États-Unis. Pour y parvenir, il faudrait planter des arbres sur 678 millions d’hectares, soit une superficie deux fois plus grande que l’Inde. Mais l’incertitude autour de ces chiffres est grande en raison d’une série de facteurs, tels que les endroits où il existe déjà suffisamment d’arbres, le degré d’atténuation du changement climatique que ces arbres offrent et les endroits où les gens souhaitent réellement que des arbres supplémentaires soient plantés.
Lire la suite dans l'article de Dr Susan Cook-Patton et Kurt Fesenmyer

Fusion nucléaire : gros coup d'accélérateur pour la start-up allemande Proxima Fusion
C'est une injection de cash qui témoigne de l'appétit des investisseurs pour la fusion nucléaire. Fondée voilà deux ans, la start-up allemande Proxima Fusion annonce ce matin la levée de 130 millions d'euros dans le cadre d'un financement de série A codirigé par les fonds Cherry Ventures et Balderton Capital. Le tour de table a été largement sursouscrit et inclut la participation des fonds Omnes Capital et Elaia Partners, ainsi qu'une série d'investisseurs déjà présents, comme l'Etat allemand, le Land de Bavière et les fonds UVC Partners, Redalpine et Plural. L'Allemagne veut être le premier pays du monde à construire un réacteur à fusion nucléaire.
Lire la suite dans l'article d'Emmanuel Grasland

Voitures électriques : les Français restent sceptiques malgré l'offre croissante
Malgré les efforts des constructeurs, qui ont considérablement augmenté le nombre de modèles disponibles, la démocratisation de la voiture électrique est au point mort en France. L'édition 2025 de l'étude Deloitte sur les attentes de consommateurs dans l'automobile démontre une stagnation des intentions d'achat à un niveau très bas, alors que l'essence et le diesel rencontrent un regain d'intérêt. Questionnés sur la motorisation de leur prochain véhicule, seules 9 % des personnes interrogées pour le volet français de l'étude (soit un échantillon d'un millier de consommateurs, interrogés en octobre-novembre 2024) déclarent pencher pour une voiture électrique.
Lire la suite dans l'article de Lionel Steinmann

Nucléaire : la Banque mondiale va soutenir des projets « pour la première fois depuis des décennies »
L'atome revient en force. La Banque mondiale va soutenir des projets de production d'énergie à partir du nucléaire « pour la première fois depuis des décennies », a annoncé mercredi le président de l'institution, Ajay Banga, dans un courrier au personnel consulté par l'AFP. Cela passera par un soutien « aux efforts de prolongement des réacteurs existants dans les pays qui en ont déjà, à l'amélioration des réseaux et infrastructures. Nous allons également travailler à l'accélération du potentiel des petits réacteurs modulaires (PRM) qui offriront une option viable à plus de pays à long terme », a expliqué dans son mail le président de la banque.
Lire la suite dans l'article signé Les Echos

Au Canada, une plateforme collaborative devenue l’oasis des chercheurs américains en développement durable
En lançant sa plateforme en décembre 2024, un projet qu’il mène à temps perdu, Juan Serpa, professeur agrégé à la faculté de gestion Desautels de l’université McGill, espérait bien quelques retours, mais ne s’attendait pas à se lever chaque matin avec une boîte e-mail pleine à craquer. « Je reçois entre 150 et 200 courriels à ce sujet chaque jour et on compte déjà 38 000 utilisateurs chaque semaine », s’étonne-t-il. L’objectif de son réseau, le Sustainability Academic Network ou SUSANhub, est d’offrir une plateforme commune à tous les chercheurs qui œuvrent sur le développement durable, afin qu’ils puissent faire connaître et imbriquer leurs travaux. « Les chrétiens ont leur application de rencontre, mais les environnementalistes n’avaient pas de lieu commun pour échanger ! On veut être le Tinder des chercheurs », dit Juan Serpa en souriant.
Lire la suite dans l'article d'Eliott Dumoulin

Ecologie : un air de cohabitation inédit
Quatre jours durant, Emmanuel Macron a tenté de redorer son blason écologique en déployant une contre-offensive en règle sur le terrain diplomatique, médiatique et politique. Fortement impliqué dans la Conférence des Nations unies sur l’océan que la France présidait à Nice avec le Costa Rica, le président de la République en a vigoureusement assuré le service après-vente, mardi 10 juin, lors d’une émission télévisée sur France 2. Samedi 7 juin, au cours d’un entretien avec la presse quotidienne régionale, il avait publiquement tancé le gouvernement et le Parlement, fustigeant l’« énorme erreur » commise par ceux qui veulent remettre en cause « la priorité dans le débat public donnée au climat » alors que des pans entiers des dispositifs de la transition écologique sont aujourd’hui attaqués.
Lire la suite dans l'éditorial signé par la rédaction du Monde

Un effondrement de la circulation océanique atlantique pourrait entraîner des températures polaires en Europe
Que se passerait-il si la principale circulation océanique de l’Atlantique, qui régule le climat mondial et européen, venait à s’effondrer ? Le Vieux Continent s’en verrait chamboulé : le nord-ouest du territoire plongerait dans un froid mordant, avec des températures hivernales chutant par endroits de 15 °C, tandis que la banquise arctique viendrait lécher les côtes écossaises. Une Europe refroidie dans un monde réchauffé, comme le montre une nouvelle étude théorique et à très long terme, publiée mercredi 11 juin dans Geophysical Research Letters, et accompagnée d’une carte interactive.
Lire la suite dans l'analyse d'Audrey Garric

