L'actualité en bref

Vérification des faits : le gaz de la mer du Nord n'est pas « quatre fois plus propre » que les importations de GNL
Une affirmation selon laquelle le gaz britannique produit dans la mer du Nord émet « quatre fois » moins de dioxyde de carbone (CO2) que le gaz naturel liquéfié (GNL) importé a été largement relayée cette semaine dans le Guardian et le Daily Telegraph. Cette annonce intervient après que le chef conservateur Kemi Badenoch a annoncé son engagement à forer « tout » le pétrole et le gaz restants dans la mer du Nord, relançant ainsi les débats sur la nouvelle production de combustibles fossiles au Royaume-Uni. Cependant, ce chiffre est très trompeur. Il ne s’agit que des émissions provenant du processus d’extraction et de livraison du gaz, qui sont bien inférieures à celles provenant de sa combustion.
Lire la suite dans l'article de Daisy Dunne et Simon Evans

Comment le rôle du stockage du carbone a été largement surestimé
Il est largement admis que l’élimination du dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère jouera un rôle clé dans la réalisation des objectifs de l’Accord de Paris. Mais cela ne sera efficace pour ralentir le changement climatique que si le CO2 peut être stocké de manière sûre et indéfinie. Cela nécessite un « stockage géologique du carbone », où le CO2 capturé est injecté profondément sous terre, où il peut rester piégé pendant des milliers d’années. Cependant, dans notre étude publiée dans Nature, nous montrons que les approches politiques actuelles visant à utiliser ces formations à plus grande échelle pourraient souffrir d’un faux sentiment d’abondance.
Lire la suite dans l'article du Dr Matthew Gidden et du Professeur Joeri Rogelj

Les sondages révèlent le soutien des citoyens à l'action climatique et à la transition énergétique
L'action climatique est depuis plusieurs années la priorité politique absolue du public allemand. Plus récemment, cependant, des enjeux tels que la dégradation des perspectives économiques, les défis géopolitiques en Ukraine et au-delà, ou les conséquences de la pandémie de COVID-19 ont pris le pas. Pourtant, la plupart des citoyens continuent d'appeler à une plus grande ambition climatique et soutiennent fermement la transition vers une économie bas carbone. En Europe, le tableau est plus contrasté, bien que le climat soit devenu une préoccupation majeure dans presque tous les pays. Cette fiche d'information résume les principaux sondages sur l'attitude du public à l'égard de l'action climatique et l'acceptation de la transition énergétique.
Lire la suite dans ce décryptage de Julian Wettengel

Energie : revenir aux fondamentaux
La politique énergétique française n'en finit pas de susciter débats, polémiques voire psychodrames, même dans la torpeur estivale. Pour preuve, ce décret mort-né sur la programmation pluriannuelle de l'énergie, dont la publication a été stoppée in extremis par Matignon le 1^er août après que des responsables politiques ont fait savoir leur mécontentement. A juste titre d'ailleurs : le sujet fait l'objet d'un débat parlementaire en cours. Le politique, à travers la figure du législateur, reprend la main sur ce sujet : tant mieux car il conditionne la compétitivité de l'économie, le pouvoir d'achat des ménages et la reconstitution d'une base industrielle solide.
Lire la suite dans la chronique de Cécile Maisonneuve, fondatrice de Decysive

« Electricité excédentaire : pourquoi la France laisse filer des milliards »
La France débat avec passion sur son avenir énergétique à l'occasion de l'établissement de la feuille de route nationale à horizon 2035, la PPE 3 (Programmation Pluriannuelle de l'Energie). Mais en se concentrant sur l'offre, nous manquons l'essentiel : à court terme, la France n'a pas un problème d'offre, elle a un problème de demande. Trop faible, trop peu flexible. C'est en tout cas l'avis de nombreux experts et institutions. Sans nier les enjeux côté offre, RTE et la CRE soulignent que la faiblesse de la consommation et le déficit de flexibilités sont devenus des points clés du système.
Lire la suite dans cette tribune d'Alexandre Stachtchenko

