L'actualité en bref

Le chef de l'énergie de Trump affirme que le pétrole de schiste américain peut « forer, bébé, forer » à bas prix
Le secrétaire américain à l'Énergie, Chris Wright, a déclaré que le secteur du schiste américain pouvait tenir la promesse du président Donald Trump de « forer, bébé, forer » et d'augmenter la production de pétrole même si les prix atteignaient 50 dollars le baril, un niveau qui, selon la plupart des analystes, limiterait l'activité de forage. L'ancien directeur général du groupe de fracturation hydraulique Liberty Energy a déclaré au Financial Times que le secteur américain pourrait « absolument » offrir à la fois des prix plus bas et une production plus élevée en « innovant » et en réalisant des « gains d'efficacité ». Il a toutefois prédit une période de perturbations dans l'industrie, similaire à celle qu'a connue le secteur du schiste lors de la guerre des prix entre les producteurs de l'Opep et l'industrie du schiste en 2014.
Lire la suite dans l'article de Jamie Smyth

Selon un rapport, seules 36 entreprises sont responsables de la moitié des émissions mondiales
L'organisme de surveillance du climat a constaté que les émissions des plus grands producteurs mondiaux de pétrole, de gaz, de charbon et de ciment ont augmenté en 2023, les entreprises publiques représentant 16 des 20 principaux émetteurs. Les cinq principaux émetteurs publics — Saudi Aramco, Coal India, CHN Energy, National Iranian Oil Company et Jinneng Group — ont représenté près d’un cinquième de toutes les émissions mondiales en 2023. Le rapport du groupe arrive alors que les pays reviennent sur leurs engagements climatiques et que les producteurs de pétrole et de gaz redoublent d'efforts dans les combustibles fossiles, près de 10 ans après l'accord de Paris sur le climat.
Lire la suite dans l'article d'Alexandra White

Les États-Unis se retirent de la coalition mondiale de financement du climat, dotée de 45 milliards de dollars
Le président américain, qui a qualifié le changement climatique de canular, a procédé à des coupes sombres dans les programmes climatiques depuis son arrivée au pouvoir, supprimant des financements et des emplois même dans des agences météorologiques et scientifiques américaines essentielles, telles que le National Weather Service et la National Oceanic and Atmospheric Administration. Dans une lettre, ils ont annoncé leur retrait du Partenariat pour une transition énergétique juste (JETP), une initiative lancée en 2021 pour aider l’Afrique du Sud , l’Indonésie et le Vietnam à abandonner les combustibles fossiles et à passer aux énergies renouvelables grâce à une combinaison de prêts, de subventions et de financements privés.
Lire la suite dans l'article d'A. Anantha Lakshmi, Attracta Mooney et Rob Rose

Comment le gaz naturel est devenu le produit d’exportation le plus important des États-Unis
Il aurait été impossible pour n’importe quel président américain précédent de rompre les anciennes alliances et de renverser l’axe de l’après-Seconde Guerre mondiale, en raison de la soif insatiable des États-Unis pour l’énergie importée. Mais la Maison-Blanche de Trump est en mesure de s’appuyer sur un produit de plus en plus crucial, fabriqué aux États-Unis, pour exercer un nouveau niveau de pression géopolitique : le gaz naturel liquéfié. Les États-Unis, qui en l’espace de sept ans sont passés du statut de fournisseur négligeable de GNL au rang de premier fournisseur mondial, devraient augmenter leur capacité de production de 60 % au cours de la première moitié de la deuxième présidence de Donald Trump , selon une estimation de BloombergNEF. D’ici la fin de la décennie, près d’un pétrolier sur trois transportant du carburant super réfrigéré proviendra des États-Unis, ce qui donne à Trump sa meilleure chance d’atteindre la domination énergétique promise par sa campagne.
Lire la suite dans l'article de Kevin Crowley et Ruth Liao

Les États-Unis élaborent un plan pour endiguer les fermetures de centrales à charbon
L'administration Trump travaille sur un plan « basé sur le marché » pour endiguer la fermeture des centrales électriques au charbon aux États-Unis alors qu'elle cherche à fournir davantage d'électricité avant un boom attendu de la demande de l'intelligence artificielle, a déclaré le secrétaire à l'Énergie Chris Wright. Également vice-président du Conseil national de domination énergétique de la Maison Blanche, ce dernier a refusé de fournir des détails sur la proposition, se contentant de dire que le « mécanisme général » serait basé sur le marché dans le but de supprimer les obstacles « afin que les entrepreneurs puissent construire de nouveaux systèmes et exploiter ceux qu'ils ont déjà ».
Lire la suite dans l'article d'Ari Natter

