L'actualité en bref

Un nouveau rapport accablant sur la pollution de l'eau par les pesticides
Le sujet est explosif, et particulièrement sensible : comment mieux protéger les zones de captage, d'où provient l'eau destinée à la consommation humaine ? Au moment même où la ministre de la Transition écologique, Agnès Pannier-Runacher, a promis de s'attaquer rapidement à la question, un rapport d'inspections ministérielles montre en tout cas qu'il y a urgence. Ses conclusions sont accablantes. Rappelant que les substances chimiques contenues dans les pesticides se retrouvent dans l'eau des captages à travers le ruissellement ou l'infiltration dans les sols, souvent à l'état de métabolite (molécules issues de leur dégradation), les inspections concluent à « l'échec global de la préservation de la qualité des ressources en eau ».
Lire la suite dans l'article d'Anne Feitz

Transport aérien : le gouvernement prêt à valider un crédit d'impôt sur les carburants durables
Le projet de loi de finances 2025, toujours en cours de discussion au parlement, devrait finalement comporter au moins une bonne nouvelle pour les compagnies aériennes. Selon nos informations, le gouvernement prévoit en effet de donner un avis favorable à l'instauration d'un crédit d'impôt pour l'achat de carburant d'aviation durable en 2025. « Un amendement du sénateur Capo-Canellas a été déposé en ce sens au Sénat. Le gouvernement donnera un avis favorable », confirme la porte-parole du ministère des transports. « Le coût pour les finances publiques devrait être de 50 millions d'euros », précise-t-on au ministère.
Lire la suite dans l'article de Bruno Trévidic

Gigaoctets et gigawattheures : le mariage du siècle
L'intelligence artificielle (IA) a besoin de deux éléments en abondance pour fonctionner : les données et l'électricité. L'industrie numérique, à l'ère de l'IA, est de plus en plus gourmande en gigawattheures (GWh). Comment l'Union européenne se positionne-t-elle sur le sujet alors que, aux Etats-Unis, l'ambition et les moyens associés sont clairs ? L'ambition américaine : devancer la Chine dans l'IA et asseoir sa « domination énergétique ». Les moyens : déréguler, innover et construire de multiples partenariats entre industrie numérique et industrie électrique. Par exemple, Microsoft et Constellation, l'exploitant de la centrale de Three Mile Island ; Nvidia et l'électricien californien PG&E, exploitant de la centrale de Diablo Canyon…
Lire la suite dans la chronique de Cecile Maisonneuve, fondatrice de Decysive et Yann Padova, avocat aux barreaux de Paris et Bruxelles

Le signal d’alarme de la COP29
La conclusion dans une grande confusion, le 24 novembre, de la 29^e Conférence des parties sur le climat (COP29), organisée à Bakou (Azerbaïdjan), doit être considérée pour ce qu’elle est : un signal d’alarme. L’accord obtenu de justesse permet certes de ménager les apparences. En mettant en avant les 300 milliards de dollars (287 milliards d’euros) d’aide annuelle promis à l’horizon 2035 aux pays les plus pauvres, qui sont les plus touchés par les effets du changement climatique, les pays développés ont également beau jeu de mettre en avant le triplement, par rapport à leurs engagements précédents, d’une contribution qui ne repose cependant que sur le volontariat.
Lire la suite dans l'édito du Monde

Climat : comment les COP, boycottées et critiquées, peuvent se réformer
Les COP sont-elles encore utiles ? Année après année, la question revient en boucle, tant ces grand-messes climatiques sont accusées de perpétuer l’inaction, tout en servant d’opération de greenwashing au pays hôte. La 29^e conférence des Nations unies sur le climat (COP29) n’a pas échappé aux critiques. Elle s’est achevée, dimanche 24 novembre à Bakou, en Azerbaïdjan, sur un accord loin de l’urgence climatique, alors que l’année 2024 se classera comme la plus chaude jamais enregistrée.
Lire la suite dans l'article d'Audrey Garric

