L’éléphant de mer, une sentinelle pour les océans – et pour sa propre santéCertaines régions des océans sont parmi les plus inaccessibles à la connaissance humaine. C’est le cas de l’océan crépusculaire, cette région qui s’étend entre 200 et 1000 m de profondeur. Une zone où la lumière est si ténue que le phytoplancton ne s’y développe pas. Peuplée d’organismes le plus souvent bioluminescents (zooplancton, poissons-lanternes, calamars, etc.), elle joue un rôle crucial pour les écosystèmes marins et la régulation du climat. «Pour les étudier, nous avons à notre disposition des navires océanographiques et des engins d’exploration autonomes, mais ils sont peu nombreux et très coûteux à déployer», raconte Daniel Costa, de l’Université de Californie à Santa Cruz. Coauteur d’
une étude publiée mi-février dans Science, il relate l’exploration de la zone crépusculaire avec… des éléphants de mer, dotés de multiples capteurs, d’une carte mémoire et d’une batterie. «Ce sont des «véhicules autonomes» qui nous renseignent d’une manière incomparable sur leur environnement!», s’enthousiasme le chercheur.
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