« Dépendre du gaz étranger nous rend vulnérables vis-à-vis de nos partenaires européens »
Entretien avec François Fellay, directeur général d'Oiken.
Mandatée par l’Association des entreprises électriques suisses, une étude rappelle les défis et solutions dont disposent la Suisse pour pérenniser son système énergétique sur le long terme.
Quels efforts la Suisse devra-t-elle consentir pour atteindre l’objectif de zéro émission nette tout en garantissant son approvisionnement en électricité d’ici à 2050 ? C’est la question centrale à laquelle l’Association des entreprises électriques suisses (AES) tente de répondre dans une étude intitulée « Avenir énergétique 2050 ». Compte tenu de l’évolution rapide du contexte politique et économique, la mise à jour de la première version, publiée en 2022, était devenue indispensable.
Toujours en collaboration avec le Laboratoire fédéral d’essai des matériaux et de recherche (Empa), l’AES vient de présenter une mise à jour intégrant les données et statistiques les plus récentes. Ce travail de recherche poursuit un double objectif : analyser les répercussions des régulations actuelles et des évolutions politiques sur le système énergétique suisse. « Nous avons voulu objectiver les discussions sur la politique énergétique et mettre en lumière les défis ainsi que les solutions de demain », indique Martin Schwab, président de l’AES.
L'essentiel de cette étude en trois points clés :
Jouant pleinement son rôle de défenseur du secteur, l’AES profite de ce nouveau rapport pour rappeler que la sécurité d’approvisionnement future dépendra largement de la mise en œuvre de la loi sur l’électricité et de la conclusion d’un accord sur l’électricité avec l’Europe. « Un accord sur l’électricité permettrait non seulement de stabiliser l’approvisionnement en Suisse, mais aussi de réduire les coûts, notamment ceux liés aux services système, tout en diminuant les besoins en réserves d’électricité dans le pays”, affirment les auteurs de l’étude.