L'actualité en bref

La demande allemande de GNL russe explose via les ports européens
L'Allemagne continue d'acheter des quantités importantes de gaz naturel liquéfié russe via d'autres pays de l'UE, malgré le fait que Berlin refuse les livraisons directes de carburant russe, selon un rapport. L'entreprise énergétique nationale allemande Sefe a acheté 58 cargaisons de GNL russe via le port français de Dunkerque l'année dernière, soit plus de six fois le chiffre de 2023, selon un rapport d'ONG belges, allemandes et ukrainiennes. Le traçage du gaz russe dans le système énergétique de l'UE est devenu un enjeu crucial à l'heure où l'Union européenne tente de se débarrasser des combustibles fossiles russes.
Lire la suite dans l'article d'Alice Hancock

Bruxelles sous pression pour limiter son programme vert en réponse à Trump
Les grandes entreprises et les gouvernements nationaux exercent une pression sur Bruxelles pour qu'elle réduise son programme de développement durable, dans un contexte de débat houleux sur l'impact de la politique de déréglementation de Donald Trump sur l'UE. Le dernier appel à la réforme des règles qui, selon les entreprises, freinent les investissements est venu du groupe pétrolier et gazier américain ExxonMobil. Le président de la commission Europe, Philippe Ducom, a déclaré que « très peu » des 30 milliards d’euros que le groupe avait prévus pour investir dans des technologies telles que l’hydrogène et le captage du carbone, iraient en Europe en raison de sa « réglementation frivole, excessive et coûteuse ».
Lire la suite dans l'article d'Alice Hancock

Réchauffement climatique : la chaleur va tuer beaucoup plus que le froid d’ici à la fin du siècle
Depuis plusieurs années, des climatosceptiques diffusent l’idée selon laquelle la hausse des morts provoquées par les températures élevées liées au réchauffement climatique sera compensée par la diminution, dans le futur, des morts liées au froid hivernal. Une étude publiée lundi 27 janvier dans la revue Nature vient battre en brèche cette fausse information. Si, actuellement, en Europe, on compte dix morts liées au froid pour chaque mort liée à la chaleur, cet équilibre va probablement s’inverser d’ici à la fin du XXI^e siècle.
Lire la suite dans l'article de Delphine Roucaute

Dans le sillage de Trump, la remise en cause de la transition écologique devient un nouveau levier du populisme
Est-ce le début d’une nouvelle ère mondiale de recul des politiques climatiques ou une parenthèse de quelques années ? Impossible de répondre encore à cette question mais les mots de Donald Trump, lors de son discours d’investiture, lundi 20 janvier, ont prouvé une nouvelle fois que la lutte contre la transition écologique était un levier du populisme. Alors que des mégafeux détruisaient Los Angeles, le 47^e président des Etats-Unis a ainsi promis d’utiliser « l’or liquide sous nos pieds » pour « faire baisser les prix » et « exporter de l’énergie américaine dans le monde entier ». Le plaidoyer propétrole du nouveau président américain survient à un moment où la lutte contre le réchauffement climatique est affaiblie en Europe sous l’influence des conservateurs et de l’extrême droite. Tous font des politiques de décarbonation un repoussoir pour les classes moyennes.
Lire la suite dans l'analyse de Matthieu Goar

« Pour sauver l’accord de Paris, l’Europe pourrait menacer d’en sortir »
L’annonce du retrait des Etats-Unis de l’accord de Paris porte un coup terrible à la dynamique de transition climatique en Amérique et dans le monde. C’est un bras d’honneur à la planète. Contrairement à ce qui s’était passé lors du premier retrait en 2017, Trump dispose aujourd’hui de tous les leviers de pouvoir à Washington, des deux Chambres à la Cour suprême, et il pourrait très rapidement démanteler les quelques acquis réalisés dans ce domaine sous le mandat de Joe Biden. L’éolien en mer, la voiture électrique et les normes antipollution pesant sur la voiture thermique sont les premières victimes de cette retentissante marche arrière. Le professeur d’économie Christian Gollier explique que les Européens doivent adresser un ultimatum aux Etats-Unis, et à leur président, Donald Trump, afin de ne pas supporter seuls le poids de la lutte contre le changement climatique.
Lire la suite dans sa tribune parue sur le site du Monde

