L'actualité en bref

Le marché pétrolier rejette les prévisions d'une offre excédentaire
Les prédictions selon lesquelles le monde sera bientôt inondé de pétrole ne parviennent pas à faire baisser les prix du brut, certains analystes affirmant que le stockage silencieux des réserves par la Chine évite un ralentissement majeur du marché. Les grandes banques, les agences énergétiques et les analystes prévoient presque universellement que l’excès d’offre pourrait pousser les prix mondiaux du brut vers 50 dollars le baril, voire moins, l’année prochaine. Mais le pétrole brut Brent, référence internationale, se négocie toujours à environ 67 dollars le baril, soit peu de changement par rapport à son niveau de fin juin, tandis que les marchés à terme ne laissent pas présager d'une surabondance à venir.
Lire la suite dans l'article de Tom Wilson et Malcolm Moore

Les compagnies aériennes redoutent la taxe carbone alors que le programme en matière de climat présente des lacunes
Les plus grandes compagnies aériennes du monde sont confrontées à un déficit attendu dans le cadre du programme phare du secteur en matière de climat, alors qu'elles tentent de repousser le risque de voir l'UE imposer une taxe carbone sur les vols long-courriers vers des pays comme les États-Unis. Le bassin de crédits disponibles dans le cadre du programme s’amenuise et est principalement constitué d’un seul projet de protection des forêts, en Guyane, un pays d’Amérique du Sud.
Lire la suite dans l'article de Kenza Bryan

Les États-Unis « intimident » les pays pour qu'ils abandonnent leurs objectifs climatiques, prévient Al Gore
L'administration du président Donald Trump « intimide » les pays pour qu'ils abandonnent leurs politiques de lutte contre le changement climatique en les liant à des accords commerciaux, menaçant de ralentir l'action internationale pour limiter le réchauffement climatique, a déclaré l'ancien vice-président américain Al Gore. Dans une interview accordée au Financial Times, Gore a déclaré que l’administration Trump « tente activement de ralentir le rythme de la transition énergétique par tous les moyens possibles ».
Lire la suite dans l'article d'Attracta Mooney

Comment la Hongrie est devenue une plaque tournante de la voiture électrique en Europe
Les piliers en béton se dressent par centaines sur la plaine qui jouxte la nouvelle usine de BMW à Debrecen, dans l'est de la Hongrie. D'ici fin 2027, le chinois EVE Energy doit lancer ici sa production de cellules de batteries pour voitures électriques. A une vingtaine de kilomètres, au sud de cette ville de 220.000 habitants, son concurrent chinois CATL, leader incontesté du marché, est en train d'étendre sa propre usine, où il entend à terme employer 9.000 salariés. « Les cellules sont très lourdes, indique Volker Blume, responsable logistique de l'usine BMW. Pouvoir se fournir littéralement de l'autre côté de la rue sera un gros avantage. » CATL et EVE ont tous deux conclu un accord-cadre avec le constructeur premium allemand, qui produira à partir de fin octobre sa nouvelle iX3 électrique à Debrecen, même s'ils vont commencer par le livrer depuis ses autres sites.
Lire la suite dans l'article de Thibaut Madelin

Donald Trump déclare la guerre aux énergies renouvelables
La haine de Donald Trump pour les énergies renouvelables ne date pas d'hier. En 2015, la Cour suprême britannique rejetait son recours contre l'installation d'éoliennes au large de son terrain de golf en Ecosse. Dix ans plus tard, l'ancien businessman devenu président des Etats-Unis utilise tous les moyens à sa disposition pour mener la guerre aux énergies renouvelables. Sa grande loi budgétaire, baptisée la « One Big Beautiful Bill », adoptée début juillet, met fin aux subventions pour les énergies renouvelables mises en place par Joe Biden. En ce qui concerne l'éolien et le solaire, seuls les projets qui auront démarré dans les prochains mois pourront encore bénéficier d'argent public. Mais ces subventions prendront fin à partir de 2027.
Lire la suite dans le décryptage de Hortense Goulard

