L'actualité en bref

Immersion chez les Favre, la famille romande typique de la génération solaire de 2030
C’était une bonne idée, cette pose de panneaux solaires sur la façade de la maison. La famille Favre avait hésité avant de les installer en 2025. Ça se faisait rarement à l’époque, mais la subvention spéciale dédiée aux installations sur des façades l’avait convaincue. Et leur orientation tournée vers le sud leur permet l’hiver – quand l’électricité solaire manque et que la lumière est basse – de produire plus que les ardoises solaires sur le toit. Leur surplus d’électricité est vendu à leurs voisins ou sur le réseau. Et ils ont intégré une centrale électrique virtuelle. C’est cliché, mais ça marche.
Lire la suite dans l'article de Richard Etienne

Dans l’air des maisons et des voitures, des concentrations importantes de particules fines de plastique
Après l’eau de nos bouteilles, l’air serait une source importante d’exposition aux particules fines de plastique. C’est ce qu’observe un groupe de scientifiques basés à Toulouse (France), dans une étude parue dans la revue PLOS ONE. Les scientifiques ont analysé l’air d’une douzaine de logements et de cinq voitures. Ils ont retrouvé, en moyenne, une concentration de 528 particules par mètre cube d’air, d’une taille comprise entre 1 et 10 micromètres (PM10) dans les appartements, et quatre fois plus dans les véhicules. Des chiffres loin d’être anodins puisqu’en moyenne un adulte inhalerait ainsi chaque jour 68 000 – et un enfant 47 000 – de ces microparticules.
Lire la suite dans l'article de Denis Delbecq

Une inondation inédite repérée au Groenland sous la pression des eaux de fonte, grâce aux satellites
Avec le changement climatique, les glaciologues ont les yeux rivés sur la calotte glaciaire du Groenland. L’Arctique se réchauffe plus vite que le reste du monde et la fonte de ses glaciers contribue majoritairement, avec celle de l’Antarctique, à la hausse du niveau de la mer. La dynamique de ces eaux de fonte est centrale dans la modélisation de l’évolution du climat et de son impact. Une inondation spectaculaire sur le glacier Harder, au nord du Groenland, révèle un phénomène inédit: de l’eau de fonte piégée sous la calotte glaciaire a jailli vers la surface. Une découverte qui remet en question les modèles climatiques actuels.
Lire la suite dans l'article d'Aurélie Coulon

La mobilité électrique, une révolution contrariée
«Doux glissement plutôt que vrombissement.» Le slogan, bien visible sur les camionnettes jaunes de La Poste, célèbre chaque matin dans nos rues les joies de la mobilité électrique. Comme toute bonne phrase de marketing, celle-ci ne dit que partiellement la vérité. Au-delà de 30 km/h, le bruit des pneus sur la chaussée devient plus important que celui du moteur, et l’un des atouts du moteur électrique s’estompe. Il n’empêche: l’électrification des millions de voitures, camions, camionnettes, bus, motos et scooters vrombissant dans nos villes et villages réduirait le bruit, la pollution et les émissions de CO2 en Suisse.
Lire la suite dans l'article de Frédéric Julliard

Comment les Soviétiques ont ouvert la « porte de l'enfer » : un cratère de gaz brûlant depuis plus de 50 ans
Avec une largeur d'environ 70 mètres et une profondeur pouvant atteindre 30 mètres, le cratère de gaz de Derweze, situé dans le désert du Karakoum au Turkménistan, est l'un des phénomènes géologiques les plus spectaculaires au monde. Des images satellites à haute résolution prises ces dernières années confirment que le cratère continue de brûler et qu'il se dessine depuis l'espace comme une anomalie clairement visible dans le paysage désertique aride. Ce ravin ardent bouillonne sans relâche depuis plus de cinq décennies. Surnommé la « Porte de l'Enfer », il n'aurait jamais dû exister, et encore moins durer aussi longtemps.
Lire la suite dans l'article de Forrest Rogers

