Après son investiture, Donald Trump a publié une série de décrets portant sur l'immigration, la politique climatique, l'énergie, etc. « Déjà annoncées, ces actions contenaient peu de surprises », explique Thomas Höhne-Sparborth, Responsable de la recherche en durabilité pour Lombard Odier IM.
Couplant la production agricole et l’énergie solaire, l’agrivoltaïsme offre des perspectives prometteuses en Suisse où les surfaces dédiées à l’agriculture, ainsi qu’à la production d’énergie renouvelable, sont limitées.
Il y a deux mois, CleantechAlps a publié la deuxième édition de son rapport consacré aux start-up actives dans le domaine des cleantechs. Entretien avec Eric Plan, Secrétaire Général.
Entre tension et connexion : la Suisse face au défi énergétique européen
Un accord sur l’électricité est essentiel pour garantir l’atteinte des objectifs climatiques et énergétiques de la Suisse. Il permettrait de renforcer la sécurité et la résilience de notre approvisionnement tout en en réduisant les coûts.
La Suisse a joué un rôle fondateur dans l’établissement du réseau interconnecté européen, en réunissant en 1958 les réseaux de transport allemand, français et suisse à « l'étoile de Laufenbourg ». Au cœur de l’Europe, elle est désormais la plaque tournante de l’électricité et dispose de 41 points d’interconnexion électrique avec ses voisins – un record. Chaque jour, de grands flux d’électricité venus des pays limitrophes transitent par notre pays, ignorant les frontières géographiques et politiques. Notre dépendance aux échanges transfrontaliers, en importation comme en exportation, est une réalité.
Paradoxalement, elle se retrouve aujourd’hui exclue de nombreuses plateformes et reléguée au statut d’État tiers, contrainte d’observer de loin l’évolution du marché européen de l’électricité, sans pouvoir y contribuer. Cette mise à l’écart n’est pas sans conséquence, nous exposant à des défis croissants qui compromettent à la fois notre sécurité d’approvisionnement, notre compétitivité et augmente finalement nos coûts.
La Suisse se trouve à un moment clé pour son avenir énergétique. Les négociations avec l'Union européenne sur un accord électrique, finalisées en décembre dernier et prêtes à être approuvées, ouvrent une porte vers un approvisionnement en électricité plus stable, plus sûr et moins coûteux.
Une stabilité du réseau de plus en plus précaire
Sans une collaboration régulée avec l’UE, la stabilité du réseau électrique suisse est de plus en plus menacée. Bien que faisant partie intégrante du réseau interconnecté européen, le réseau de transmission suisse échappe de plus en plus à la maîtrise des acteurs suisses. Des flux non programmés traversent fréquemment le pays, tandis que la sollicitation élevée du réseau rend difficiles les travaux de maintenance nécessaires.
Pour maintenir la stabilité du réseau, les acteurs sont forcés de recourir à des solutions coûteuses, telles que l’énergie d’ajustement ou les réserves d’électricité nationales. Cette situation entraîne une hausse des coûts, affectant directement les tarifs de l'électricité pour les consommateurs.
Des capacités d’importation limitées
Pour garantir efficacement son approvisionnement et permettre une exploitation optimale de ses infrastructures énergétiques, la Suisse dépend d’un échange transfrontalier soutenu d’électricité, aussi bien en importation qu’en exportation. Cette dépendance se renforce avec la sortie progressive du nucléaire et l’électrification croissante de la mobilité, du chauffage et de l’industrie.
En effet, si nos voisins européens rencontrent des difficultés pour respecter cette règle, ils pourraient être contraints de limiter unilatéralement leurs exportations d’électricité vers la Suisse, afin de répondre à leurs besoins internes. Une telle situation pourrait réduire nos capacités d'importation et d'exportation, compromettant directement notre sécurité d’approvisionnement.
Une coopération régulée pour davantage de sécurité
La Suisse a tout à gagner à s’inscrire dans une coopération énergétique européenne renforcée. Ce choix, ancré dans la réalité des besoins de notre pays, est une étape incontournable pour garantir l’atteinte de nos objectifs climatiques et énergétiques.
Un accord sur l’électricité contribuerait à renforcer la sécurité d’approvisionnement en Suisse, notamment en (ré)intégrant notre pays dans les différentes plateformes et processus européens. Il mettrait ainsi un terme à la mise en péril inutile de la stabilité du réseau, qui est aujourd’hui le résultat de l’érosion de la coopération et de l’exclusion des mécanismes de marché, et réduirait les besoins en réserves d’électricité dans le pays.
En garantissant un accès non discriminatoire au marché, l’accord contribuerait à ce que les gains d’efficacité découlant de l’intégration des marchés, qui ne reviennent en l’état qu’à l’UE, mènent aussi à une baisse des coûts sur notre territoire.
Un accord créerait enfin de la sécurité juridique et offrirait en particulier une protection contre de nouvelles décisions arbitraires de l’UE. La Suisse pourrait participer à l’élaboration des futures règles du marché intérieur commun.
Après son investiture, Donald Trump a publié une série de décrets portant sur l'immigration, la politique climatique, l'énergie, etc. « Déjà annoncées, ces actions contenaient peu de surprises », explique Thomas Höhne-Sparborth, Responsable de la recherche en durabilité pour Lombard Odier IM.
Couplant la production agricole et l’énergie solaire, l’agrivoltaïsme offre des perspectives prometteuses en Suisse où les surfaces dédiées à l’agriculture, ainsi qu’à la production d’énergie renouvelable, sont limitées.
Il y a deux mois, CleantechAlps a publié la deuxième édition de son rapport consacré aux start-up actives dans le domaine des cleantechs. Entretien avec Eric Plan, Secrétaire Général.