Il n'y a pas que des raisons de désespérer pour l'avenir de l'humanitéIl serait trop facile - et trop convenu - de céder au désespoir. Je ne dresserai pas ici l'interminable litanie des mauvaises nouvelles qui, chaque jour, minent notre moral et saturent les titres de la presse mondiale, jusqu'à se fondre dans le bruit de fond de l'habitude. La planète brûle, l'humanité vacille et nombreux sont ceux, notamment parmi les plus jeunes et les plus lucides, qui se résignent à l'effondrement, nourrissant une colère sourde à l'égard de leurs aînés, jugés coupables d'avoir, par inconscience ou égoïsme, creusé les fondations de la catastrophe. Et pourtant, sans nier la gravité des périls, je voudrais rappeler ici une évidence trop souvent tue : la partie n'est pas terminée. Même menés deux buts à zéro à la mi-temps, nous pouvons encore renverser le match - d'autant plus que l'adversaire n'est autre que nous-mêmes.
Lire la suite dans l'opinion de Jacques Attali, écrivain et essayiste