Cette deuxième vague de constructeurs automobiles chinois qui débarque en Europe
Soudain, sur l'écran géant, apparaît un luxueux van noir qui trône devant la Tour Eiffel sur fond de soleil couchant. Dongfeng, l'ancien partenaire de PSA en Chine, affiche ses nouvelles ambitions au Salon automobile de Munich. L'image qu'il a choisi de mettre en valeur, lundi sur son stand, traduit l'inversion des rôles en cours dans l'automobile. Dongfeng fait partie de la deuxième vague de constructeurs chinois qui débarque en Europe. Il y a deux ans, la capitale bavaroise avait été le théâtre d'une première arrivée de start-up automobiles chinoises, comme BYD, Xpeng ou Leapmotor- le nouvel allié chinois de Stellantis.
Lire la suite dans l'article de Guillaume Guichard

Nucléaire : les déboires des start-up Naarea et Newcleo sèment le doute sur les mini-réacteurs
La fête est finie pour Naarea. La plus grande des start-up franco-françaises du nucléaire est en redressement judiciaire depuis le 3 septembre, a révélé «Marianne». « Nous sommes dans une impasse de trésorerie à court terme, avec une dette d'environ 15 millions d'euros », explique le directeur financier Guilhem Plane. Si d'éventuels repreneurs peuvent se manifester d'ici au 24 septembre, la jeune pousse veut encore croire en ses chances de développer un mini-réacteur nucléaire recourant à la technologie de rupture dite à « sels fondus ». La situation est aussi critique pour une autre jeune pousse gourmande en capitaux. L'italienne Newcleo, qui emploie 1.000 personnes dont environ 400 en France.
Lire la suite dans l'article d'Amélie Laurin

Le boom du tourisme en Antarctique accélère la fonte du « continent blanc »
C’était en janvier 2024 et Pascale s’en souvient comme si c’était hier. « L’Antarctique, c’est un voyage unique, dont on sort différent. On voit des paysages spectaculaires, une neige immaculée, des colonies de manchots. Tout est silencieux, à part le bruit des morceaux de glace qui tombent », raconte cette coach en développement personnel de 64 ans, qui vit à Fontainebleau (Seine-et-Marne) et n’a pas souhaité donner son nom de famille. Alors que l’été s’achève dans la moitié nord du globe, une nouvelle saison touristique s’apprête à débuter aux confins de l’hémisphère Sud. Le « continent blanc » est en effet devenu, en quelques années, une destination touristique prisée : 118 000 personnes (dont 40 % d’Américains) l’ont visité lors de la saison 2024-2025, qui s’étale d’octobre à mars. Une progression fulgurante comparativement à la décennie précédente : ils n’étaient que 36 000 touristes en 2014-2015. Et trois fois moins dans les années 1990.
Lire la suite dans l'article d'Audrey Garric et Jessica Gourdon

Au salon de l’automobile de Munich, les constructeurs allemands cherchent la suprématie sur l’électrique
Si les professionnels étaient attendus, dès le lundi 8 septembre, à la Messe München, le parc des expositions de la capitale bavaroise, le grand public pourra découvrir les nouveautés gratuitement dans le centre-ville, du mardi 9 au dimanche 14 septembre. En Allemagne, pas besoin d’affirmer « j’adore la bagnole », comme le jurait le président de la République, Emmanuel Macron, en septembre 2023. Même si les Munichois sont nombreux à se déplacer à bicyclette, c’est une évidence. Il reste toutefois à définir quelle « bagnole ». C’est tout l’enjeu du salon.
Lire la suite dans l'article de Sophie Fay

Nucléaire : lever l’interdiction ne signifie pas construire
En Suisse, le débat sur le nucléaire génère tant d’émotions qu’on en oublie un point clé: lever l’interdiction, comme le propose désormais le Conseil fédéral, ne signifie pas construire. Il s’agit plutôt de se doter d’une carte de plus dans le grand jeu de la transition énergétique. Qui ne voudrait pas d’un atout supplémentaire? Au mieux, on ne l’utilise pas. Au pire, il permet de réagir plus vite. C’est d’autant plus important qu’on nous bassine qu’il est, en l’état, impensable de construire une centrale atomique en Suisse avant 2050 (en Chine, on tranche en dix ans) et qu’une nouvelle génération de petits réacteurs modulaires pointe à l’horizon.
Lire la suite dans l'édito de Richard Etienne