« Nous devons repenser le financement de la santé des océans »
Des routes commerciales mondiales au tourisme côtier, en passant par la pêche, les océans nourrissent et font vivre plus de 3 milliards de personnes, dont les plus vulnérables. Pourtant, cette ressource commune inestimable est aujourd’hui menacée. La pollution, la surpêche, la hausse des températures et la perte de biodiversité érodent la capacité des océans à soutenir les économies et les populations locales. Les pays en développement qui en dépendent pour leur alimentation et leurs moyens de subsistance sont aujourd’hui confrontés à des risques croissants. Et alors que les menaces s’aggravent, les financements consacrés à la protection des océans restent largement insuffisants au regard des besoins. Cela doit changer.
Lire la suite dans l'opinion d'Axel van Trotsenburg, directeur général senior de la Banque mondiale

Aux Etats-Unis, la course effrénée au nucléaire civil
Après qu’on a longé le chemin de fer pendant des dizaines de kilomètres à travers les collines verdoyantes du Wyoming, une odeur se fait soudain sentir, puis apparaissent les immenses cheminées de la centrale à charbon de Kemmerer. L’une crache ses effluves, mais pas pour longtemps : la centrale, propriété de Berkshire Hathaway, la firme de Warren Buffett, va être convertie au gaz naturel en 2026. Les 190 mineurs du gisement de coke adjacent, qui risquent de perdre leur emploi, font grise mine. Cette image, celle du Wyoming qui n’en finit pas de pleurer la fin du charbon, est trompeuse : en poursuivant la route, à seulement 3 kilomètres, sur la droite, un immense chantier, avec un petit panneau : « TerraPower ». Derrière cette entreprise inconnue, une star mondiale, Bill Gates. Le fondateur de Microsoft, devenu philanthrope, a décidé de construire en ce lieu perdu une centrale nucléaire révolutionnaire afin de pouvoir, notamment, faire face à la demande d’énergie dévorante de l’intelligence artificielle (IA).
Lire la suite dans le reportage d'Arnaud Leparmentier

Les data centers, gourmand en énergie, s’intéressent à la géothermie profonde, une source pas si écologique
A quelques kilomètres seulement de Las Vegas (Etats-Unis), une forteresse blanche sans fenêtres s’étend le long de la Warm Springs Road. Voici Google Henderson, l’un des data centers exploités par le géant de la tech américaine dans le Nevada. En apparence, rien d’extravagant : un centre de stockage des données parmi tant d’autres, ces infrastructures hébergeant les milliers de serveurs indispensables à l’architecture numérique mondiale. Pourtant, le bâtiment possède une particularité. Pour assurer son importante consommation électrique, il recourt en partie à la géothermie profonde, une source d’énergie renouvelable encore peu exploitée.
Lire la suite dans l'article de Quentin Le Van

Utilisés massivement pour la pêche au thon, les DCP sont à l’origine d’une forte pollution, alerte une étude
La pêche au thon est une des plus largement pratiquées à travers le monde et une des plus lucratives. Quelque 5 millions de tonnes de ces grands prédateurs sont pêchées chaque année pour la consommation humaine. D’abord le fait de petits Etats insulaires, cette pêche s’est industrialisée depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, ce qui a mené à une multiplication par 12 des prises entre 1950 et 2016. Les prises concernaient initialement des thons nageant librement dans les océans, mais depuis les années 1990, une nouvelle méthode s’est imposée pour les capter: les DCP, ou «dispositifs de concentration de poissons».
Lire la suite dans l'article d'Hugo Ruher

Dans le Val de Bagnes, « chaque orage peut créer de nouvelles laves torrentielles »
Des coulées de boue charriant des débris de bois, de terre et de gros cailloux s’abattent depuis plusieurs jours sur le Haut Val de Bagnes, ce qui a contraint les autorités à évacuer une trentaine d’habitants. Le professeur de l’Université de Genève Markus Stoffel, natif de Viège et spécialiste des risques naturels en altitude, revient sur les phénomènes en cause. Elle explique pourquoi de telles coulées de boue se produisent actuellement en Valais et indique quel est leur lien avec le changement climatique.
Lire la suite dans l'interview menée par Pascaline Minet

Après le drame de Blatten : dans quelle mesure la Suisse se protège-t-elle contre les risques naturels ?
À Blatten, un glissement de terrain a enseveli un village entier. À Brienz, les habitants ont été contraints d'évacuer leurs maisons en novembre en raison d'une pente instable. Dans la vallée du Misox, une avalanche de débris et de boue a fait trois morts l'été dernier. La surveillance des montagnes instables est déjà bien développée. Un autre aspect est bien plus important : de nombreuses maisons sont encore construites dans des zones vulnérables, notamment en Valais.
Lire la suite dans l'article de David Vonplon, Anna Weber et Sven Titz

Comment les zones humides restaurées peuvent protéger l'Europe de l'invasion russe
En février 2022, alors que les forces russes lançaient leur invasion de l'Ukraine, une arme improbable a protégé Kiev, la capitale du pays, d'une défaite rapide : une zone humide restaurée. Dans son désespoir, l'armée ukrainienne a percé des trous dans un barrage sur la rivière Irpin, située dans la banlieue nord-ouest de la capitale, et a inondé une vaste étendue de terre en amont de l'endroit où la rivière rejoint l'immense réservoir de Kiev. Presque du jour au lendemain, la zone de rassemblement prévue pour l'assaut final russe sur Kiev s'est transformée en une plaine inondable boueuse. Des images de chars russes abandonnés, embourbés dans la boue, ont circulé dans le monde entier, valu à l'armée ukrainienne des éloges pour son utilisation ingénieuse de la « guerre hydraulique », ou « war-wilding », comme l'a qualifiée un expert. Aujourd'hui, les scientifiques proposent à l'Europe de créer une bande de zones humides restaurées et protégées le long de ses frontières orientales pour dissuader une future agression russe, et les stratèges militaires en prennent note.
Lire la suite dans l'article de Christian Schwägerl