Après une catastrophe naturelle, qui paie les dégâts? Le rôle crucial des assurances privées en Valais
Au lendemain de la crue du Rhône en juillet dernier, bon nombre de citoyens découvrent l’ampleur du sinistre. Difficile alors de déterminer qui peut être tenu responsable des dégâts causés. Les personnes lésées se tournent naturellement vers les assurances pour obtenir des indemnisations. Comment fonctionne le modèle valaisan? Explications avec Vincent Brulhart, avocat et professeur de droit des assurances aux Universités de Lausanne et de Genève.
Lire la suite dans l'article de Damien Rapalli

Pourquoi chercher un coupable après une catastrophe? « Notre société est devenue moins tolérante au risque »
« Pourquoi ? » C’est l’interrogation universelle. Celle qui se pose à quiconque veut comprendre le monde qui l’entoure. Les catastrophes naturelles, par leur violence, bousculent les certitudes de l’Homme. Quel sens donner à une vie fauchée ? Jusqu’ou accepter l’imprévisible ? Une experte en sociologie du risque et un historien des dangers naturels nous expliquent comment notre perception des catastrophes a évolué et comment elles ont influencé notre tolérance au risque.
Lire la suite dans l'article de Damien Rapalli

La récupération de chaleur, le pari suisse pour une énergie renouvelable et locale
C’est un centre de données numériques ancré dans la transition énergétique qui a été inauguré par le groupe genevois Infomaniak lundi dans la commune genevoise de Plan-les-Ouates. La chaleur produite par ses milliers de serveurs est en effet quasiment entièrement récupérée. Elle est ventilée vers des pompes qui l’utilisent pour réchauffer une eau contenue dans de grands tuyaux en aluminium. Celle d’un gigantesque circuit fermé jouant un rôle toujours plus prépondérant dans le paysage énergétique du canton.
Lire la suite dans l'article de Fanny Scuderi et Richard Etienne

Votation du 9 février: responsabilité environnementale, les raisons d’un non-débat
Pouvons-nous continuer à consommer davantage de ressources que la planète n’en produit? La question que nous posent les Jeunes Verts au travers de leur initiative pour la responsabilité environnementale est finalement assez fondamentale. Elle devrait susciter une vaste discussion, d’autant que le dérèglement climatique demeure l’une des préoccupations majeures des Suisses. En novembre 2024, ils étaient ainsi 67% (selon un sondage SSR) à estimer que la hausse globale des températures représente un problème sérieux et qu’il est nécessaire d’intervenir au plus vite. Alors pourquoi, à moins de deux semaines du scrutin, le débat n’a-t-il toujours pas pris ?
Lire la suite dans l'article de Yan Pauchard

Votation du 9 février: la jeunesse écologiste aurait mérité mieux que cette absence de campagne
Le 9 février, le texte promet d’être balayé par la population. Il n’y a pas de quoi se réjouir de la claque qui s’annonce pour ces jeunes. Bien sûr, l’initiative est excessive, soutenue par des initiants qui portent la fougue de leur jeunesse en bandoulière. Les changements qu’elle demande – la Suisse devrait respecter les limites planétaires – sont trop profonds, trop radicaux, pour pouvoir être mis en œuvre. C’est certain. Le texte est-il aussi dangereux pour l’économie que le prétend la droite ? Peut-être. Le débat n’a en tout cas pas pris autour de l’initiative pour la responsabilité environnementale. Le texte est certes excessif, mais la discussion sur les limites planétaires aurait dû être menée. Au-delà du non qui s’annonce le 9 février, le message des jeunes doit être entendu.
Lire la suite dans l'édito de Yan Pauchard

Pourquoi de plus en plus de gens veulent vivre de manière ascétique
Parfois, tout ce dont vous avez besoin c’est de l’air frais du matin. Il suffit de respirer pour s'ouvrir à ce qui est essentiel en ce moment : le début d'une nouvelle journée. Les philosophes antiques et les mystiques du Moyen Âge le savaient déjà. C’est pourquoi certains d’entre eux conseillaient les dévotions matinales, la méditation et un mode de vie simple, c’est-à-dire ascétique. Parce qu’ils étaient tous d’avis : moins c’est plus. Ils voulaient dire par là : Moins de possessions signifie plus de conscience, car si vous aspirez à moins de possessions et ne devez pas être présent partout, mais recherchez également le silence, vous gagnez du temps pour des choses plus importantes. Pour les pensées, la créativité et la clarté – et enfin et surtout pour le contrôle de votre corps et de votre propre vie.
Lire la suite dans l'article de Nicole Tabanyi