Climat : l'Europe patine sur ses objectifs, à l'approche de la COP30
A l'origine, le rendez-vous était censé être une démonstration du « leadership mondial » européen en matière climatique. C'est devenu un spectacle d'impuissance diplomatique. Jeudi à Bruxelles, les ministres européens de l'Environnement n'ont réussi à accoucher, qui plus est douloureusement, que d'une simple déclaration d'intention sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre pour 2035, au lieu d'un engagement contraignant. Un comble pour un continent qui se targue d'être à l'avant-garde de la lutte contre le réchauffement climatique.
Lire la suite dans l'article de Fabienne Schmitt

Le lanceur d'alerte du Dieselgate met en garde VW, BMW et Mercedes de répéter les mêmes erreurs avec l'électrique
Dix ans après le début du scandale des émissions de Volkswagen, les constructeurs automobiles allemands manquent toujours d'engagement total en faveur de la mobilité électrique, tiraillés entre profits à court terme et stratégie à long terme, selon le Conseil international pour un transport propre (ICCT), qui a joué un rôle déterminant dans le déclenchement du scandale du « Dieselgate ». Les nouveaux modèles à batterie de VW, BMW et Mercedes sont prometteurs, mais ces constructeurs freinent les ventes de véhicules électriques en continuant de faire pression contre l'élimination progressive des moteurs à combustion dans l'UE d'ici 2035, explique Peter Mock, directeur général Europe de l'organisation, à Clean Energy Wire dans cet entretien. L'industrie automobile et le gouvernement allemand doivent reconnaître que la transition mondiale vers la mobilité électrique progresse rapidement et que les efforts pour la retarder sont vains, affirme Mock.
Lire la suite dans cette interview menée par Sören Amelang

Dépôt de déchets nucléaires : le directeur de l'énergie de Zurich menace de monter aux barricades
Depuis fin 2024, le site du dépôt en profondeur pour déchets radioactifs est officiellement fixé : il se situe dans la région des Lägern du Nord, dans la plaine zurichoise. Le stockage des matières radioactives devrait y débuter dans environ 25 ans, non loin de l’aéroport de Zurich et de la frontière allemande. Le conseiller d'État zurichois Martin Neukom estime que la sécurité du futur dépôt géologique en profondeur dans la plaine zurichoise est menacée, le gouvernement souhaitant se retirer d'un important laboratoire de recherche sur les déchets nucléaires.
Lire la suite dans l'article de David Vonplon et Zeno Geisseler

Pression accrue sur les consommateurs de pétrole ou blocus naval : comment arrêter la flotte russe en mer Baltique ?
C'est fin août que le « Bosca » s'engage dans la voie navigable du Fehmarnbelt. Le pétrolier, long de près de 250 mètres, vient de Primorsk, en Russie. Il repose au fond de la mer Baltique, chargé de pétrole russe. Le pavillon à l'arrière a changé cinq fois au fil des ans. Le « Bosca » fait actuellement route vers le Malawi, un pays africain enclavé. Malgré les sanctions occidentales, le régime de Moscou génère des milliards d'euros de revenus supplémentaires grâce aux exportations de pétrole brut et de produits pétroliers. Le Kremlin utilise ces revenus pour financer la guerre en Ukraine et son renforcement militaire. Voici cinq moyens de contrer ce phénomène.
Lire la suite dans l'article de Marco Seliger

La crise des voitures électriques s'intensifie
Le salon automobile IAA Mobility, qui vient de s'achever, visait à insuffler un vent d'optimisme dans un secteur en difficulté, notamment celui de la mobilité électrique. BMW, Mercedes-Benz et VW y ont dévoilé de nouveaux modèles phares pour différents segments, avec lesquels ils espèrent enfin devenir véritablement compétitifs. Malgré des taux de croissance solides, les ventes de véhicules électriques restent bien en deçà des attentes autrefois optimistes. Cela a des conséquences pour les constructeurs, les fournisseurs et leurs employés. Ford, Bosch et ZF Friedrichshafen vont supprimer des milliers d'emplois supplémentaires.
Lire la suite dans l'article de Michael Rasch