Des événements météorologiques extrêmes en cascade provoquent des milliards de dégâts à l'échelle mondiale
D'abord, une vague de sécheresse a asséché le pays, puis une étincelle, suivie d'un peu de vent. Soudain, des pans entiers de la Caroline du Sud ont été consumés par des flammes voraces. Plus de 100 incendies se sont déclarés dans l'État le week-end dernier, un nombre inhabituellement élevé même en pleine saison des incendies. C'est la combinaison parfaite d'air aride, de combustibles secs et de vents violents qui a contribué à propager les flammes, a déclaré Doug Wood, porte-parole de la Commission forestière de l'État.
Lire la suite dans l'article de Brian K Sullivan, Mary Hui et Joe Wertz

Les exportateurs de bananes pourraient être confrontés à une « baisse de 60 % » de leur superficie cultivée
La production de bananes est un processus à forte intensité de main-d'œuvre et l'industrie bananière, qui pèse 25 milliards de dollars, emploie plus d'un million de travailleurs dans le monde. L'Amérique latine et les Caraïbes sont responsables de 80 % des exportations mondiales de bananes. L'étude, publiée dans Nature Food , examine comment le changement climatique pourrait avoir un impact sur les plantations de bananes destinées à l'exportation dans la plus grande région exportatrice de bananes au monde. L’étude révèle que la hausse des températures entraînera une réduction de 60 % de la superficie des terres actuellement adaptées aux plantations de bananes à grande échelle dans la région d’ici 2080.
Lire la suite dans l'article d'Ayesha Tandon

L'engouement pour les petites plantes provoque une crise du braconnage en Afrique du Sud
De minuscules plantes dans des pots en plastique, chacune soigneusement étiquetée, remplissent une serre sud-africaine. Chacune d'entre elles est la preuve d'au moins un crime. Ce sont d'étranges plantes sans tiges ni feuilles typiques. Certaines ressemblent à des pouces verdâtres, d'autres à des raisins ou à des pierres rondes. Certaines produisent de petites fleurs aux couleurs vives. Peu d'entre elles mesurent plus de 2,5 cm de haut. Le Karoo, région aride et succulente d'Afrique du Sud, est la région la plus riche en biodiversité de la planète. On y trouve des milliers de plantes que l'on ne trouve nulle part ailleurs. Mais pour répondre à une demande alimentée par les réseaux sociaux, des réseaux criminels ont braconné ces plantes succulentes colorées par millions et les ont fait passer en contrebande à l'étranger.
Lire la suite dans l'enquête d'Adam Welz

Electricité, solaire, hydrogène : la France révise sa stratégie énergétique
Le gouvernement amende sa copie. Bercy a annoncé vendredi l'ouverture, pour un mois, d'une nouvelle consultation publique sur une version révisée de la stratégie énergétique de la France pour 2035, présentée en novembre dernier. Quatre ans après le début des travaux, l'exécutif souhaite apaiser les esprits sur un sujet éruptif qui ne sera pas tranché par une loi mais par un décret, attendu début avril. Le ministre de l'Industrie Marc Ferracci, qui a repris le maroquin de l'énergie fin 2024, veut montrer qu'il a pris en compte les critiques émanant de la société civile, des acteurs de l'énergie aux intérêts souvent divergents, et d'entités publiques comme l'Autorité environnementale et celle du Haut-commissaire à l'énergie atomique. Sans pour autant dévier de l'ambition initiale.
Lire la suite dans l'article d'Amélie Laurin

La France a besoin d'une stratégie claire en matière de stockage d'énergie
Dans une tribune du « Point » en décembre dernier, un collectif de personnalités comprenant Louis Gallois et Henri Proglio a dénoncé « le développement à marche forcée des énergies renouvelables ». L'un de leurs principaux arguments porte sur « l'impossibilité de stocker à grande échelle » la production des énergies renouvelables intermittentes comme le photovoltaïque et l'éolien. Ils dénoncent la nécessité de construire comme en Allemagne des usines électriques fossiles pour gérer l'intermittence de ces sources d'énergie. La réponse à cette objection est qu'il existe des solutions pour stocker massivement l'énergie produite par les énergies renouvelables intermittentes (EnRi) et qu'il n'est donc pas nécessaire de suivre le contre-exemple allemand. La France ne s'est pas encore dotée d'une vision claire sur ce sujet de la gestion de l'intermittence des EnRi, même si elle y travaille.
Lire la suite dans l'opinion de Denis Payre, président de Nature and People First

