« Supprimer les subventions soulèverait un problème démocratique et institutionnel »
Entretien avec Olivier Feller, secrétaire général de la Fédération romande immobilière
Une étude toute récente fait le point sur l'état du climat. La survenue d'ouragans comme Milton est une anomalie malheureusement très prévisible.
Sa lecture vous glace littéralement le sang. Les premières lignes de ce « Rapport sur l’état du climat en 2024 » donnent le ton: « Nous sommes au bord d’une catastrophe climatique irréversible. Il s’agit incontestablement d’une urgence mondiale. Une grande partie de la structure même de la vie sur Terre est en péril. Nous entrons dans une nouvelle phase critique et imprévisible de la crise climatique ».
Les variations des températures du système climatique
Signé par les meilleurs climatologues et experts sur la question, ce rapport n’apporte pas fondamentalement des éléments nouveaux à la compréhension des enjeux soulevés par la science. Mais il est très précieux, car il constitue une synthèse complète de l’état de la science sur les tendances qui affectent temporairement ou durablement l’état du climat.
Pour tous ceux qui ont à prendre des décisions (monde politique, économique) ou qui communiquent sur le sujet, c’est un document de référence remarquable, qui se double d’une série de graphiques qui sont autant de signes vitaux pour le futur de la planète. Et surtout, il est publié au moment où les Etats-Unis affrontent des phénomènes climatiques extrêmes dont les liens avec le réchauffement climatique sont de plus en plus évidents.
Les graphiques importants pour comprendre la trajectoire du climat
Ce qu’il faut retenir de ce rapport, si vous n’avez pas le temps de tout lire:
Les chercheurs attirent l’attention des décideurs politiques sur le caractère systémique de la crise à laquelle nous sommes confrontés (montée des inégalités, pauvreté, épuisement des ressources de la planète, risque d’effondrement des sociétés humaines, etc.).
« La multiplication des catastrophes climatiques chaque année montre que nous traversons une crise majeure et que le pire est à venir si nous continuons comme si de rien n’était »
Le discours catastrophiste ou optimiste n’apport pas de vraies solutions pour agir mais il reste pourtant essentiel de prendre toutes les mesures qui peuvent ralentir et peut-être inverser les tendances actuelles. « La multiplication des catastrophes climatiques chaque année montre que nous traversons une crise majeure et que le pire est à venir si nous continuons comme si de rien n’était ».
Une conclusion s’impose: « La réduction rapide de l’utilisation des combustibles fossiles devrait être une priorité absolue. Cela pourrait se faire en partie grâce à un prix mondial du carbone suffisamment élevé qui pourrait limiter les émissions des pays riches tout en fournissant potentiellement un financement pour les programmes indispensables d’atténuation et d’adaptation au changement climatique ».
Référence: The 2024 state of the climate report: Perilous times on planet Earth
William J Ripple, Christopher Wolf, Jillian W Gregg, Johan Rockström, Michael E Mann, Naomi Oreskes, Timothy M Lenton, Stefan Rahmstorf, Thomas M Newsome, Chi Xu ... Show moreAuthor NotesBioScience, biae087, https://doi.org/10.1093/biosci/biae087