Adaptation du réseau : Le développement et la décentralisation de la production d’électricité, ainsi que la décarbonation de la mobilité, du chauffage et de l’industrie, exercent une pression croissante sur les réseaux et nécessitent d’importants investissements. Actuellement évaluées à environ 4 milliards de francs par an, les dépenses annuelles pourraient atteindre quelque 9 milliards d’ici 2050. Plusieurs solutions existent pour limiter cette forte augmentation des coûts.
Cela commence par une limitation de l’injection (« peak shaving ») à 3 % de la production annuelle des installations photovoltaïques connectées au réseau. « Si cette mesure est mise en œuvre de manière statique, c’est-à-dire en limitant l’injection des installations à un pourcentage fixe de leur puissance installée (par exemple 70 %), les coûts du réseau s’élèveraient à environ 6,9 milliards de francs par an d’ici 2050, soit 2 milliards de francs par an de moins qu’en l’absence de cette possibilité (8,9 milliards de francs par an) », précise
le rapport.Sans pouvoir malheureusement en quantifier précisément l’impact, faute de recherches suffisantes, l'AES mentionne l'existence d'autres pistes, telles qu’une meilleure orientation des installations photovoltaïques pour accroître la production d’électricité en hiver, une tarification dynamique, la maîtrise de la demande en énergie (MDE), ainsi qu’un pilotage plus intelligent du réseau. Le potentiel des batteries domestiques, notamment celles intégrées aux voitures électriques (Vehicle-to-Home/Vehicle-to-Grid), est également mentionné brièvement dans
le rapport.