L'actualité en bref

Face à l'urgence climatique, faut-il taxer ou planifier ?
Dans la cacophonie des débats qui a émaillé le début de l'examen du budget 2025 à l'Assemblée, les députés ne se sont pas privés d'ajouter ou de supprimer les taxes les plus variées. Une taxe pourtant n'a jamais été évoquée, la taxe carbone. Le mot est devenu tabou en France car on lui attribue le déclenchement de la crise des « gilets jaunes », à l'automne 2018. Il y a six ans déjà et, depuis, nul gouvernement n'a osé s'aventurer sur ce terrain de peur de raviver les braises de la colère populaire. Du côté des économistes, on n'a pas les mêmes préventions et le sujet est âprement défendu par une bonne partie des experts du climat.
Lire la suite dans l'article de Marie Bellan

Les émissions de CO2 ont coûté près de 100 milliards d'euros à l'économie française en 2023
C'est une petite révolution dans l'élaboration des comptes nationaux réalisée par l'Insee. Pour preuve, le directeur général Jean-Luc Tavernier est venu en personne, ce mardi, présenter les résultats de ce que l'Insee appelle « les premiers comptes nationaux augmentés ». Une façon de « repousser les frontières de la comptabilité nationale », a-t-il indiqué. En clair, il ne s'agit pas de renoncer aux indicateurs traditionnels comme le produit intérieur brut (PIB), mais de leur adjoindre d'autres variables liés notamment à la soutenabilité environnementale.
Lire la suite dans l'article de Marie Bellan

Climat : notre dissonance cognitive
Le dérèglement climatique n'est plus une hypothèse scientifique ni une abstraction pour pays lointains. Ses conséquences nous frappent ici et maintenant, en particulier l'alternance de sécheresses et de précipitations intenses depuis longtemps annoncée par les climatologues sous le terme pudique de « variabilité ». Et pourtant, la question climatique n'a jamais été aussi absente du débat public. On continue à disserter sur l'équilibre des caisses de retraite comme si un réchauffement de quatre degrés avant la fin du siècle, l'hypothèse désormais officielle des pouvoirs publics, n'allait pas radicalement subvertir nos modes de vie.
Lire la suite dans l'opinion du philosophe Gaspard Koenig

Les économistes perdus face à la décroissance
Le mot sent encore le soufre. La décroissance inquiète les politiques qui craignent ses effets sur le chômage et les prochaines élections, les dirigeants d'entreprise qui ont pour boussole la hausse du chiffre d'affaires et des bénéfices, les économistes qui redoutent d'y perdre leur latin. Cette décroissance est pourtant inévitable. Si nous voulons vraiment avancer dans la transition énergétique, et donc réduire les émissions de gaz à effet de serre qui bousculent les équilibres climatiques, il est par exemple indispensable qu'il y ait une décroissance du charbon, alors que sa demande a atteint un nouveau sommet l'an dernier.
Lire la suite dans l'opinion de l'éditorialiste Jean-Marc Vittori

La Suède développe le nucléaire parce que les parcs éoliens rendraient la défense du pays plus difficile en cas de guerre
La transition verte progresse lentement – ​​trop lentement, conviennent de nombreux scientifiques. Il y a quelques semaines à peine, plusieurs chercheurs d’Europe du Nord tiraient la sonnette d’alarme. La mer Baltique, peu profonde, est plus chaude que jamais à cette période de l’année, et les températures élevées menacent l’écosystème fragile. Le gouvernement suédois a décidé de ne pas construire treize parcs éoliens dans la mer Baltique, invoquant la sécurité nationale.
Lire la suite dans l'article de Linda Koponen

Crise chez PrimeEnergy: un avocat spécialiste des faillites arrive dans quatre filiales
Un avocat zurichois, actif notamment en matière de faillites, a rejoint le conseil d’administration de quatre sociétés de PrimeEnergy Cleantech, en difficulté, selon la Feuille d'avis officielle (FOSC). Par ailleurs, la direction est entrée en contact avec les investisseurs inquiets à la perspective d’être pris dans la faillite du groupe actif dans le photovoltaïque, présent à Bâle et Genève. Une faillite qui pourrait coûter plus de 100 millions de francs à des centaines d’épargnants, notamment romands.
Lire la suite dans l'article de Sébastien Ruche