Pourquoi le Conseil fédéral a changé d’avis sur le nucléaire
Rarement décision aussi importante n’aura été annoncée que par un simple communiqué de presse. Dans l’après-midi du mercredi 13 août dernier, le Conseil fédéral confirme sa volonté de lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales nucléaires en Suisse, au travers d’un contre-projet indirect à l’initiative «Stop au black-out». Les réactions ne se font pas attendre. C’est en effet un tournant majeur de la stratégie énergétique du pays. Le 21 mai 2017, les Suisses acceptaient à 58% de tourner le dos à l’atome. Par ce revirement, le ministre de l’Energie UDC Albert Rösti se pose comme le contre-modèle à sa prédécesseure Doris Leuthard qui reste l’incarnation de cette volonté de sortir du nucléaire.
Lire la suite dans l'article de Yan Pauchard

En graphique : Après une décennie de doutes, l'atome se repositionne dans l'équation énergétique mondiale
L’industrie nucléaire a traversé une période difficile ces dernières années. La catastrophe de Fukushima en 2011 a provoqué une onde de choc, entraînant l’arrêt de parcs entiers, comme en Allemagne, et un gel des nouveaux investissements en Occident. La part de l’atome dans le bouquet électrique mondial a ainsi chuté sous le seuil des 10%. Ce recul a coïncidé avec l’essor de l’éolien et du solaire. Ces deux derniers représentent 15% de la production mondiale en 2024 et devraient, selon l’Agence internationale de l’énergie (AIE), dépasser individuellement le nucléaire d’ici à 2026. Alors que le Conseil fédéral propose de lever l’interdiction de construire de nouvelles centrales, le débat sur l’atome est relancé bien au-delà des frontières helvétiques. Poussé par l’impératif climatique et la quête de souveraineté, le nucléaire connaît un regain d’intérêt sur la scène internationale.
Lire la suite dans l'article de Duc-Quang Nguyen

Le numérique engloutit 12% de l’électricité en Suisse. Comment réduire cette voracité ?
On se doutait depuis un moment que le secteur numérique était énergivore. Mais pas avec précision. Et sans doute pas dans de telles proportions. La semaine passée, une étude menée conjointement par l’Union internationale des télécommunications et la start-up lausannoise Resilio a chiffré l’empreinte environnementale du secteur numérique en Suisse. Un constat implacable. Et surtout, de nombreuses questions pour savoir comment réduire l’impact, si concret, si matériel, de la technologie sur l’environnement.
Lire la suite dans l'article d'Anouch Seydtaghia

Se passer des PFAS, c’est possible, du moins pour les usages destinés au grand public
Dans les cosmétiques, les poêles à frire, les farts de ski, les batteries électriques, les vestes imperméables, les pesticides, les emballages alimentaires, les dispositifs médicaux, les réfrigérateurs ou encore les mousses anti-incendies… La liste des usages actuels des PFAS est si longue et hétéroclite qu’elle évoque un inventaire à la Prévert. Mais de nombreuses études scientifiques ont montré que ces produits chimiques sont néfastes pour la santé et pour l’environnement. D’où l’importance de les remplacer par des alternatives plus sûres.
Lire la suite dans l'article de Pascaline Minet

Verts, rouges ou avec motifs, ces couleurs qui pourraient rendre les panneaux solaires plus populaires
La façade de cet immeuble résidentiel situé à la limite nord de Schlieren, près de Zurich, est saisissante : elle scintille d'une chaude teinte dorée. L'élégant revêtement extérieur du bâtiment, achevé en 2023, est non seulement décoratif, mais produit également de l'électricité. Les éléments de façade sont des modules photovoltaïques colorés. Les modules photovoltaïques colorés sont plus faciles à intégrer de manière esthétique dans les bâtiments. Cependant, leur rendement est inférieur à celui des panneaux standards foncés.
Lire la suite dans l'article de Ralph Diermann