La police alerte sur une vague d’arnaques aux panneaux solaires
Une vague d’arnaques aux panneaux solaires frappe actuellement la région, met en garde la police cantonale vaudoise. Des entreprises peu scrupuleuses démarchent activement les particuliers en proposant l’installation de dispositifs à énergie renouvelable, encaissent des avances puis disparaissent sans laisser de traces. Les autorités signalent que ces escrocs opèrent principalement par démarchage à domicile ou distribution de prospectus. Ils proposent des offres présentées comme particulièrement avantageuses pour l’installation de panneaux solaires, batteries pour installations solaires ou pompes à chaleur. Leur approche se caractérise par une insistance inhabituelle, pouvant aller jusqu’à l’agressivité pour convaincre leurs victimes.
Lire la suite dans l'article de Claude Béda

les tarifs douaniers de Trump pourraient réduire de seulement 0,3 % les émissions mondiales de CO2 en 2025
Alors que l’administration Trump fait reculer l’action climatique internationale par le biais de politiques telles que le « one big beautiful bill », certains analystes ont avancé que ses tarifs douaniers réduiraient par inadvertance les émissions de carbone en jetant du sable dans le moteur de l’économie mondiale. Toutefois, l’analyse de Carbon Brief, fondée sur l’évolution des projections de croissance économique depuis l’annonce des tarifs, montre que cet effet sera probablement très limité.
Lire la suite dans l'article de Molly Lempriere et Ho Woo Nam

Le changement climatique pourrait allonger de 15 % les périodes de sécheresse pour l'énergie éolienne
Les « sécheresses éoliennes » extrêmes qui réduisent la production d’électricité des turbines pendant de longues périodes pourraient devenir 15 % plus longues d’ici la fin du siècle dans une grande partie de l’hémisphère nord dans un scénario de réchauffement modéré. C'est ce que révèle une nouvelle étude publiée dans Nature Climate Change , qui examine comment le changement climatique pourrait avoir un impact sur la durée et la fréquence des épisodes prolongés de vent faible dans le monde.
Lire la suite dans l'article d'Ayesha Tandon

Technologies climatiques de pointe : distinguer les solutions réelles des vœux pieux
Alors que les effets de la hausse des températures se font de plus en plus sentir partout dans le monde, la lutte contre le changement climatique entre dans une nouvelle phase. Société et économie se sont largement accordées sur des méthodes « conventionnelles » de réduction des émissions, notamment une transition énergétique remplaçant les combustibles fossiles par de l'électricité propre partout où cela est possible, y compris dans les transports, le chauffage et l'industrie. Cette approche peut nous rapprocher de la neutralité climatique, mais il faudra aller plus loin. Les sociétés doivent maintenant décider quelles technologies émergentes adopter. Que diriez-vous d'arbres artificiels qui extraient le carbone de l'air ? Ou de recréer les conditions du Soleil pour produire de l'électricité ? Bonne nouvelle : la science offre déjà des indications claires sur les domaines dans lesquels investir temps et argent.
Lire la suite dans l'article de Sören Amelang et Bennet Ribbeck

Capture directe de l’air : battage médiatique ou espoir pour une planète plus fraîche ?
Cela semble être une belle promesse, la solution à tous les problèmes climatiques : des plantes qui filtrent le dioxyde de carbone (CO2) de l’air pour le stocker quelque part – des « arbres artificiels », en quelque sorte. Mais cette idée est-elle réaliste ? Quelle quantité de CO2 pourrait être réellement éliminée de l’atmosphère grâce à cette technologie ? Quand cela sera-t-il possible, quelle quantité d’énergie sera nécessaire et quel sera son coût ? Ce FAQ aborde les questions les plus importantes concernant le captage direct dans l’air, en s’appuyant strictement sur le consensus scientifique.
Lire la suite dans l'article de Sören Amelang, Kerstine Appunn et Bennet Ribbeck

« Ville éponge » : comment Copenhague s'adapte à un avenir plus humide
Le 2 juillet 2011, en seulement deux heures, une tempête torrentielle, d'une ampleur sans précédent, a frappé et inondé Copenhague, déversant plus de 12,7 cm de pluie sur certains quartiers de la capitale danoise. Les infrastructures essentielles du plus grand hôpital de la ville ont été submergées, tout comme les routes principales, les sous-sols et les commerces. La ville, engagée depuis des décennies dans une planification avancée du développement durable, s'est avérée terriblement mal préparée à ces pluies torrentielles, qui ont causé 1,8 milliard de dollars de dégâts. Le changement climatique entraîne une augmentation constante des précipitations et une montée du niveau de la mer dans les basses terres danoises. Face à ces prévisions inquiétantes, Copenhague met en œuvre un plan ambitieux visant à construire des centaines de projets, basés sur la nature et l'ingénierie, pour absorber, stocker et redistribuer les futures crues.
Lire la suite dans l'article de Paul Hockenos