Les scientifiques appelés au chevet des forêts du Congo
Longtemps, le sort du bassin du Congo est apparu comme une préoccupation secondaire face à l’urgence de freiner la destruction des forêts d’Amazonie ou d’Indonésie converties à marche forcée en plantations de palmiers à huile, en champs de soja ou en vastes pâturages pour l’élevage bovin. Ce temps semble révolu. Plusieurs programmes scientifiques d’envergure viennent d’être lancés, à l’instar de l’Initiative Science pour le bassin du Congo (ISBC), pendant du projet mené il y a vingt-cinq ans en Amazonie pour comprendre le fonctionnement de la plus grande forêt tropicale. Baptisé The Large-Scale Biosphere-Atmosphere Experiment in Amazonia (LBA), il a mobilisé des centaines de chercheurs, un budget de 200 millions de dollars (190 millions d’euros) et contribué à former une nouvelle génération de scientifiques locaux.
Lire la suite dans l'article de Laurence Caramel

Elon Musk affirme vouloir sauver la planète. Les usines Tesla la rendent plus polluante.
La porte du four géant de l'usine, où fond le métal destiné à être moulé dans les pièces du modèle Y, ne fermait pas, ce qui libérait des toxines dans l'air et faisait monter la température des ouvriers sur le sol jusqu'à 38 degrés. Les eaux usées dangereuses provenant de la production, contenant de la peinture, de l'huile et d'autres produits chimiques, s'écoulaient également sans traitement dans les égouts de la ville, en violation des directives de l'État. Tesla a laissé les problèmes coûteux sans réponse pendant la phase critique de démarrage. En conséquence, l'usine de l'entreprise, l'une des plus grandes usines automobiles au monde, a déversé des polluants toxiques dans l'environnement près d'Austin pendant des mois.
Lire la suite dans l'article de Susan Pulliam, Emily Glazer et Becky Peterson

Webinaire : les journalistes de Carbon Brief discutent des principaux résultats de la COP29
Moins de 48 heures après la clôture de la COP29, Carbon Brief a organisé un webinaire pour passer en revue tous les principaux résultats du sommet de Bakou, en Azerbaïdjan.
Visionner la suite dans ce webinaire

Le canton de Zurich devrait devenir neutre sur le plan climatique d'ici 2040 - mais sans énergie nucléaire
Les États-Unis, l’UE et la Suisse ont le même objectif : atteindre la neutralité climatique d’ici 2050. Le canton de Zurich est en passe de fixer un délai plus ambitieux. Le canton veut atteindre son objectif net zéro d’ici 2040, dix ans plus tôt que beaucoup d’autres. C'est ce que dit la loi révisée sur l'énergie, que le conseil cantonal a conclue lundi. Les citoyens veulent inscrire davantage d’énergie nucléaire dans la loi sur l’énergie, la gauche-Verts veut davantage d’électricité domestique. Les deux échouent – ​​mais la discussion continue.
Lire la suite dans l'article d'Andrea Marti

Softcar, la microvoiture suisse qui veut rouler plus propre
La société, dont Holdigaz détient une participation majoritaire, a présenté deux modèles en exclusivité au récent Mondial de l’auto, à Paris. Avec ses voitures baptisée Blueberry et Strawberry, l’entreprise suisse veut révolutionner la mobilité durable avec un modèle économique innovant. Légers et entièrement électriques, les véhicules sont fabriqués avec des matériaux recyclables.
Lire la suite dans l'article de Christophe Boillat

Omar Yaghi: «J’ai fabriqué des cristaux qui attirent les gaz comme des aimants»
Professeur à l’Université de Californie de Berkeley, le chimiste Omar Yaghi est l’un des quatre lauréats récompensés en 2024 par la Fondation internationale Balzan, créée en 1961 pour encourager les contributions méritoires dans la culture, les sciences et l’humanitaire. Le scientifique – né à Amman, en Jordanie, en 1965, de parents réfugiés palestiniens – a reçu son prix à Rome jeudi dernier. Les travaux d’Omar Yaghi portent sur la chimie réticulaire (reticulum signifie «petit filet» en latin). Il a été le premier à fabriquer des cristaux aux propriétés étonnantes, capables de capturer des gaz en grande quantité, grâce à leur structure poreuse. Ces MOF et COF (acronymes anglais signifiant «cadre métallo-organique» et «cadre organique covalent») ont de prometteuses applications environnementales. Rencontre avec un précurseur.
Lire la suite dans l'interview menée par Aurélie Coulon