Vacances, j'oublie tout... sauf la planète !
En 2024, le tourisme mondial a retrouvé son niveau pré-Covid. Avec ses joies, et ses peines… pour la planète, qui, elle, a connu l'année la plus chaude jamais enregistrée. Menée sur 175 pays, une étude scientifique, parue en décembre dans la revue « Nature Communications », a calculé que les émissions de gaz à effet de serre du tourisme ont augmenté, en dix ans, deux fois plus vite que celles de l'ensemble de l'économie mondiale. Une telle croissance compromet la « viabilité » du secteur, soulignaient ses auteurs, les lieux de destination n'étant pas épargnés par les catastrophes climatiques. Selon un récent sondage de Booking auprès de 31.000 voyageurs, 45 % souhaitent partir de manière plus durable, sans pour autant en faire une priorité. Avec l'éveil des consciences, et pour répondre à cette aspiration autant qu'à la complexité d'un passage à l'acte, l'offre se structure.
Lire la suite dans l'article d'Alice d'Orgeval

Climat : Les 52 mesures pour adapter la France à + 4 °C de réchauffement prêtes à être mises en œuvre
L’atterrissage avant une véritable mise en œuvre ? Ou une disparition dans les limbes des plans oubliés ? Lundi 10 mars, Agnès Pannier-Runacher, ministre de la transition écologique, présente la version finale du troisième plan national d’adaptation au changement climatique (Pnacc). Déjà lancé le 25 octobre par l’ancien premier ministre Michel Barnier, lors d’un déplacement dans le Rhône, ce document de 52 mesures a été ensuite soumis à une consultation publique. Après avoir recensé près de 6 000 contributions, le gouvernement a finalisé ce vaste ensemble, qui doit faire évoluer un grand nombre de secteurs (entreprises, transports, infrastructures, agriculture, etc.) afin de les adapter progressivement aux conséquences du changement climatique.
Lire la suite dans l'article de Matthieu Goar

Aux Etats-Unis, l’administration Trump mène un « sabotage » en règle des sciences du climat
Il a consacré sa vie à étudier les grandes espèces pélagiques, requins, thons ou espadons, afin de gérer durablement leurs populations et de comprendre l’impact du dérèglement climatique. Après des années à l’université de Miami, en Australie et aux Nations unies, le chercheur David Die venait de rejoindre comme chef d’équipe, en octobre 2024, l’Agence météorologique et océanographique américaine (NOAA), l’un des principaux centres mondiaux de recherche sur le climat, la météo et les ressources marines. L’aboutissement d’une carrière pour ce scientifique de 65 ans. Tout a basculé le 27 février, lorsqu’il s’est vu notifier son licenciement par un mail générique qui lui laissait une heure trente pour vider son bureau. Un choc. Licenciements massifs, coupes budgétaires, programmes gelés, interdiction de se déplacer dans des congrès : la croisade de l’administration Trump contre la recherche sur le changement climatique risque de freiner la connaissance américaine et mondiale.
Lire la suite dans l'article d'Audrey Garric

« La guerre de Trump contre la science est la phase terminale d’une maladie dont les signes ont été ignorés »
« Il ne peut y avoir deux maîtres : le Parti et la science. Pour que l’autorité du Parti devienne absolue, il faut que la science disparaisse (…). L’ambition de contrôler la réalité elle-même, toute réalité, est inscrite dans le projet totalitaire. C’est pourquoi les oligarques doivent briser les deux modes de pensée qui offrent un accès fiable au réel et se réfèrent à lui : la science et le sens commun », écrit le philosophe Jean-Jacques Rosat, dans un ouvrage à paraître en avril (L’Esprit du totalitarisme. George Orwell et 1984 face au XXI^e siècle, Hors d’atteinte, 420 pages, 23 euros). Depuis de nombreuses années, l’ensemble de la droite américaine ne fait pas mystère de sa haine des universités, ni de son désir de détruire ou d’assujettir les sciences de l’environnement.
Lire la suite dans l'opinion de Stéphane Foucart

Les climatologues américains craignent pour leur emploi et pour l’avenir de la recherche climatique
Samedi dernier, des centaines de chercheurs et de représentants de gouvernements du monde entier ont débattu jusque tard dans la nuit des priorités scientifiques que le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) allait fixer pour les années à venir. La recherche sur le climat est sous le feu des critiques aux États-Unis. La semaine dernière, l’administration de Donald Trump a licencié des centaines d’employés d’une agence qui est une plaque tournante pour les données météorologiques et climatiques. Cela inquiète également les scientifiques en Europe.
Lire la suite dans l'article de Kalina Oroschakoff