La consommation d'électricité accélère dans le monde
La boulimie mondiale d'électrons reste insensible à l'atonie de l'économie. Un rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) publié mercredi anticipe la poursuite d'ici à 2026 de la consommation mondiale d'électricité, en forte augmentation au premier semestre 2025. Les taux de croissance atteindraient 3,3 % cette année et 3,7 % l'an prochain, dépassant largement la moyenne de 2,6 % enregistrée entre 2015 et 2023. La Chine, qui représente à elle seule 50 % de la croissance de la demande d'électricité comme en 2024, enregistrerait 5 % de croissance en 2025, et 5,7 % en 2026.
Lire la suite dans l'article de Noé Fridman

« L'eau est une ressource finie dont la gestion doit impérativement devenir circulaire »
Les restrictions d'eau de plus en plus fréquentes et sévères que nous subissons sont un signal retentissant. Elles nous rappellent avec force que nous devons devenir plus résilients dans un futur où l'eau sera une ressource contrainte. Au coeur de cette transformation nécessaire, le rôle de l'industrie est de repenser fondamentalement sa relation avec cette ressource : la gestion intelligente de l'eau est désormais la clé de la sobriété hydrique. Des solutions existent, et l'industrie française a aujourd'hui une opportunité unique d'agir concrètement, en bénéficiant des fonds et du cadre réglementaire mis en place par le « Plan Eau ».
Lire la suite dans la tribune de Thierry Troudet, directeur général d’Ecolab France

L'administration Trump s'apprête à abroger la règle de l'ère Obama sur la pollution au CO₂
L'administrateur de l'Agence de protection de l'environnement, Lee Zeldin, a annoncé mardi la proposition d'annuler une déclaration de 2009 de l'administration de Barack Obama qui déterminait que le dioxyde de carbone et d'autres gaz à effet de serre constituaient un danger pour la santé publique. « Avec cette proposition, l’EPA de Trump propose de mettre fin à 16 années d’incertitude pour les constructeurs automobiles et les consommateurs américains », a déclaré Zeldin. L’action prévue a été annoncée en même temps qu’un rapport du ministère de l’Énergie concluant que « le réchauffement induit par le CO₂ semble être moins dommageable économiquement qu’on ne le croit généralement, et que les stratégies d’atténuation agressives pourraient être mal orientées ».
Lire la suite dans l'article de Martha Muir

Le dessalement : la solution coûteuse pour un monde assoiffé
Chaque matin, Christos Papapetrou lève les yeux vers le ciel. « Nous le faisons tous », dit le président du syndicat des agriculteurs chypriotes. « Nous espérons des nuages, de la pluie. » Mais alors que leur île entre dans une troisième année consécutive de sécheresse, rien ne semble indiquer que cela se produira. Cet été, pour la première fois depuis longtemps, Chypre sera contrainte d'importer des tomates, des pastèques et d'autres produits qu'elle cultive depuis longtemps, car les agriculteurs ne peuvent pas irriguer. Le gouvernement a réduit de moitié les allocations d'eau agricole, supprimant ainsi complètement les cultures saisonnières. Alors que le changement climatique rend les pluies plus irrégulières et que les ressources en eau souterraine s'épuisent, les gouvernements du monde entier cherchent des solutions pour maintenir l'eau courante - une aubaine pour l'industrie du dessalement en pleine croissance, qui, selon les études de marché, dépassera les 20 milliards de dollars en 2027. En 2024, elle était estimée à moins de 15 milliards de dollars.
Lire la suite dans l'article de Chloe Cornish, Eleni Varvitsioti et Ahmed Al Omran

Le japonais Mitsui rachète un port écossais pour stimuler le secteur éolien offshore
Le groupe Mitsui va reprendre le port écossais de Nigg, ce qui stimulera les investissements et l'emploi dans le secteur éolien offshore du Royaume-Uni, qui a été confronté à la flambée des coûts des projets. Cette mesure vise à renforcer la résilience du secteur éolien offshore britannique après des années de hausse des coûts en raison de chaînes d’approvisionnement tendues et de taux d’intérêt plus élevés. Situé dans le Cromarty Firth, dans le nord de l'Écosse, le port devrait être essentiel à la réalisation de l'éolien offshore flottant dans la région et contribuer à la fourniture d'environ 30 gigawatts de sites de projets éoliens à proximité que l'Écosse a loués à des développeurs.
Lire la suite dans l'article de Harry Dempsey et Simeon Kerr