Le Conseil de l’Europe approuve la politique climatique de la Suisse, au grand dam des Aînées pour le climat
En avril 2024, la condamnation de la Suisse pour inaction climatique par la Cour européenne des droits de l’homme (CourEDH) a eu un fort retentissement. L’arrêt rendu par la cour dans le cadre de l’affaire des Aînées pour le climat estimait que la Suisse avait enfreint les droits de ses concitoyens, et plus particulièrement de ses concitoyennes, en ne prenant pas de mesures suffisantes pour les protéger des effets du réchauffement. Chargé du suivi de l’exécution des arrêts de la Cour européenne des droits de l’homme, le Comité des ministres du Conseil de l’Europe a pour sa part évalué positivement les mesures entreprises par la Suisse pour lutter contre le changement climatique.
Lire la suite dans l'article de Pascaline Minet

La COP30 au Brésil face au défi de redynamiser la lutte contre le changement climatique
« La COP30 ne peut pas être une nouvelle occasion ratée. » Secrétaire générale de l’Organisation météorologique mondiale (OMM), où a vu le jour le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), Celeste Saulo a tenu à dramatiser les enjeux de la prochaine Conférence des parties à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques. « C’est un tournant pour les futures générations. Nous ne pouvons pas nous permettre d’assumer le coût de l’inaction. » A quelque 50 jours de la COP30 à Belém au Brésil, qui se tient du 10 au 21 novembre, le pays organisateur a tenu à préciser ses priorités lors d’une conférence tenue mercredi à l’OMM.
Lire la suite dans l'article de Stéphane Bussard

L'AIE réitère qu'« aucun nouveau pétrole et gaz n'est nécessaire » si le réchauffement climatique est limité à 1,5 °C
Le monde n’aurait pas besoin d’investir dans de nouveaux projets pétroliers et gaziers si la demande en combustibles diminuait pour atteindre la limite de 1,5°C du réchauffement climatique, affirme l’Agence internationale de l’énergie (AIE). L'agence a été attaquée par l'administration Trump aux États-Unis pour avoir déclaré que l'utilisation des combustibles fossiles était en passe d'atteindre un pic au cours de cette décennie , compte tenu des politiques actuelles et des engagements politiques fermes. Mais, dans un nouveau rapport, l’agence réitère sa conclusion de 2021 selon laquelle aucun investissement dans de nouveaux gisements de pétrole et de gaz ne serait nécessaire dans un monde à 1,5 °C, bien qu’avec quelques réserves.
Lire la suite dans l'article de Simon Evans

La Chine et les BRICS parviendront-ils à combler le « déficit de leadership » en matière de changement climatique ?
Dans un contexte de fracture rapide de l’ordre géopolitique, les appels se multiplient pour que la Chine « comble le vide de leadership » laissé par les États-Unis sur la question du changement climatique. Les analystes notent que la pression des États-Unis pourrait pousser des groupes tels que les BRICS – dont le Brésil et la Chine sont deux membres fondateurs, aux côtés de la Russie et de l’Inde – à devenir plus cohérents et à développer des canaux de coopération plus concrets.
Lire la suite dans l'article d'Anika Patel

Les émissions de CO2 du secteur énergétique indien chutent pour la deuxième fois seulement en un demi-siècle
Les émissions de dioxyde de carbone (CO2) du secteur électrique de l'Inde ont diminué de 1 % en glissement annuel au premier semestre 2025 et de 0,2 % au cours des 12 derniers mois, soit seulement la deuxième baisse en près d'un demi-siècle. En conséquence, les émissions de CO2 de l'Inde provenant des combustibles fossiles et du ciment ont augmenté à leur rythme le plus lent au cours du premier semestre de l'année depuis 2001 - hors Covid - selon une nouvelle analyse de Carbon Brief. Cette analyse est la première d'une nouvelle série régulière couvrant les émissions de CO2 de l'Inde, basée sur des données mensuelles sur la consommation de carburant, la production industrielle et la production d'électricité, compilées à partir de nombreuses sources officielles.
Lire la suite dans l'article d'Anubha Aggarwal, Lauri Myllyvirta et Nandikesh Sivalingam