Même si les communes ne sont pas autorisées à édicter de telles règles, Wetzikon vote sur les distances des éoliennes
Les projets éoliens de Zurich sont discutés de manière plus intensive là où le droit à la parole est le plus restreint : dans les communautés concernées. Lorsqu’il s’agit d’énergie éolienne, la démocratie est mise à rude épreuve. En fin de compte, ce sont les tribunaux qui trancheront.
Lire la suite dans l'article de Zénon Geisseler

«Pas d'avenir» ou «malhonnête»: les électeurs zurichois décideront de l'objectif climatique cantonal
À l’automne, le Parlement a longuement débattu pendant deux jours sur l’ajout d’un objectif climatique spécifique à la loi cantonale sur l’énergie. Il s'agit de la neutralité en matière de gaz à effet de serre, ce qui signifie que les bâtiments, les transports, l'industrie et l'agriculture émettent au maximum autant de CO₂ que ce qui est compensé ailleurs (zéro net). Une majorité de centre-gauche au conseil cantonal de Zurich ancre la neutralité CO₂ d'ici 2040 dans la loi sur l'énergie. L'UDC et le FDP remportent le référendum.
Lire la suite dans l'article de Stefan Froid

Fermeture d'usines, amendes CO2 : Bruxelles ouvre les débats avec l'industrie automobile européenne
C'est une initiative que l'industrie automobile européenne attend depuis des mois. La Commission européenne lance jeudi prochain un « dialogue stratégique » avec le secteur considéré comme crucial pour la prospérité européenne, mais qui connaît de graves difficultés. Changements technologiques rapides, pression accrue pour réduire les émissions de carbone, concurrence internationale de plus en plus féroce, l'industrie traverse une période de transformation profonde qui se traduit par des tensions sur les prix, des pertes de parts de marché en Chine et une atonie persistante de la demande. Ces derniers mois, les constructeurs automobiles ont annoncé des fermetures d'usines et des milliers de suppressions d'emplois sur le Vieux Continent.
Lire la suite dans l'article de Fabienne Schmitt

Hydrogène : le gouvernement joue la montre, la filière craint une année mortifère
Encore raté. La filière hydrogène s'attendait à ce que la stratégie du gouvernement soit publiée cette semaine, à l'occasion du Salon Hyvolution, l'un des plus grands du secteur au monde, qui devrait rassembler de mardi à jeudi plus de 11.000 personnes à Paris. Le ministre de l'Industrie Marc Ferracci, invité, ne sera finalement pas présent. Et la stratégie hydrogène révisée, en passe d'être publiée depuis près d'un an et demi, ne le sera pas non plus. Mauvais timing, explique-t-on au gouvernement, qui attend d'y voir plus clair sur le projet de loi de finances avant de s'engager sur des montants d'aide.
Lire la suite dans l'article de Nicolas Rauline

Quelles promesses pour le ciment bas carbone ?
Les athlètes n'y ont vu que du feu. Et pourtant, pas moins de 3.000 tonnes de CO₂ ont été évitées pour la construction du village olympique qui les a accueillis cet été. Si le ciment n'a pas disparu, il s'est largement verdi de l'intérieur, tout en restant gris à l'extérieur. Alors que la production de ciment est responsable de 7 % des émissions mondiales - soit trois fois plus que l'ensemble des vols commerciaux -, les constructeurs ont revu la recette en jouant sur le taux de clinker, son ingrédient clé et particulièrement polluant. Ce clinker, qui se présente sous forme de nodules d'un gris métallique qui sont ensuite broyées, permet entre autres d'assurer la résistance des matériaux à base de ciment. A lui seul, il pèse pour environ 90 % des émissions du ciment.
Lire la suite dans l'article de Morgane Anneix et Juliette Laffont

Les matières premières à la merci de l'imprévisible Donald Trump et de la santé de l'économie chinoise
Même quand les marchés de matières premières se normalisent, les prévisions demeurent un exercice risqué. Philippe Chalmin, professeur d'histoire économique à Dauphine et président du Cyclope, bible francophone des matières premières, est rompu à l'exercice, mais cette année, il reconnaît d'emblée que le jeu est particulièrement incertain avec le retour de l'imprévisible Donald Trump à la Maison-Blanche. « Nous avons un drôle de 'joker', et au poker une telle carte peut totalement changer une main », explique Philippe Chalmin.
Lire la suite dans l'article d'Étienne Goetz