Le monde est loin d'atteindre l'objectif historique de tripler les énergies renouvelables
Un nouveau rapport révèle que l'engagement historique pris par les pays il y a moins de deux ans de tripler la capacité mondiale en énergies renouvelables d'ici 2030 risque déjà de ne pas être tenu. Selon Ember, un groupe de réflexion sur le climat, les objectifs fixés par les gouvernements nationaux pour le déploiement de technologies comme l'éolien et le solaire seront bien inférieurs aux engagements pris par les pays lors de la COP28 des Nations Unies en 2023. Cet objectif en matière d'énergies renouvelables a été convenu à Dubaï dans le cadre d'un accord âprement négocié visant à s'engager à abandonner les combustibles fossiles.
Lire la suite dans l'article de John Ainger

Trump retire des millions d'acres d'océan destinés à l'énergie éolienne
L’administration Trump révoque l’approbation de millions d’acres d’océan destinés au développement de l’éolien offshore dans un contexte d’attaques croissantes contre cette source d’énergie renouvelable. Le Bureau de gestion de l'énergie océanique du ministère de l'Intérieur a annoncé mercredi qu'il annulait de vastes étendues d'océan du plateau continental extérieur des États-Unis initialement réservées à l'accélération des projets éoliens offshore par l'administration de l'ancien président Barack Obama, et élargies par l'ancien président Joe Biden.
Lire la suite dans l'article d'Ari Natter

La bulle de l'hydrogène vert de 147 milliards de dollars que BP contribue à faire éclater
Les ambitions de longue date de l’Australie d’exploiter ses abondantes ressources renouvelables et sa vaste étendue de terres inhabitées pour devenir un leader mondial de l’hydrogène vert s’effondrent rapidement. Malgré un soutien gouvernemental fort et un intérêt considérable du secteur privé, au moins sept grands projets de production d'hydrogène ont été retardés, réduits ou annulés l'année dernière. Parmi eux, la décision de BP Plc , la semaine dernière, de se retirer d'une installation de 36 milliards de dollars située dans la région de Pilbara, en Australie-Occidentale, qui avait prévu de démarrer la production au cours de cette décennie.
Lire la suite dans l'article de Keira Wright, Sing Yee Ong, Will Mathis et Will Wade

Comment les nations insulaires du Pacifique ont affronté les grands pollueurs et ont gagné
En 2019, un groupe d'étudiants en droit des nations insulaires du Pacifique a lancé une affaire qui a été portée devant la plus haute juridiction du monde : la Cour internationale de justice. Les étudiants souhaitaient obtenir des réponses à deux questions importantes : quelle est la responsabilité des pays dans la lutte contre le changement climatique ? Et si les pays ne cessent pas de polluer, devront-ils payer pour les dégâts ? Laura Clarke, directrice générale de ClientEarth, affirme que la Cour internationale de justice a remodelé les litiges climatiques pour les décennies à venir.
Lire la suite dans l'article d'Akshat Rathi et Oscar Boyd

Tout le monde déteste l'énergie éolienne. L'Écosse a trouvé le moyen de la rentabiliser
Depuis 15 ans, Darren Cuming se rend presque chaque mois à Lewis, une île qui s'étend dans l'Atlantique au nord-ouest de l'Écosse, tel un diamant de travers. Bien que troisième plus grande île des îles britanniques, Lewis est peu peuplée – seulement 20 000 habitants – et fait face à des difficultés économiques qui ont encouragé des siècles d'émigration. « L'enjeu est de retenir les gens sur l'île et d'avoir des emplois intéressants et valorisants », explique Cuming, désignant les devantures de magasins fermées comme des monuments locaux, tandis qu'il conduit sa berline Kia à travers la ville principale, Stornoway. Cuming fait partie d'une légion croissante de dirigeants du secteur de l'énergie qui espèrent endiguer les fuites d'énergie – et accroître leurs profits – en exploitant une ressource dont Lewis regorge : le vent. L'île est balayée par des rafales de vent atteignant en moyenne plus de 32 km/h (environ le double de celles de Chicago, la « ville des vents »), et cette constance rend les éoliennes ici environ deux fois plus productives que la moyenne britannique.
Lire la suite dans l'article de Willem Marx