L'actualité en bref

Régulièrement, on vous regroupe le meilleur de l'information parue dans la presse suisse et internationale.

L'actualité en bref
DR

CARBON BRIEF

🧊
Svalbard : les scientifiques peuvent-ils récupérer les données climatiques issues de la fonte rapide des glaciers ?
À bord d'un hors-bord dans l'océan Arctique, une équipe de scientifiques se précipite vers un glacier connu sous le nom de Blomstrandbreen, une rivière de glace bleue et grise de 18 km de long. Blombstrandbreen se trouve au sommet du Svalbard, une île située à 79 degrés nord dans l'océan Arctique. Le terminus du glacier fait directement face à la mer et, pour s'en approcher, le bateau doit naviguer sur des morceaux de glace de la taille d'une voiture qui se sont récemment détachés du glacier. À mesure que le bateau ralentit, le vrombissement de son moteur est remplacé par le bruit de ces morceaux de glace qui fondent rapidement, semblable à un chœur de robinets qui coulent.
Lire la suite dans le reportage de Daisy Dunne, Joe Goodman et Kerry Cleaver

LES ECHOS

💶
Climat : ce que nous enseignent les premiers rapports CSRD publiés par les banques
Un premier exercice réussi pour les banques, mais qui reste à perfectionner. Dans le cadre de la publication de leurs premiers rapports CSRD, le cabinet KPMG estime que les 20 grands établissements bancaires européens ont été au rendez-vous de la transparence sur les données les concernant en matière de durabilité. « Les banques ont fait un effort important de standardisation, mais ce n'est qu'une première étape, il reste du chemin à parcourir et un effort de pédagogie à fournir », explique Sylvie Miet, Partner Lead Regulatory & Sustainable Banking chez KPMG Consulting France. Dans le cadre de ces publications, les banques étaient pour la première fois appelées à rendre compte de manière exhaustive de leur stratégie, de leurs plans d'action et de leurs objectifs en matière d'ESG.
Lire la suite dans l'article de Marion Heilmann
☢️
Au secours, le nucléaire revient ?
Et si le nucléaire redevenait une énergie d'avenir ? En 2011, le tsunami de Fukushima avait englouti la plupart des projets. Mais le vent tourne. Le patron de l'Agence internationale de l'énergie, Fatih Birol, évoque une « renaissance du nucléaire » (alors que cette AIE était à l'origine un club de pays importateurs de pétrole). Même les politiques finissent par entériner ce virage majeur. En Belgique, les députés ont annulé le 15 mai une loi qu'ils avaient votée vingt ans plus tôt pour abolir le nucléaire. Le même jour, leurs collègues danois ont autorisé les pouvoirs publics à explorer l'hypothèse d'un recours au nucléaire, qu'ils avaient interdit il y a quarante ans.
Lire la suite dans l'opinion de Jean-Marc Vittori
🪸
Fonds marins : « Il ne faut pas reproduire en mer les erreurs commises à terre »
À la suite de l'annonce choc de Donald Trump d'ouvrir l'exploitation minière des grands fonds marins le jeudi 24 avril, The Metals Company s'est introduit dans la brèche ouverte par le gouvernement américain en déposant, mardi 29 avril une première demande d'exploitation minière en haute mer, dans la Zone. Cette folie digne de la « ruée vers l'or » concerne des parcelles d'un total de plus de 25.000 kilomètres carrés dans la zone de Clarion-Clipperton dans le Pacifique au mépris du combat de longue date des défenseurs de l'Océan et des recommandations scientifiques qui prônent unanimement un temps de la science. Elle menace gravement l'équilibre complexe de nos océans, et au-delà, celui de notre planète, qui se trouveront gravement menacés.
Lire la suite dans l'opinion de Sabine Roux de Bézieux et Philippe Vallette de la Fondation de la Mer