L'industrie automobile européenne est de retour
Les constructeurs automobiles allemands et français profitent de la demande croissante de voitures électriques et hybrides. En Suisse, les constructeurs allemands dominent le marché des véhicules rechargeables avec près de 50 pour cent. Une marque automobile en particulier profite de l'effondrement de Tesla: Volkswagen. Le géant allemand étend son leadership sur le marché, tandis que la filiale de VW, Škoda, dépasse aussi la marque américaine grâce à des politiques de prix attractives.
Lire la suite dans l'article de Benjamin Bitoun

L'Université de Berne participe à une mission de la NASA pour explorer l'héliosphère
L'Université de Berne participe à la mission IMAP (Interstellar Mapping and Acceleration Probe) de la NASA, dont le lancement est prévu au plus tôt le 23 septembre 2025 depuis le Centre spatial Kennedy en Floride. L'objectif de la mission est d'explorer les limites extérieures de l'héliosphère, la bulle protectrice de vent solaire qui entoure notre système solaire. Les résultats devraient approfondir nos connaissances sur l'espace interstellaire, la météo spatiale et la protection de la Terre contre les rayonnements cosmiques.
Lire la suite dans l'article d'Urs Nagel

Les investissements dans l'hydrogène propre dépassent les 110 milliards de dollars, défiant le pessimisme de l'industrie
Plus de 110 milliards de dollars sont investis dans plus de 500 projets d'hydrogène propre dans le monde, selon un nouveau rapport qui contrecarre le scepticisme croissant quant à l'avenir du carburant après une vague d'annulations très médiatisées. L'étude, commandée par le Conseil de l'hydrogène, a révélé que 35 milliards de dollars de nouveaux projets avaient fait l'objet d'une décision d'investissement finale au cours de l'année écoulée, et que les investissements promis ont augmenté de plus de 50 % par an depuis 2020. « Le pendule oscille entre un enthousiasme exubérant – ou un battage médiatique – et un pessimisme total », a déclaré Ivana Jemelkova, directrice générale du groupe de pression. « Si vous me dites que l'hydrogène est mort, je peux vous montrer plus de 500 exemples prouvant le contraire. »
Lire la suite dans l'article de Malcolm Moore

Microsoft met tout son poids sur le marché de l'élimination du carbone
Le groupe de logiciels, dont le chiffre d'affaires s'élève à 3 800 milliards de dollars, représente environ 80 % des crédits achetés dans le cadre de projets technologiques de réduction du carbone, et représente 92 % des achats au premier semestre, selon le fournisseur de données AlliedOffsets. Les dépenses de Microsoft représentent environ 8 milliards de dollars sur un marché de 9,5 milliards de dollars à ce jour. Microsoft a étendu sa domination sur le marché de l'élimination du carbone avec une série d'accords impliquant la capture directe de l'air en Amérique du Nord et la combustion de déchets pour produire de l'énergie à Oslo.
Lire la suite dans l'article de Kenza Bryan et Jana Tauschinski

BYD prévoit un démantèlement des marques automobiles en Chine alors que Pékin sévit contre les remises
L'industrie automobile chinoise a été en première ligne des attaques du président Xi Jinping contre les guerres de prix acharnées résultant d'une capacité de production excessive. Les responsables gouvernementaux ont accusé les rabais agressifs, connus sous le nom de neijuan ou « involution », pratiqués dans divers secteurs d’aggraver la déflation. Sans la possibilité d'offrir des remises pour attirer les clients, « certains équipementiers d'origine seront évincés », a déclaré Stella Li, vice-présidente exécutive de BYD, en marge du salon de l'automobile de Munich. « Même 20 constructeurs, c'est déjà beaucoup trop. »
Lire la suite dans l'article de Kana Inagaki et Edward White