Les feuilles mortes ne sont plus bannies des parcs et promenades
Fini le ramassage systématique des feuilles mortes dans les espaces verts de nos villes. La politique a beaucoup évoluée au fil des dernières décennies en passant du «propre en ordre» au renforcement de la biodiversité.
Lire la suite dans l'article de Victor Poli

Des députés de l'opposition allemande proposent de vérifier la faisabilité du redémarrage des centrales nucléaires
Les députés de la plus grande alliance de partis d'opposition d'Allemagne ont demandé une évaluation par des experts afin de déterminer si les centrales nucléaires récemment fermées pourraient être réactivées. Dans le document de politique générale « Agenda énergétique » , les députés conservateurs de l'Union chrétienne-démocrate (CDU) et de l'Union chrétienne-sociale (CSU) exposent leurs priorités en matière de politique énergétique pour l'avenir du pays, en amont des prochaines élections fédérales, actuellement prévues à l'automne 2025. Dans le document de politique générale, les députés qualifient la sortie du nucléaire de l'Allemagne en pleine crise énergétique de « décision idéologiquement motivée et erronée » de la coalition gouvernementale du chancelier Olaf Scholz.
Lire la suite dans l'article de Benjamin Wehrmann

L'héritage sale des grandes compagnies pétrolières au Nigeria
Godwin Bebe Okpabi se souvient de la découverte de pétrole dans sa communauté d'Ogale, dans le delta du Niger au Nigeria, comme d'une période faste de sa vie. Un développement modeste a suivi, avec la construction de routes pavées et la circulation de Land Rover britanniques dans des villages qui n'étaient pas habitués aux voitures. Les enfants se mêlaient librement aux travailleurs du pétrole et étaient fiers d'aider si leurs véhicules restaient coincés. Mais ce sentiment positif a été de courte durée. Peu de temps après que Shell et d’autres sociétés internationales ont commencé à extraire du pétrole, Okpabi dit qu’un changement notable a été observé dans la région, comme en témoignent les fruits flétris sur les terres agricoles contaminées et les oiseaux et animaux morts. Qui va nettoyer les dégâts environnementaux que les pétroliers ont laissés derrière eux ?
Lire la suite dans l'article d'Aanu Adeoye et Tom Wilson

Les gorilles, l'IA et le marché financier de la nature
La COP16, le sommet de l’ONU sur la biodiversité qui s’est terminé la semaine dernière dans la ville colombienne de Cali, n’a pas répondu à cette question, mais les financiers devront bientôt le faire. La réunion de Cali a été la plus importante pour la biodiversité depuis les occasions manquées du Sommet de la Terre de Rio en 1992. Il y avait beaucoup à admirer : une science époustouflante, des communautés indigènes ayant leur mot d’ordre à la table des négociations et un slogan « faire la paix avec la nature ». Néanmoins, le débat essentiel était « montrez-moi l’argent » et la réponse a été « non ».
Lire la suite dans l'opinion de l'écrivain Jonathan Ledgard

Inondations en Espagne : Pedro Sanchez annonce un premier plan d’aide de 10,6 milliards d’euros
Une semaine après les inondations dévastatrices et historiques qui ont ravagé le sud-est de l’Espagne, le premier ministre, Pedro Sanchez, a annoncé, mardi 5 novembre, un premier plan d’urgence de 10,6 milliards d’euros pour venir en aide aux habitants et aux entreprises affectées. « C’est un bon premier pas, un pas agile », a défendu le dirigeant socialiste, en dévoilant une série d’aides pour les sinistrés, mais aussi pour les collectivités locales concernées.
Lire la suite dans un article signée Le Monde

Au Sénégal, des inondations font plus de 56 000 déplacés dans l’est du pays
« Le temps s’est comme arrêté le 12 octobre à 10 h 30 », raconte Samba Gadiaga, figé au milieu de sa propriété dévastée. A Ballou, comme dans vingt autres villages du département de Bakel, dans l’est du Sénégal, ce fut comme un long et lent raz-de-marée. Près de 56 000 personnes ont perdu leur maison, leurs terres, souvent les deux à la fois, selon un bilan officiel donné le 31 octobre et toujours provisoire. Des centaines de milliers d’hectares ont été recouverts par les eaux et le sont encore.
Lire la suite dans l'article d'Abbas Asamaan