LE MONDE

🪫
Les énergies renouvelables dans la tourmente en France après la panne d’électricité géante espagnole
« La France produit trop d’électricité, au risque de faire sauter la banque. » A la mi-avril, le quotidien économique La Tribune lance l’alerte. Ce titre résume l’inquiétude qui s’est emparée, depuis des mois, d’une partie du monde énergétique et politique : alors qu’en 2022 le pays se mettait en ordre de bataille pour faire face à d’éventuelles coupures de courant, dans un contexte de défaillance du parc nucléaire, de flambée des prix de l’énergie et d’invasion russe en Ukraine, de plus en plus d’acteurs s’alarment aujourd’hui d’une situation de « surproduction ». Sur le banc des accusés : le solaire et l’éolien, qui fournissent de plus en plus d’énergie, alors que la consommation d’électricité n’augmente pas. Leur essor pourrait constituer une menace pour le réseau, les finances publiques et le parc nucléaire, et les appels à freiner – voire à stopper – leur développement se multiplient.
Lire la suite dans l'article de Perrine Mouterde
🌳
Les forêts primaires tropicales ont subi en 2024 leur pire recul depuis une vingtaine d’années
Les scientifiques sont unanimes : mettre un terme à la destruction et à la dégradation des forêts est l’un des leviers les plus efficaces pour lutter à la fois contre le dérèglement climatique et contre la disparition de la biodiversité. Les responsables politiques en sont également convaincus et 140 pays se sont engagés, lors de la COP26 à Glasgow (Royaume-Uni), en 2021, à stopper la déforestation d’ici à 2030. Pourtant, les forêts continuent de disparaître : la perte de couvert dans les forêts primaires tropicales a atteint des niveaux très élevés en 2024, en raison d’incendies dévastateurs. Selon les données collectées par l’université américaine du Maryland et présentées, mercredi 21 mai, par l’Observatoire mondial des forêts du World Resources Institute (WRI), ces forêts tropicales ont perdu 6,7 millions d’hectares de couvert en 2024, une superficie proche de celle du Panama et qui équivaut à 18 terrains de football par minute. Ce chiffre, en hausse de 80 % par rapport à l’année précédente, est le plus haut jamais enregistré depuis au moins une vingtaine d’années.
Lire la suite dans l'article de Perrine Mouterde
🧔‍♂️
Pourquoi les hommes émettent plus de CO2 que les femmes
Les hommes, amateurs de barbecue et de 4 × 4, polluent plus que les femmes. Cliché ? Pas seulement, si l’on en croit une étude française, publiée mercredi 14 mai par la London School of Economics (LSE), qui quantifie l’écart entre les genres en matière d’émissions de gaz à effet de serre. Elle montre que les femmes émettent 26 % de CO2 en moins que les hommes dans les transports et l’alimentation, les deux secteurs les plus émetteurs en France, qui représentent 50 % de l’empreinte carbone nationale. Les premiers rejettent 5,3 tonnes équivalent CO2 (tCO2e) par an en moyenne, contre 3,9 tCO2e pour les secondes. « Ces écarts sont très significatifs, comparables avec la différence d’empreinte carbone entre les 50 % de Français les plus riches et les 50 % les plus pauvres », indique Marion Leroutier, coautrice de l’étude et enseignante-chercheuse en économie de l’environnement au Centre de recherche en économie et statistique.
Lire la suite dans l'article d'Audrey Garric
🏭
Capture de CO₂ : les difficultés de Climeworks, symboliques des turbulences dans l’élimination du dioxyde de carbone
Mirage technologique ou crise de croissance ? La start-up zurichoise Climeworks, une « licorne » valorisée à un milliard de dollars (881,5 millions d’euros), a annoncé, mercredi 21 mai, qu’elle allait licencier 21 % de ses quelque 500 employés, et revoir drastiquement ses ambitions à la baisse. L’entreprise a construit en Islande les premières installations au monde de captage direct de CO₂ dans l’air, à l’aide de dispositifs semblables à de grands ventilateurs, afin de contribuer à abaisser le réchauffement climatique. Lors de son lancement triomphal en 2017, la société pensait pouvoir « aspirer 1 % du CO2 émis sur la Terre d’ici à 2025 », soit environ 400 millions de tonnes par an. Elle fait aujourd’hui face à des doutes sur sa technologie, après qu’une enquête du journal islandais Heimildin publiée le 15 mai, a révélé que ses deux usines locales captaient beaucoup moins de carbone que prévu.
Lire la suite dans l'article de Serge Enderlin et Audrey Garric
💵
« Aborder le climat avec une perspective macroéconomique »
Adrien Bilal fait partie des trois économistes, hors le lauréat, nommés par le jury du Prix du meilleur jeune économiste 2025, associant les représentants du Cercle des économistes et du Monde, pour leurs travaux soucieux d’œuvrer à la construction de sociétés apaisées à même d’affronter les défis présents. A 34 ans, ce professeur de macroéconomie à l’université Stanford, aux Etats-Unis, est spécialiste du marché du travail, des disparités régionales et de l’économie du climat.
Lire la suite dans une interview menée par Pascal Riché
« Les entreprises de capture du CO₂ dans l’air émettent plus de carbone qu’elles n’en éliminent »
n 2017, Zurich devint le lieu de rendez-vous de la jet-set climatique. Journalistes, activistes et investisseurs s’y pressèrent, non pour admirer les rives paisibles du lac ou les demeures cossues de la ville, mais pour contempler les énormes ventilateurs installés par la start-up Climeworks sur le toit d’un incinérateur à ordures. Même Greta Thunberg fit le déplacement. A l’époque, l’entreprise se présentait comme la vitrine technologique de la capture du carbone. Ses fondateurs, Christoph Gebald et Jan Wurzbacher, accueillaient les visiteurs, leur présentant un dispositif où de puissants ventilateurs aspiraient l’air ambiant pour le faire passer à travers une substance absorbante à la composition tenue secrète, chargée de piéger le CO₂. Vite valorisée à 1 milliard de dollars, elle a été imitée par bien d’autres. Cette technologie n’a pas tenu ses promesses, et, aujourd’hui, beaucoup d’entreprises et de particuliers pourraient s’estimer floués.
Lire la suite dans l'opinion de Jean-Baptiste Fressoz, historien et chercheur au CNRS