Le système de vapeur souterrain de New York pourrait être la clé d'un avenir plus vert
Aujourd'hui, alors que la plus grande ville américaine cherche à réduire ses émissions de carbone, ce réseau souterrain de 170 kilomètres qui délivre une vapeur à 175 degrés à une petite partie de l'horizon de New York pourrait avoir un rôle plus important à jouer. Le système, exploité par le fournisseur d'énergie et de services publics de la région de New York Consolidated Edison Inc. , fournit environ 15 milliards de livres de vapeur chaque année depuis la pointe sud de Manhattan jusqu'aux environs des 90 kilomètres près de la moitié supérieure de Central Park. C'est l'un des centaines de systèmes à vapeur centenaires encore en service aux États-Unis, dans les centres-villes denses ainsi que dans des installations gigantesques comme les campus universitaires et les aéroports - et de loin le plus grand du pays.
Lire la suite dans l'article de Tope Alake et Linda Poon

Les pays riches ne constituent pas un refuge contre la catastrophe climatique
Alors que les investisseurs en dette souveraine préoccupés par le changement climatique examinent attentivement les réponses nationales à la hausse des températures mondiales, ils constatent de plus en plus que les pays les plus riches ne font pas leur part pour contribuer à lutter contre le réchauffement climatique. Selon le projet Assessing Sovereign Climate-related Opportunities and Risks Project , aucun pays n'est en voie d'atteindre un réchauffement de 1,5°C si l'on se base sur les engagements nationaux de réduction des émissions d'ici 2030. De plus, l'examen des émissions et des politiques de 70 pays ne montre « aucune tendance dominante » selon laquelle les pays les plus riches font un meilleur travail dans la lutte contre le changement climatique.
Lire la suite dans l'article de Frances Schwartzkopff

Thyssenkrupp assène un coup dur à l'Allemagne avec des suppressions d'emplois massives
Le plus grand sidérurgiste allemand a annoncé hier son intention de « supprimer environ 5 000 emplois d'ici 2030 par le biais d'ajustements dans la production et l'administration », avec 6 000 postes supplémentaires « transférés à des prestataires de services externes ou supprimés par la vente d'activités commerciales ». Parallèlement aux suppressions d'emplois, Thyssenkrupp Steel Europe a annoncé son intention de fermer un site de traitement et de réduire sa capacité de production annuelle jusqu'à un quart, entre 8,7 et 9 millions de tonnes.
Lire la suite dans l'article de Patricia Nilsson

L'effondrement de Northvolt met l'avenir de la voiture électrique en Europe sous assistance respiratoire
Deux mois avant que Northvolt ne dépose le bilan aux États-Unis, Robin Zeng, connu comme le « roi des batteries » chinois, avait une réponse rapide mais sombre quant aux raisons pour lesquelles les fabricants de batteries européens avaient du mal à fabriquer de bons produits. « Ils ont une mauvaise conception… ils ont un mauvais processus… et ils ont le mauvais équipement. Comment peuvent-ils passer à l’échelle supérieure ? », a déclaré le directeur général de CATL à Nicolai Tangen, directeur du fonds pétrolier norvégien de 1 800 milliards de dollars. « Donc presque toutes les erreurs sont réunies. » L'évaluation sombre du plus grand fabricant mondial de batteries pour véhicules électriques illustre l'ampleur de l'échec des industries à l'origine de la technologie essentielle à la décarbonisation de l'Europe, laissant les gouvernements, les entreprises et les investisseurs dans l'ignorance quant à la manière de remodeler la stratégie du continent pour concurrencer la Chine.
Lire la suite dans l'article de Kana Inagaki, Harriet Agnew, Patricia Nilsson, Sarah White, Alice Hancock, Christian Davies et Richard Milne