« Les PFAS ne constituent pas un risque abstrait, mais une menace tangible qui demande des réponses fondées sur la science, à travers des analyses les plus approfondies possibles », explique Henri Klunge, ingénieur chimiste et fondateur d'Alcane Conseils.
Olivier Hamant, biologiste-philosophe souhaite rendre les organisations robustes pour résister aux turbulences à venir. Pourfendeur du dogme de la performance, le biologiste tiendra une conférence à l'Université de Lausanne le 31 octobre dans le cadre des Écotopiales.
« Depuis toujours, les mythes et les légendes ont eu pour fonction d’interpréter le monde, d’en proposer une lecture qui permette d’opposer à l’angoisse de l’inconnu un modèle intelligible et porteur de sens, », explique Colin Pahlisch, directeur artistique du festival les Écotopiales.
Il y a urgence à financer la biodiversité et sa protection
« Le lancement du fonds Cali lors de la COP16.2, organisée à Rome en février dernier, marque une avancée importante dans le financement des ressources génétiques dématérialisées (DSI) », explique Luc Olivier, analyste financier et gérant à La Financière de l’Échiquier.
Utilisées notamment dans les secteurs pharmaceutique, cosmétique ou agroalimentaire, les ressources génétiques dématérialisées (DSI) constituent une composante essentielle de la transition environnementale et énergétique. Surnommées « or vert », les DSI tirent parti de la richesse de la biodiversité et proviennent de données extraites des patrimoines génétiques végétaux, animaux ou microbiens. Ces données sont ensuite stockées dans des bases de données mondiales librement accessibles.
Leur utilisation permet, entre autres, de remplacer des ingrédients issus du secteur pétrolier. Toutefois, l’exploitation massive de ces ressources numériques, gratuites et issues de la nature, repose entièrement sur la préservation de la biodiversité.
Au cœur des discussions de la COP16 dédiée à la biodiversité, le lancement du fonds Cali lors de la COP16.2, organisée à Rome en février dernier, marque une avancée importante. Son objectif : financer, par les contributions des entreprises qui utilisent des DSI, des actions de protection de la biodiversité. des actions concrètes de protection de la biodiversité, grâce aux contributions des entreprises utilisant les DSI.
Financer la protection de la biodiversité
Si le fonds Cali n’en est encore qu’à ses prémices, nous sommes convaincus de l’urgence de financer la biodiversité, clé de la transition. Les entreprises utilisatrices de DSI sont par ailleurs encouragées à contribuer au fonds à hauteur de 0,1 % de leur chiffre d’affaires ou de 1 % de leurs bénéfices.
Si cette contribution nous semble indispensable à long terme — tant pour préserver la biodiversité que pour pérenniser les modèles économiques des entreprises fortement dépendantes de la nature —, elle peut, à court terme, avoir un impact non négligeable sur leur valorisation boursière.
Pour la biotech danoise Novonesis, par exemple, cette participation représenterait entre 4 et 6 millions d’euros par an (en se basant sur 0,1% des revenus et 1% des bénéfices ajustés de la société en 2024). Positionnée directement sur le segment des DSI, Novonesis conçoit des bio-solutions à partir d’organismes vivants, capables de produire des molécules auparavant issues de la chimie synthétique.
Ces innovations transforment chaque maillon de la chaîne de valeur et touchent de nombreux secteurs : biocarburants, industrie agroalimentaire, probiotiques, détergents, etc. En s’appuyant sur la nature plutôt que sur des ressources fossiles, elles contribuent activement à la préservation de la biodiversité — et donc à la transition écologique.
Moteur de transition
Convaincus que l’impact des entreprises sur les écosystèmes est l’un des moteurs clés de la transition, nous nous intéressons à des acteurs pionniers dans tous les secteurs — à l’image de Novartis, qui s’est fixé pour objectif la neutralité carbone d’ici 2040. Le groupe pharmaceutique est également à l’avant-garde sur les enjeux liés aux DSI dans son industrie.
Dès le début des années 2000, Novartis a ainsi conclu un partenariat avec le Smithsonian Tropical Research Institute de l’Université de Panama, portant sur l’analyse de ressources biologiques issues de la forêt tropicale, dans le but de développer un traitement contre le cancer.
En échange de l’accès à ces extraits de plantes, l’entreprise transfère son savoir-faire en bio-analyse, soutient la préservation de la biodiversité et finance des équipes de recherche locales.
Nous sommes convaincus qu’en tant qu’investisseurs, nous avons la responsabilité d’accompagner les entreprises dans la compréhension de ces enjeux et dans la mise en œuvre des actions nécessaires. Cette synergie entre investisseurs et entreprises est déterminante pour relever l’un des grands enjeux de notre siècle : préserver notre planète.
« Les PFAS ne constituent pas un risque abstrait, mais une menace tangible qui demande des réponses fondées sur la science, à travers des analyses les plus approfondies possibles », explique Henri Klunge, ingénieur chimiste et fondateur d'Alcane Conseils.
Olivier Hamant, biologiste-philosophe souhaite rendre les organisations robustes pour résister aux turbulences à venir. Pourfendeur du dogme de la performance, le biologiste tiendra une conférence à l'Université de Lausanne le 31 octobre dans le cadre des Écotopiales.
« Depuis toujours, les mythes et les légendes ont eu pour fonction d’interpréter le monde, d’en proposer une lecture qui permette d’opposer à l’angoisse de l’inconnu un modèle intelligible et porteur de sens, », explique Colin Pahlisch, directeur artistique du festival les Écotopiales.