FINANCIAL TIMES

💶
Les fonds de pension européens et britanniques provoquent une division transatlantique sur l'investissement durable
Les grands fonds de pension, dont le fonds de pension populaire britannique de 33 milliards de livres sterling , le fonds PME des travailleurs industriels néerlandais de 60 milliards d'euros et le groupe PGGM, qui gère 250 milliards d'euros de pensions pour les travailleurs, y compris ceux du secteur de la santé, ont déjà retiré des fonds ou placé les gestionnaires d'actifs sous surveillance en raison de préoccupations concernant leur bilan en matière de durabilité. Les investisseurs et les conseillers en matière de retraite , qui conseillent les gestionnaires d'actifs à utiliser, ont déclaré au Financial Times qu'ils s'attendaient à ce que davantage de mandats changent de mains dans les mois à venir, car il devenait plus facile d'identifier et d'évaluer les gestionnaires d'actifs qui prenaient la durabilité au sérieux.
Lire la suite dans l'article d'Attracta Mooney et Mary McDougall
🪨
Exploitation minière en eaux profondes : les États-Unis peuvent-ils transformer la science-fiction en réalité ?
Dans un vaste entrepôt d'une usine de nickel à Hachinohe, au nord du Japon, un groupe d'hommes en costume et casque de chantier sont accroupis par terre et admirent une rangée de plateaux. L'un contient un minerai noir de jais, semblable à des gravats, qui tombe en poussière lorsqu'on le manipule. Dans un autre, des cubes de métal brillant sont exposés, qu'ils examinent avec enthousiasme. Ces hommes, des négociants des géants des matières premières Mitsubishi Corporation et Glencore, ainsi que des dirigeants de groupes métallurgiques chinois et coréens et du producteur japonais de batteries Panasonic Energy, ont été réunis par le groupe minier canadien The Metals Company (TMC). Le minerai a été aspiré des fonds marins à environ 4 000 mètres de profondeur dans l'océan Pacifique avant d'être expédié ici pour y être fondu et traité. L'entreprise est impatiente de présenter ses produits. L'exploitation minière en eaux profondes est un fantasme depuis un siècle ou plus.
Lire la suite dans l'article de Kenza Bryan, Camilla Hodgson et Harry Dempsey

NZZ

🪫
Panne d'électricité en Espagne : « Notre système énergétique a été conçu pour les besoins de 1880 »
La panne de courant qui a paralysé l'Espagne et le Portugal il y a deux semaines a rapidement déclenché un débat sur la mesure dans laquelle la transition énergétique, et en particulier l'énergie éolienne et solaire, était à blâmer. Jusqu’à présent, les centrales à charbon, à gaz et nucléaires ont assuré la stabilité du réseau. Cela changera si davantage d’énergie éolienne et solaire est injectée dans le réseau. Florian Dörfler, ingénieur à l'ETH, parle des problèmes de la transition énergétique et des leçons tirées de la panne de courant en Espagne.
Lire la suite dans une interview menée par Kalina Oroshakoff

Génial ! Vous vous êtes inscrit avec succès.

Bienvenue de retour ! Vous vous êtes connecté avec succès.

Vous êtes abonné avec succès à SwissPowerShift.

Succès ! Vérifiez votre e-mail pour obtenir le lien magique de connexion.

Succès ! Vos informations de facturation ont été mises à jour.

Votre facturation n'a pas été mise à jour.